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53e FINALE DE LA COUPE D'ALGERIE SENIORS-GARÇONS,
CET APRÈS-MIDI (16H30) AU STADE DU 5-JUILLET (ALGER) : CR BELOUIZDAD- ES SETIF Deux fleurons pour la «Belle» !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 07 - 2017

La longue saison footballistique 2016-2017 rend l'âme aujourd'hui. Non sans avoir laissé les puristes sur leur faim. CRB-ESS, affiche appétissante de la 53e édition de la coupe nationale, serait-elle suffisamment agréable à suivre pour nous faire oublier le (énième) maudit exercice du football algérien ?
Classique des temps modernes, l'explication CRB-ESS a tout pour attirer du monde. Non seulement qu'il s'agit d'une finale à gagner, mais c'est naturellement une fête du football. Surtout que les deux animateurs de cette ultime étape du tour de Dame Coupe présentent des cartes de visite assez fournies sur le double plan sportif et de l'histoire commune. Même si les couleurs diffèrent, les deux clubs entretiennent des liens plus que fraternels. Mais, ce soir, aux coups de 19h, le nouveau Premier ministre ne peut remettre qu'un trophée. Une seule équipe en sortira grandie de cette journée mémorable coïncidant avec la fête de l'Indépendance et de la Jeunesse. L'Entente visera un neuvième trophée et donc le record après le doublé, tandis que le Chabab veut sauver sa saison en accrochant une septième Coupe à son tableau de chasse. Terrible équation pour deux équipes qui, cette saison, ont montré quelques similitudes. En gros, un début de saison en dents de scie, puis un regain de forme que les Bélouizdadis n'ont pu entretenir, échappant de justesse au purgatoire contrairement aux Sétifiens qui, le retour de Madoui aidant, a bousculé le champion d'automne lui chipant le titre national promis, puis en lui barrant le chemin vers cette 53e copie de la finale de la Coupe d'Algérie. Le CRB, seul club algérois à pouvoir l'emporter en 2017 face à l'Aigle noir (l'USMA et l'USMH ont réalisé cet exploit en 2016, lors de la phase «aller») saura-t-il venger ses voisins dont l'ennemi juré du MCA ruiné par les Ententistes? Pas si sûr d'autant plus que, sur le papier comme sur le terrain, le fossé est trop important pour espérer un miracle à la bélouizdadie. C'est vrai que Dame Coupe choisit ses prétendants, c'est tout aussi vrai que le CRB n'a rien à perdre dans la balance (l'équipe de Badou est qualifiée à la prochaine édition de la coupe de la CAF et animera la prochaine Supercoupe face à l'ESS) mais le football, l'épreuve-couperet de la coupe en particulier, n'autorise aucune certitude. Des paramètres insoupçonnés autres que la fatigue induite par la longue saison, les absences ou la forme du moment (les deux équipes n'ont disputé que la demi-finale depuis la fin de la saison, le 14 juin dernier) peuvent entrer en jeu. Le facteur «arbitrage» fait, en tout cas, grandement peur aux deux finalistes. Le directeur de jeu, Mustapha Ghorbal, à qui la FAF a confié l'office de cette joute finale suscite les inquiétudes en dépit du rang de ce dernier (international depuis 2014) qui, l'année dernière, avait dirigé la finale des militaires entre les équipes de la 4e RM et le Commandement des forces terrestres. Même en évitant d'en évoquer publiquement l'influence de ce «facteur», les acteurs de la finale redoutent un fiasco arbitral qui viendrait confirmer le déclin d'un corps déchiré par la division et gangrené par les soupçons de corruption. Le jeune (32 ans) et prometteur arbitre de la ligue d'Oran, fils de Miloud Ghorbal, président de la Ligue de football de la wilaya d'Oran, sera assisté par Omari Bouabdellah et... Abdelhak Etchiali qui remplace le fédéral Samir Bioud retiré du quatuor au dernier moment (les décideurs de la CFA s'étant aperçus que celui-ci a déjà été désigné pour la demi-finale MCA-ESS). Le 4e arbitre, Abderazak Helalchi, ayant déjà été chargé de la même mission en 2016, lors de la finale militaire arbitrée par Ghorbal.
M. B.
ES Sétif
Apporter la preuve par «9»
L'heure de la vérité a sonné pour l'Entente de Sétif qui sera de nouveau au rendez-vous avec l'histoire où elle tentera d'étoffer son palmarès par un autre titre de gloire, celui de sa neuvième Coupe d'Algérie.
Tout Sétif n'attend que ça. L'ESS rencontre ce mercredi le CR Belouizdad en finale de la Coupe d'Algérie. L'instant fatidique est arrivé. Celui qui fait valser les destins. Celui où le surnaturel l'emporte sur la raison. Celui où tout un club est confronté à l'un des tournants de son histoire. Ce duel des titans (ESS-CRB) ne ressemble à aucun autre. L'ESS a l'occasion de basculer ce mercredi dans la folie d'un après-midi de légende comme ce fut le cas pour les huit autres finales gagnées. Les «Noir et Blanc» rêvent de remporter la coupe et d'atteindre leur objectif, celui de réaliser le doublé. Djabou et consorts qui savent pertinemment qu'ils n'auront pas droit à l'erreur sont fermement décidés à offrir cette coupe à leurs supporters qui vont venir en masse au stade du 5-Juillet pour les soutenir de bout en bout. Tous les joueurs sétifiens sont donc d'une débordante détermination à redonner le sourire à toute une ville qui a vécu toute la semaine écoulée au rythme de la finale. Les principales artères et avenues de Sétif jusqu'à ses quartiers populaires ont porté les couleurs «Noir et Blanc».Tout y était : drapeaux, banderoles et autres oriflammes.
