A la différence des années précédentes ou des mois sacrés du jeûne où les prix des produits de consommation courante connaissent des flambées inexplicables, cette année et aux deux premiers jours de ce mois, les prix notamment ceux des mercuriales connaissent une stabilité, voire une légère baisse. D'aucuns expliquent cette situation par une large disponiblité de ces produits de grande consommation d'où la loi de l'offre et la demande, certes, en sillonnant les grandes artères de la ville des Haracta, l'on remarque des étals indéterminables de fruits et légumes en quantité importante et variée. En plus de la grande allée Laghrour-Abbès, un boulevard connu beaucoup plus sous le nom de «Roud Essaymin» boulevard des Jeûneurs, les chaussées sont bordées de produits tous azimuts, où dès les premières heures de la journée , les commerçants s'affairent à garnir leurs étals avant que les citoyens de tout âge envahissent la rue pour y faire des emplettes. Les quartiers périphériques sont aussi inondés de mouvements. En allongeant ce boulevard, notamment les après-midi, ça grouille de monde, allant dans les deux sens, les discussions sont interrompues par des criées de marchands, chacun de son côté vantant la relation qualité et prix. Les grandes bousculades se trouvent autour des vendeurs de confiseries, surtout «zalabia», un produit connu pour sa qualité à Aïn Beida où, depuis des lustres, cette variété a dépassé les frontières de la région de par sa qualité notamment celle de «Ammi Hamid» qui occupe une place de choix au boulevard Abbes-Laghrour. Des gens viennent de partout pour acquérir sa «zalabia» aussi croustillante et de très bon goût ; d'ailleurs, elle est prisée même en dehors de ce mois de Ramadhan. La grande particularité de ce mois est cette grande affluence devant la boutique de «Noureddine El Barkati», plus connu sous le sobriquet de Nounou, où des clients des deux sexes se bousculent pour se frayer une place et être servis en emporté par cette «doubara», un mélange de pois chiches et de fèves dont seul nounou détient la meilleure recette. Pour revenir aux mercuriales, la pomme de terre de bonne qualité est cédée à 50 dinars le kilogramme, les piments et le poivron oscillent entre 40 et 50 dinars le kilo, les carottes et les navets, pas assez demandés, s'écoulent à 50 dinars le kilo, les oignons, c'est à la botte, ne dépassant pas les 100 dinars, les courgettes et les aubergines tournent entre 40 et 50 dinars le kilo, la laitue à 30 dinars... Quant aux fruits, c'est vraiment l'exception, les grosses pastèques «para» de très bonne qualité sont cédées au prix de 50 dinars le kilo et à la portion, ce qui arrange davantage les petites bourses, les abricots à 100 dinars le kilo, les pêches également ne dépassent pas les 120 dinars. Seuls le melon et le cantaloup restent légèrement chers avec les 100 dinars le kilo, les cerises sont cédées à 600 dinars le kilo, les bananes à 300 dinars... En tous les cas de l'avis de certains citoyens les prix en général sont abordables. D'ailleurs même pour les viandes blanches, les prix n'ont pas percé vers le haut comme d'habitude à pareille occasion, le poulet est cédé à 270 dinars le kilo, la dinde, elle, est vendue au même prix, les viandes blanches demeurent plus chères avec 1 300 dinars pour le mouton, 1 000 dinars le veau.