Les examens de fin d'année notamment ceux du BEM et du bac se tiendront sous surveillance sécuritaire sans précédent. Les mesures prises à cet effet ont été évoquées hier par la Sûreté nationale, lors d'une rencontre avec les journalistes. Au total, 66.000 policiers seront mobilisés pour les deux examens. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Suite au scandale du bac 2016, les pouvoirs publics semblent anticiper sur l'événement en décidant de réunir «toutes les conditions pour assurer le bon déroulement» des examens de fin d‘année notamment ceux du BEM et du bac». Hier, lors du forum organisé par la direction générale de la Sûreté nationale à l'école supérieure de police Ali-Tounsi, il a été fait état des mesures «sécuritaires et de contrôle devant assurer le bon fonctionnement des deux opérations». A ce titre, il a été décidé de déployer 66 000 policiers pour «sécuriser les lieux d'examens et autres structures devant abriter les activités liées à ces examens». Selon les deux conférenciers, en l'occurrence le commissaire principal Ghazali Rachid et le commissaire divisionnaire Rezkallah Khotir, «toutes les mesures ont été prises pour sécuriser les examens du bac et du BEM qui auront lieu prochainement». Selon la même source, un dispositif sécuritaire sera mis en place avant le jour «j», dont 11 051 policiers pour l'examen du BEM. La Sûreté nationale, et pour éviter le scandale qui a frappé les centres d'imprimerie relevant de l'office national des examens et concours, a décidé de mobiliser une quarantaine de policiers au niveau des structures se trouvant à Kouba pour le centre, et à Batna pour l'Est. Des caméras de surveillance et d'autres moyens seront mis en place avant le jour des examens. Il est à noter que pour l'année en cours, il a été décidé de coordonner les interventions de deux corps de sécurité, soit la Sûreté nationale et la gendarmerie. Ces deux entités sécuritaires, ajoute-t-on, conjugueront leurs efforts pour «une sécurité du déroulement des examens». Pour rappel, l'édition du bac 2016 avait été marquée par un scandale sans précédent relatif à la fuite de plusieurs sujets d'examen. Plusieurs personnes ont été interpellées, mais lors du procès qui s'est tenu huit mois après, il s'est avéré que les personnes mises en cause ont été injustement poursuivies. Elles ont recouvré leur liberté après huit mois de détention au niveau de la prison d'El Harrach.