Une chance à saisir
Il n'y a que les titres qui font la grandeur des clubs. A l'Entente, le parcours de l'équipe lors de la seconde moitié du championnat a été remarquable avec à la clé un titre de champion et un football de belle facture. Mais terminer ce beau parcours sans enrichir son palmarès par un autre titre donnerait lieu à un sentiment de frustration pour les fans d'«El Kahla ou Beïda». Les sétifiens veulent couronner leur saison par un autre trophée, celui de la Coupe d'Algérie face à un CRB décidé à effacer le mauvais souvenir de sa dernière finale, de 2012, perdue face à son adversaire du jour. Tous les ingrédients sont réunis. Une finale devant les hauts représentants de l'Etat et des invités de marque, un engouement populaire, et une 9ème coupe en perspective. Une si belle occasion ne se reproduira pas tout le temps pour le club des hauts plateaux. Faut-il encore la saisir et être à la hauteur. Les sétifiens sont déterminés à couronner leur fulgurante saison d'une coupe synonyme de doublé pour le club d'Aïn Fouara. Les coéquipiers d'Abdelmoumen Djabou sont les auteurs d'un parcours sans faute, époustouflant, durant cette saison. Le mérite des protégés de Kheireddine Madoui est fortement mis en valeur, compte tenu du rythme endiablé des rencontres, notamment celui de la demi-finale face au Mouloudia d'Alger et sa fameuse histoire de domiciliation au stade de Bologhine. Paradoxalement, ce contexte a fini par procurer aux sétifiens une détermination farouche à aller jusqu'au bout de leur œuvre et de surpasser toutes sortes d'aléas. D'où, cette volonté inébranlable chez les protégés de Madoui de couronner ces efforts colossaux d'une 9e Coupe face à un CRB auteur, lui aussi, durant la saison, d'un parcours remarquable et déterminé.
Equilibre et concentration
Tout le monde sait que jouer une finale de coupe engendre naturellement une grande motivation chez n'importe quel joueur, quel que soit son statut. Le staff technique n'a pas réellement besoin de discours pour aiguiser la teneur psychologique de ses joueurs dans des rendez-vous d'une telle envergure. N'empêche que le staff technique et administratif de l'ESS a tenu à exhorter les coéquipiers de Khedairia à faire preuve de concentration et de sérieux habituels face à un adversaire jouant une finale historique et grandement motivé.
Les joueurs sétifiens dans cette finale, devront donc faire primer leur hargne et leur détermination face à un adversaire coriace et qui n'est plus à présenter. D'ailleurs aucun même parmi les observateurs les plus avertis ne peut avancer un pronostic encore moins deviner le déroulement du match, ses péripéties et ses rebondissements. La rencontre de cet après-midi ne fera pas exception à la règle. L'entraîneur Madoui est, on ne peut plus clair à cet égard : «Il s'agit d'une finale de la Coupe qui tire l'essentiel de son charme de l'indécision qui l'a de tout temps caractérisée. La Coupe se gagne sur le terrain. L'équipe qui fera preuve d'une meilleure application tactique et davantage de concentration et de lucidité à tous les niveaux du jeu aura gain de cause. J'ai bien préparé mon groupe et rien n'a été laissé au hasard. C'est à lui de jouer à fond, sans calculs contre un adversaire Belouizdadi que nous respectons beaucoup».
Rien n'a été laissé au hasard !
Pour préparer judicieusement la finale de cet après-midi, le staff technique de l'ESS, qui a dû engager ses protégés dans un stage bloqué à Sétif depuis vendredi, n'a pas négligé le moindre détail pour préparer ses joueurs. A commencer par le volet récupération qui a été particulièrement privilégié afin de permettre aux camarades d'Aït Ouameur de retrouver la fraîcheur requise. Sur le plan technico-tactique, Madoui a programmé des séances de rappel des axes majeurs du dispositif adopté par le coach sétifien, avec une focalisation sur la rapidité d'exécution, la récupération rapide du ballon et les balles arrêtées où de multiples séquences ont été minutieusement travaillées, sans oublier la fameuse séance des tirs au but. L'Entente de Sétif abordera cette finale de la Coupe avec la ferme intention, celle de soulever ce trophée tant adulé à Sétif. Volet effectif, le staff technique ne pourra pas compter sur la totalité de ses joueurs, en l'absence de Ziti (suspendu) et la défection d'Amada et de Tembeng, mais pourra compter sur la disponibilité de son attaquant Nadji qui s'est remis progressivement de sa blessure. Kheireddine Madoui, l'homme des nouvelles situations de l'ESS, qui connaît parfaitement son équipe, ne trouvera aucun mal à composer la meilleure formation. Une formation équilibrée et compétitrice à même de relever le défi en alliant le bon résultat à la manière.
