Il arrive souvent que des mamans, en plein travail d'accouchement, se présentent en pleine nuit, après avoir parcouru des dizaines de kilomètres, au niveau de certaines structures médicales publiques en général, les plus proches, pour découvrir que, malheureusement, ce jour-là, la garde tournante n'est pas assurée au niveau de cette structure là mais, ailleurs, dans une autre structure, parfois située dans une autre ville située à des dizaines de kilomètres aussi. Ce cas de figure arrive souvent malheureusement et ne manque pas de générer le stress tant chez la future maman que dans sa famille. Beaucoup de chefs de famille, confrontés à cette situation, s'en prennent aux responsables des services de maternité quand ce n'est pas au chef d'établissement lui-même l'accusant de tous les maux voire, de négligence même, de refus de recevoir les parturientes pour les orienter vers les cliniques privées et d'accointance avec ces dernières moyennant certains intérêts. Pour savoir de quoi il en retourne réellement, nous avons posé la question au directeur de wilaya de la santé, M. Meki Tayeb. Pour le responsable du secteur, il est clair et ce n'est un secret pour personne que gynécologues et radiologues sont les spécialistes les moins nombreux dans le secteur de la santé et que les moyens humains actuels ne permettent pas d'affecter ces spécialistes dans tous les hôpitaux et autres polycliniques en permanence à longueur d'année 24 h sur 24. Il est clair aussi, dit-il que tous les accouchements ne nécessitent pas l'intervention d'un gynécologue, et que dans la plupart des cas pour des mamans qui ont bénéficié d'un suivi médical de leur grossesse, un suivi médical dispensé est disponible au niveau de toutes les structures médicales et qu'une sage-femme réussit parfaitement. Il ajoute que pour faire face au manque de ces spécialistes dont l'intervention est indispensable dans les cas d'accouchement par césarienne, il a été institué une garde tournante au niveau des hôpitaux de Aïn Defla où exerce une mission médicale chinoise, de Khemis Miliana et de Miliana, en plus des spécialistes exerçant dans le secteur privé dont certains assurent des gardes dans le secteur public. Pour le DSP, si les familles des parturientes se livrent à des parcours de combattant, c'est parce qu'elles ne s'informent pas à l'avance sur le tour des gardes des hôpitaux pour pouvoir s'y rendre directement. Pourtant, ajoute notre interlocuteur, le tableau des hôpitaux des gardes est affiché dans toutes les structures médicales avec tous les numéros d'appel téléphonique. «Une naissance est un événement très important dans une famille aussi, il nécessite et un suivi médical régulier et une préparation minutieuse, et le devoir de s'informer à l'avance pour savoir où se situerait la garde de wilaya le jour «J»et éviter des déplacements inutiles et des pertes de temps précieux» conclut le DSP.