La liste des «partants» dans le milieu de la presse s'allonge d'un jour à l'autre. Lundi dernier, c'est au tour de Mohamed Houadef de tirer sa révérence dans cette discrétion qui a toujours fait sa particularité. Il a été foudroyé par une crise cardiaque, lui qui distribuait la «bonne santé» du matin jusqu'au soir. Ancien journaliste, il a su porter haut et fort les couleurs de plusieurs titres de la presse nationale dans la wilaya de Batna, à l'image d'El Hadef, Le Soir d'Algérie et Liberté. Passionné de nature, il avait une connaissance pointue du massif forestier des Aurès et la réserve naturelle de Belezma pour laquelle il a consacré plusieurs reportages et n'avait cessé d'en appeler à la sensibilisation sur les dangers qui la guettent toujours et les risques pesants et avérés de sa déperdition. Mohamed était aussi un observateur averti avec un regard critique sur la vie économique, sociale et sportive dans cette région du pays et il en faisait des comptes rendus réguliers sur les pages des journaux, il se faisait un point d'honneur d'être le porte-parole des populations locales dans les endroits les plus reculés de la wilaya et particulièrement les pauvres et les laissés-pour-compte. Plus que cela, Mohamed Houadef avait un engagement assumé dans le mouvement associatif avec des actions soutenues auprès du Croissant-Rouge algérien et l'association des correspondants de presse de Batna. Notre regretté confrère avait surtout un faible pour l'activité sportive dans toute sa diversité, football, volley-ball et avait même assumé les missions de président de la fédération algérienne des sports mécaniques. Son enterrement a eu lieu hier au cimetière Bouzourane à Batna.