Un engouement sans précédent
L'ESS s'est toujours relevé, fièrement. Et aujourd'hui, l'heure est à la mobilisation générale. A tout évènement exceptionnel, dispositif exceptionnel. La ville de Sétif a d'ores et déjà prévu de distribuer des milliers de drapeaux aux couleurs nationales et à celles du club pour les milliers de supporters qui feront le déplacement vers la capitale. Plusieurs banderoles aux couleurs noir et blanc garnissent déjà les cités et quartiers d'Aïn Fouara. Chez tous les supporters sétifiens rencontrés ces derniers jours, plusieurs sentiments rejaillissent, souvent contradictoires. La crainte d'une désillusion, le sentiment de rater une occasion en or mais aussi une certaine excitation de vivre un moment rare en émotions. Cet après-midi, les joueurs auront la clé pendant que dirigeants, staff et supporters sétifiens retiendront leur souffle. Certainement beaucoup plus fort que d'habitude. Comme pour un match pas comme les autres...
Imed Sellami
Echos d'Aïn Fouara
Des centaines de bus pour le transport des supporters
En prévision de la finale de la coupe d'Algérie, prévue aujourd'hui au stade du 5-Juillet, les autorités locales de la wilaya de Sétif, en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports, la direction des transports, la sûreté nationale et la protection civile, ont décidé de réquisitionner des centaines de bus pour le transport des supporters vers la capitale. Dans chaque bus prendra place un représentant de la direction de la jeunesse et des sports en vue d'encadrer les fans des Noir et Blanc.
Deux trains comme au bon vieux temps
La direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Sétif a aussi prévu d'acheminer pas moins de 2 000 supporters sétifiens par train comme au bon vieux temps, et ceci pour perpétuer la tradition. En effet, et depuis l'Indépendance, les supporters d'El Kahla se déplaçaient à Alger à bord des trains pour assister à la finale de la coupe d'Algérie et encourager l'ESS. Le premier train vers Alger a pris le départ vers minuit alors que le deuxième a été programmé deux heures plus tard.
25 000 billets pour Sétif
La direction du stade du 5-Juillet à mis à la disposition de la direction de la jeunesse et des sports de Sétif 25 000 billets d'accès au stade et qui ont été mis à la vente dès dimanche au niveau du stade du 8-Mai-1945. Ainsi, seuls les détenteurs de billets et munis de leurs cartes d'identité ont pu prendre place dans les bus et dans les trains prévus pour la circonstance.
Les premiers supporters depuis hier à Alger
Des centaines de supporters de l'Entente de Sétif ont préféré, dès hier, partir à Alger dans leurs propres véhicules afin d'éviter le grand rush du mercredi où des milliers de véhicules vont devoir emprunter l'autoroute Est-Ouest pour gagner la capitale et assister à la grande finale. Ainsi des centaines de voitures, garnies aux couleurs de leur club fétiche, ont organisé, hier, de véritables cortèges vers la capitale, en attendant le grand départ de ce matin.
Ecrans géants
Les autorités locales ont prévu, aussi bien à Sétif qu'à travers l'ensemble des dix-neuf daïras, l'installation d'écrans géants pour permettre aux nombreux supporters de l'Entente de Sétif, qui n'auront pas la chance de se déplacer au stade du 5-Juillet, de suivre la finale dans une ambiance semblable à celle devant régner à Alger.
I. S.
Sofiane Bouchar (défenseur de l'ESS) :
«Être à la hauteur»
Approché, le jeune défenseur ententiste n'a pas caché son excitation à quelques heures de la finale.
Comment vous apprêtez-vous à vivre votre première finale?
Il est vrai que la dernière sortie en coupe face au MCA en demi-finale était importante, mais ce dernier match officiel acquiert une importance particulière pour moi. Il s'agit de ma première finale. Avant, je regardais émerveillé la finale à la télévision. Aujourd'hui, j'ai la chance d'être un de ses acteurs. Je suis fin prêt. Mes camarades aussi. J'ai hâte de fouler la pelouse du stade du 5-Juillet. Mon objectif, comme celui de mes camarades du reste, c'est de remporter la Coupe d'Algérie. Tout joueur rêve d'y être couronné. J'avoue que c'est excitant. Mais je sais gérer mes émotions. Il est vrai que j'ai eu l'occasion par le passé de disputer de grands matchs. Mais une finale, ça reste une finale. Elle a un goût spécial et je suis fier de pouvoir y goûter enfin. Car tout un joueur rêve de disputer une finale de coupe d'Algérie, rien qu'une seule fois dans sa vie.
Comment avez-vous vécu cette semaine qui précède la finale. Avez-vous bien dormi ?
J'ai bien dormi, cela je peux vous l'assurer. Au fait, je n'ai pas changé mes habitudes de sommeil et je n'ai pas eu de difficultés à fermer l'œil la nuit. Mais il est vrai que disputer ma première finale est quelque chose de spécial. J'ai discuté avec mes camarades qui ont en déjà disputé pour savoir comment ça se passe sur le terrain et comment ils s'y préparent. J'ai eu ma petite idée. J'ai déjà vécu l'ambiance d'une semaine qui précède la finale. Maintenant, j'attends avec impatience le match. J'espère être à la hauteur et réussir la première finale de ma carrière.
Est-ce qu'entre vous, vous avez parlé du match ? Des scénarios éventuels ?
Comme tout le monde le sait, il s'agit d'un match, mais surtout d'une finale de la Coupe d'Algérie. Il y a donc un titre en jeu. Oui, il nous est arrivé d'en parler, mais sans nous mettre trop de pression. Nous sommes tous fin prêts en prévision de cette finale et nous sommes tous déterminés à faire de notre mieux pour être couronnés aujourd'hui.
Que pensez-vous du match par rapport à votre adversaire du jour ?
Je pense que le match sera difficile à jouer pour les deux équipes et pas seulement pour nous. L'enjeu est de taille. Nous avons mis le match dans son cadre. Nous nous y sommes préparés comme il se doit. Si nous gagnons, la fête sera double : réaliser le doublé, championnat et coupe. Je pense que tout le monde en est conscient, y compris notre adversaire. Nos ambitions et celles de notre adversaire sont légitimes. Il faut juste mettre les choses dans leur cadre, ne pas mettre trop de pression et savoir négocier le match sur le terrain. Pourvu que la réussite soit de notre côté.
Propos recueillis par I. S.
CR Belouizdad
«Allez Chabab 7» !
Malgré une saison ratée en championnat, le club de Laâqiba affiche ses prétentions en Coupe d'Algérie où il retrouve, cet après-midi, le champion en titre et non moins spécialiste de l'épreuve populaire l'ES Sétif.
Comment réécrire l'histoire d'une équipe qui fêtera dans moins de dix jours ses 55 ans sinon par un trophée, le septième de l'histoire du club, face à un (autre) géant du football national. Le Chabab s'est effacé progressivement de la scène des grands. Depuis une vingtaine d'années, le team bélouizdadi a rangé son arsenal de club conquérant. Seul le trophée de 2009 face au CABBA à Blida, par une journée caniculaire où le football n'était pas roi, est venu garnir une vitrine «lacérée» par les luttes intestines. En 20 ans, le CRB a connu une dizaine de présidents et des dizaines de dirigeants. Citons pêle-mêle feu Lefkir, Mokhtar Kalem, Yahia Hassani feu Ali Farah, Mahfoud Kerbadj, Djilali Selmi, Azzedine Gana, Réda Malek et depuis janvier dernier, Mohamed Bouhafs qui a débarqué à la présidence du Chabab sous le sobriquet de Hadj Mohamed. Un peu trop pour une association qui n'attire plus les sponsors en dépit d'une riche histoire et d'une galerie aussi fidèle que croissante. Mieux, l'effectif du CRB a, malgré les crises financières, toujours réuni les plus belles vedettes du football national. Des noms en veux-tu, en voilà ! Badji, Mezouar, Boutaleb, Ali Moussa, Madoui, Adel El-Hadi, Zazou, Bouferma, Boukessassa, Slimani, Fellah, Asselah, Derrag, Fahem Bouazza ou encore Yahia Chérif. Si ces talents n'ont offert que deux titres de championnat (2000 et 2001) et un trophée national (2009) durant les dix-sept dernières années, ce n'est pas totalement de leur faute. Encore moins des fans du club qui ne vivent qu'au rythme de la nostalgie des pages d'or écrites par les Lalmas, Kalem, Selmi, Achour et autre Abrouk. Une histoire en pointillés qui a eu du mal à se perpétuer par la grâce d'une «fitna» orchestrée par ceux qui se disent pourtant «enfants» du club. 2017 qui coïncide avec le 55e anniversaire de la création du Chabab consacrera le retour au sommet, voire la renaîssance et la résurrection, d'une école mise sur pied par d'anciens combattants, et à qui on a donné le nom du chahid Mohamed Belouizdad ?
Zaki, sept mois plus tard !
Rien n'est moins sûr. Aujourd'hui, les «Rouge et Blanc» sont tenus par l'impossible exploit de mettre fin à l'hégémonie d'un ensemble sétifien complètement ressuscité depuis le come-back de Kheïreddine Madoui. Pour ce faire, les camarades d'Abdelkadir Salhi, le gardien providentiel qui a sauvé l'équipe d'une élimination quasi-certaine face au MCS (en huitièmes de finale) puis l'USMBA (en demi-finale) ne doivent compter que sur leurs qualités. Des vertus que l'entraîneur marocain Badou Zaki, recruté en novembre dernier, a ravivées au sein d'un groupe gagné par le doute sous la coupe d'Alain Michel. L'ancien sélectionneur des Lions de l'Atlas qui fait de l'esprit du groupe sa philosophie de base, trouve à chaque fois, le moyen et les mots justes, pour tirer son groupe du guêpier et l'inciter à ne se focaliser que sur les questions liées au terrain. Et les statistiques sont là pour le prouver : après une phase «aller» pour le moins catastrophique (11e avec 16 points) et des moyennes assez faibles sur le plan offensif (11 buts inscrits) que défensif (14 buts encaissés), l'équipe s'est totalement libérée et a terminé la phase «retour» en 2e position (27 points récoltés) juste derrière l'ES Sétif (32 unités) avec une attaque plus efficace (19 buts) et une ligne défensive moins permissive (11 buts encaissés). Ce sont les fruits d'une stratégie de jeu mise en place par Zaki dans laquelle le collectif prime avant l'individuel. L'on peut, à ce titre, rappeler le clash entre le coach Badou Zaki avec certaines vedettes de l'équipe à l'exemple de Feham Bouazza écarté un bon moment du groupe en raison de ses revendications salariales. L'ancien gardien de Majorque qui quittera l'Algérie juste après la finale d'aujourd'hui a trouvé le bon tempo pour tirer la formation de Laâqiba vers le haut, en misant aussi bien sur les cadres de l'équipe que sur une pépinière auparavant «écrasée» par le poids de l'injustice. Des jeunes comme Izghouti et Bettouche ont gagné des galons et ont forcé la main au staff technique pour devenir des pièces aussi essentielles que Zakaria Draoui, l'un des grands artisans de la «révolte» du Chabab durant la seconde moitié de la saison. Une relance qu'une consécration aujourd'hui face à l'ESS, en finale de la coupe, bonifiera. Et ouvrira une nouvelle porte d'espoir pour revivre le plus tôt possible les belles aventures du «Grand Chabab».
M. B.
Karim Khoudi (Défenseur du CR Belouizdad) :
«Pas une revanche, mais on doit gagner»
Le défenseur du CR Belouizdad Hakim Khoudi, seul rescapé de la finale de la Coupe d'Algérie 2012 face à l'ES Sétif (1-2, a.p), a affirmé que son objectif était de soulever le trophée face au même adversaire, refusant de parler de revanche.
«Je suis le seul joueur qui était présent lors de la finale de 2012, c'était des moments difficiles à vivre. Pour cette nouvelle finale, le plus important est de gagner sans se focaliser trop sur l'adversaire. Je refuse de parler de revanche d'autant que l'enjeu est clair : gagner cette finale coûte que coûte», a indiqué à l'APS le défenseur du Chabab (28 ans). Il s'agit de la 10e finale dans l'histoire du CRB, qualifié aux dépens de l'USM Bel-Abbès (0-0, aux t.a.b 6-5) au stade du 20-Août-1955, alors que l'Entente a pris le meilleur sur le MC Alger (3-2, a.p) à Bologhine. Le Chabab compte six trophées à son palmarès alors que l'Entente en a huit. «Nous devons bien gérer cette finale sur tous les plans face à une équipe sétifienne coriace et aguerrie pour ce genre de rendez-vous. Les joueurs sont conscients de la nécessité d'offrir un nouveau titre pour ce club qui doit renouer avec les consécrations après huit ans de disette», a-t-il ajouté. L'ancien joueur de l'IB Lakhdaria s'attend à une finale « disputée de part et d'autre entre une équipe qui veut renouer avec les titres et une autre qui vise le doublé. Cela va se jouer sur de petits détails. Je m'attends à un match serré et tactique, où le mieux préparé l'emportera». Interrogé sur les récentes perturbations vécues par le club liées aux revendications financières des joueurs, Hakim Khoudi a rassuré que ces doléances n'ont pas influé sur la préparation de l'équipe. « A aucun moment nous n'avons fait de chantage à l'approche de cette finale, nous avons juste réclamé nos droits. Que les supporters sachent que les joueurs sont décidés et motivés en dépit du fait quenous n'avons pas reçu la totalité de nos salaires, mais nous avons confiance en la direction», a-t-il souligné. Enfin, le natif de Bordj-Menaiel a tenu à lancer un message aux supporters du CRB, les appelant à rester unis autour de leur équipe. «Nous avons des supporters merveilleux qui ont prouvé à chaque occasion leur amour indéfectible pour leur club. Je leur demande de rester unis dans ces moments et nous tâcherons de leur procurer de la joie mercredi», a-t-il conclu.
«Entente»-«Chabab» vu par les algériens du nord
La doctrine Mattem et le génie de Lalmas
De bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
l Ici en Belgique et au nord de la France, la finale de la Coupe d'Algérie ESS-CRB est très attendue. Roubaix, Lille, Maubeuge, Charleroi, Pâturages, Westerlo, une partie de Liège et de Mons sont des cités pleines à craquer d'Algériens.
Les vagues successives migratoires de l'avant-indépendance, les regroupements familiaux et les arrivées volontaires des dernières décennies, dont celle en cours, en ont voulu ainsi. Ainsi va l'histoire. Pour la finale d'aujourd'hui, suivie de près par les fans et non-fans des deux protagonistes — ESS-CRB — (les supporters disent «l'Entente» et le «Chabab»), l'ambiance est coloriée, festive, l'animation y est partout présente. Et l'indiscipline qui va avec.
Certes, il y a plus de Sétifiens que de Belouizdadis, le nord de la France ou de Belgique — ils se confondent culturellement et géographiquement — a toujours reçu les Algériens.
Ils y ont travaillé dans les usines, aujourd'hui, presque toutes fermées, y ont ouvert des restaurants, des bars, y ont inauguré des mosquées sur fonds propres, y ont planté la sociologie et la culture algériennes, certes, marinées aux sauces belgo-françaises.
Deux aînés évoquent la finale d'aujourd'hui à leur façon. Abdelkader, 80 ans, sidérurgiste à la retraite, de la Lorraine, du côté de Metz. «Je suis arrivé à Metz à l'âge de 17 ans, mon oncle m'a fait venir à la demande de mon père... Jusqu'à cet âge et mon arrivée en Lorraine, j'ai porté les couleurs en minimes et en cadets de l'Union sportive musulmane de Lafayette (USMFP) et j'étais un fan supporter de l'Entente... Mon seul rêve était d'y jouer un jour... Malheureusement, ça n'a pas été possible... El ghorba, la vie, la France, la sidérurgie.»
Mémoire infaillible s'agissant de l'Entente, Abdelkader trouve les anecdotes concernant la finale d'aujourd'hui. «Mattem, Reda, l'aîné, pas son jeune frère, était un ami à moi... Je l'ai connu bien avant l'indépendance. C'était un mec, un vrai en tout. Quand il a signé au CRB parce qu'il devait être à Alger, la seule condition qu'il avait posée était celle de ne pas jouer contre son ancien club, l'Entente.»
Il ajoute : «Le CRB des Lalmas, Ammar, Khalem, Achour, a accepté par respect à son grand maître du ballon.» Abdelkader prononce à la sétifienne : «El balo», comme feux Aribi ou Kermali, deux célèbres Ententistes, sinon les plus célèbres pour le retraité Abdelkader, trois noms ne doivent jamais être oubliés à Sétif ou ailleurs «Aribi, Kermali et Mekhloufi» : «Footballeurs de génie» et combattants pour l'indépendance de l'Algérie. «Des gens comme ça, je ne sais pas s'il en existe !» Pronostic pour la finale ? «L'Entente bien sûr, h'na staïfia, on n'a pas l'habitude de perdre une finale de Coupe ; que mes amis du CRB me pardonne.»
A Charleroi (sud de la Belgique francophone), on a mis la main sur un supporter du CRB. Hamid, la cinquantaine, arrivé ici depuis 5 ans, venant de Marseille où ses parents, originaires de Aghrib, se sont installés. «Au départ, j'étais un supporter de la JSK, puis au fil du temps et de mes fréquents déplacements à Belcourt où j'ai ma boutique, j'ai changé de couleurs et j'ai opté pour le Chabab.» Hamid, rusé, précise : «La JSK, c'est pour mes parents, moi je suis CRB.» Il table, évidemment, sur une victoire du CRB. La rencontre sera très suivie, ici, c'est certain.
Il est vrai qu'entre la doctrine «Mattem» et le génie de Lalmas, le choix est difficile...
A. M.
M'sila
Un supporter hors normes de l'Aigle noir
Malgré son âge avancé, frôlant les 65 ans, Tayeb Djaghdali ne peut retenir ni ses larmes ni ses émotions suite à une victoire ou une défaite lors d'un match officiel ou même amical joué par son équipe préférée en l'occurrence l'Entente de Sétif (ESS).
Cette amour dure depuis bien longtemps, depuis son enfance, au moment où il se déplaçait malgré son jeune âge dans les années 1960-1970 de sa ville natale M'sila vers Sétif par ses propres moyens faisant un trajet de 120 km pour assister à l'un des matchs de l'époque joué dans l'ancien stade de la ville à savoir «Mohamed-Guessab», à l'époque où M. Djaghdali Tayeb se rappelait du prix d'un gâteau-pâtisserie mille feuilles cédé à 30 centimes soit la valeur de (6 Doros) et le prix d'une petite bouteille de limonade cidre à 50 centimes (10 doros). Il se rappelle très bien de la bonne prestation du gardien Bouzid Cheniti lors de la finale jouée face à l'USM Alger gagnée un but à zéro marqué par Arabet au stade du 5-Juillet à Alger. Il reconnaît que cette finale là a été remportée grâce au dévouement du portier de l'Entente de l'époque Bouzid Cheniti. Tayeb, très connu au sein des sportifs de sa ville natale pour sa préférence à l'équipe de l'ESS, même au détriment de sa ville de M'sila, questionné si un jour, M'sila aura l'occasion de jouer contre Sétif en Coupe d'Algérie ou en championnat, M. T. Djaghdali jure par tous les saints qu'il ne peut supporter que son club du cœur et d'ailleurs il n'aime pas entendre cette question puisque sa réponse est catégorique. L'amour de l'Entente le fait déplacer même à l'étranger pour supporter son équipe qu'il a accompagnée jusqu'à Tunis et pour le meilleur joueur qu'il a connu, Tayeb jusqu'à ce jour n'a pas vu ailleurs le style de Adjissa qui demeure le meilleur joueur que l'Algérie ait pu enfanter devançant ainsi les Lalmas, Salhi et même Belloumi. Concernant la finale de cette année qui va opposer l'ESS au CRB au stade du 5-Juillet, Tayeb Djaghdali ne jure que par la victoire de la 9e Coupe par l'Entente sétifienne.
A. Laïdi
La 53e finale de A à Z
A comme Arribi : le regretté Mokhtar Arribi a été le premier entraîneur à remporter le premier trophée de «Dame Coupe» de l'Algérie indépendante organisée en 1963 avec l'ES Sétif victorieuse de l'ES Mostaganem en match rejoué (2-0). Arribi s'adjugera deux autres trophées, toujours avec l'ESS, en 1968 aux dépens du NA Husseïn-Dey (3-2 après prolongation) et en 1980 face à l'USM Alger (1-0).
B comme Batna et Bouyahi : les deux clubs de la capitale des Aurès, le MSPB et le CAB ont eu le malheur de perdre la Coupe d'Algérie devant l'Aigle sétifien. D'abord, le MSPB qui évolue actuellement au 3e palier (amateur), battu en 1989 (1-0) puis le CAB, relégué cette saison en Ligue 2 et terrassé en 2010 (3-0). La ville de Batna a eu l'honneur d'abriter la finale de 1984 qui avait vu le sacre du MC Oran aux dépens de la DNC Alger (2-1). Par ailleurs, le défenseur du NAHD, Bouyahi, a été le héros malheureux de la finale de 1968 devant l'ESS, en trompant son propre gardien à la 85e minute, alors que son équipe menait (2-1). Lors de la prolongation, l'étoile naissante du football algérien à cette époque, Abdelhamid Salhi, porta l'estocade à la 116e minute, privant ainsi Ennasria d'un trophée qui lui tendait les bras.
C comme CRB : le CR Belouizdad (ex- CR Belcourt) a glané durant sa période dorée (1964-1970) 3 doublées (coupe et championnat d'Algérie en 1966, 1969 et 1970), grâce à sa triplette magique Lalmas-Kalem-Achour qui lui a permis de dominer le football national, de la tête et des épaules.
D comme Domination : les finalistes de la 53e édition, le CRB et l'ESS, ont été les grands dominateurs du football algérien durant les années 1960 en raflant toutes les Coupes d'Algérie disputées entre 1963 et 1970, exceptée celle de 1965 revenue au MC Saïda aux dépens de l'ES Mostaganem (1-0). L'Entente avait décroché les trophées des années 1963, 1964, 1967 et 1968 alors que le Chabab avait été sacré en 1966, 1969 et 1970.
E comme Entraîneurs-joueurs : ils sont quatre à avoir décroché la Coupe d'Algérie en tant qu'entraîneurs-joueurs. Il s'agit de Saïd Amara (MCS/1965), Zitoun (CRB/1966), le regretté Kermali (ESS/1967) et Lalmas (CRB/1970).
F comme Fellah : l'ancien gardien de but du CRB, Sid-Ahmed Fellah, a été incontestablement le héros de l'équipe tout au long du parcours triomphal en Coupe d'Algérie 2008-2009. Il s'est ainsi distingué lors des séances de tirs au but face au MC Alger en 16es de finale, contre le WA Tlemcen en 1/4 de finale et devant le CA Bordj Bou-Arréridj en finale.
G comme Ghrib : le joueur de l'ESS, Ghrib a été le sauveur de son équipe lors de la finale de 1990 face au MSPB. Incorporé en 2e mi-temps à la place d'Adjissa, il avait évité à son équipe d'aller aux prolongations en inscrivant l'unique but de la partie à la 87e minute, ruinant ainsi les espoirs des camarades du Batnéen Koulib.
H comme Hachoud : l'actuel défenseur du MC Alger, Abderrahmane Hachoud, possède une carte de visite bien étoffée en remportant trois trophées avec l'ESS et le MCA. D'abord en 2012 avec le club d'Aïn-Fouara contre le CRB (2-1 a.p. et 1 but) puis avec le MCA en 2014 et 2016. Lors de cette dernière édition, il avait été l'auteur de l'unique but de la rencontre devant le NAHD (1-0). Son actuel coéquipier, Faouzi Chaouchi était également sétifien (2012) puis mouloudéen depuis 2013. Le héros d'Omdurman gardait auparavant les bois de la JS Kabylie.
I comme Insatiable : l'ESS est toujours insatiable dans cette épreuve populaire qu'est la Coupe d'Algérie. En effet, les hommes de Madoui visent tout simplement leur neuvième trophée en neuf finales, alors que ceux du Marocain Badou Zaki rêvent d'un 7e sacre.
J comme Juillet : après plusieurs années, cette 53e édition se jouera un 5 juillet, fête de l'indépendance nationale et de la jeunesse et qui verra la présence de deux grandes équipes ayant toujours disputé les premiers rôles dans le championnat national depuis l'indépendance à ce jour.
K comme Kaoua : la finale de l'édition 1973, MCA-USMA (4-2 a.p) restera gravée dans toutes les mémoires. Le keeper Abdennour Kaoua, remplaçant lors de cette finale, a été incorporé comme joueur de champ en remplacement d'Aïssa Draoui, victime d'une grave blessure. Kaoua ne s'est pas fait prier pour inscrire le second but (96') à son ancien maître Zerga, qui gardait ce jour-là les bois usmistes, après de longues saisons passées avec le «Doyen».
L comme Lalmas : l'ancienne gloire du CR Belcourt reste le joueur emblématique de cette épreuve populaire en remportant trois coupes en 1966, 1969 et 1970, tout en étant le meilleur artificier en finales (7 buts). Ce record difficile à battre, est toujours debout après 47 ans. Il a aussi inscrit la bagatelle de 7 buts à lui seul lors du festival de l'OM Ruisseau, son premier club, contre l'équipe de Birtouta (18-0) en match éliminatoire de Dame Coupe.
M comme Mattem : Mattem Lounis, l'autre star des années 1960, avait remporté 3 trophées avec l'ESS (1963 et 1964) puis avec le CRB (1966). De retour au bercail en 1968, il n'avait pas été autorisé à jouer la finale de 1968 avec son club d'origine, étant donné qu'il disposait d'une licence B. Les anciens Sétifiens, Abdallah Koussim, Kheïreddine Madoui, Belkadi, Laid Belhamel, Mustapha Ghrib, Bendjaballah Abderrahim entre autres ont également porté les couleurs belouizdadies.
N comme Nibié : l'ancien attaquant burkinabè du CRB, Alain Nibié, vainqueur du trophée en 2009 avec le Chabab, figure parmi les rares joueurs étrangers ayant soulevé Dame Coupe.
O comme Or : la seule finale terminée sur un «but en or», une règle appliquée par la Fifa à l'époque, avait eu lieu en 2003, avec la victoire de l'USM Alger devant le CRB (2-1) à Blida sur un but de Moncef Ouichaoui (117') alors que les deux équipes se dirigeaient tout droit vers les tirs au but.
P comme Prolongations : l'ESS avait été contrainte d'aller aux prolongations avant de s'imposer en deux éditions. En 1968 devant le NAHD (3-2) et en 2012 face au CRB (2-1). Les six autres succès l'avaient été au temps réglementaire.
Q comme Quatorze : les finalistes de la 53e édition comptent à eux deux quatorze trophées, huit pour l'ESS (en 8 finales) et six pour le CRB (en 9 finales).
R comme Ruisseau : le stade mythique de Ruisseau (l'actuel 20-Août-1955) avait eu l'honneur d'abriter les neuf premières finales de l'Algérie indépendante dont la 1re en 1963 remportée par l'ESS et la dernière en 1971 glanée par le MC Alger qui fêtait cette année-là, son cinquantième anniversaire de sa création.
S comme Salhi : le jeune Sétifien Abdelhamid Salhi s'est révélé au grand jour en offrant à son équipe sa 4e coupe aux dépens du NAHD (3-2 a.p) grâce au but libérateur inscrit à la 116e minute. Salhi (21 ans ce jour-là) a été félicité par la Fifa pour n'avoir reçu aucun carton (jaune ou rouge) durant toute sa longue carrière.
T comme Tahir : les frères Tahir (Hassen et Hamid) avaient porté la tunique du «Doyen», remportant la Coupe d'Algérie en 1971, avant d'opter par la suite pour le CRB.
U comme USM Sétif : la 2e formation de la ville d'Aïn-Fouara, qui a longtemps évolué en Division nationale, avait animé la finale de 2005 devant l'ASO Chlef. Cette dernière s'était imposée sur un but en prolongation de l'inévitable goleador, Mohamed Messaoud qui a également évolué au CRB. Les «Grenats» (surnom de l'USMS) évoluent actuellement au 4e palier de la hiérarchie nationale (division Interrégions).
V comme Victoire et Vélodrome : le slogan du CRB n'est autre que le «V» qui signifie la victoire, floqué sur les maillots «rouge et blanc» depuis 1962. Par ailleurs, le stade du 20-Août-1955 (Ruisseau) est le seul vélodrome an niveau d'Alger. Fonctionnel depuis sa création, il abritait durant les années 1960, les compétitions cyclistes de vitesse.
W comme Widad : le CRB est né en 1962 de la fusion de deux clubs, le Widad Riadhi Belcourt (WRB, 1947) et le Chabab Athletic de Belcourt (CAB, 1950).
X comme dix : le CRB va jouer aujourd'hui contre l'ESS sa 10e (Xe) finale de Coupe d'Algérie avec un bilan chiffré de six victoires et trois défaites.
Y comme Yahi : Hocine Yahi, la coqueluche des fans belcourtois des années 1980, n'a pas été gâté par le sort en perdant la finale de 1988 devant l'USK Alger (5-4 aux t.a.b). Toutefois, il a eu une carrière internationale digne de sa réputation (56 sélections/8 buts), prenant part à plusieurs compétitions internationales dont le Mondial-1979 des juniors au Japon auquel avait participé Diego Maradona.
Z comme Zitouni : le regretté Mustapha Zitouni, l'ancien arrière central de l'AS Monaco dans les années 1950, puis entraîneur-joueur du RC Kouba, avait disputé la finale de l'édition 1966, perdue devant le CRB (3-1). Il n'avait rien pu faire devant le grand Lalmas, auteur d'un doublé.


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