Dans la perspective de réduire la facture des importations, une note de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF), datée du 4 juillet, s'appuyant sur la lettre n°29/PM, du 29 juin 2017, émanant du Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, demande aux banques commerciales de surseoir à «toute domiciliation d'importation de produits alimentaires ou de préparations alimentaires». Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) `- Les produits concernés sont ceux de préparations alimentaires, tels que le ketchup, les sauces et les mayonnaises ; et les produits alimentaires tels que les biscuits, les confiseries et le chocolat. D'autres produits non alimentaires, tels que les «équipements industriels dont les transformateurs électriques, le marbre fini, le granit fini, les produits plastiques finis, les articles de plastique finis pour ménage, les produits de robinetterie, les tapis...», sont également concernés par ladite décision, précise le document de l'Abef, afin de maintenir le programme de réduction des importations pour l'année 2017. Lors de sa nomination à la tête du ministère du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune avait affirmé, en mars dernier, qu'«il n'est pas question d'interdire les produits essentiels, ni de luxe, mais qu'il était question de déterminer les besoins des consommateurs, afin de mettre un terme au gaspillage.». En avril dernier, toujours sous la casquette de ministre du Commerce par intérim, Tebboune avait annoncé que «le gouvernement va réduire les importations à moins de 30 milliards dollars, à la fin 2017». Dans ce cadre, il avait interrogé l'assistance, demandant si «un pays qui enregistre un déficit commercial de 17 milliards de dollars, a-t-il le droit de laisser les gens importer du chewing-gum pour 18 millions de dollars par an?».Si, selon le même ministre, la facture d'importation des produits considérés «superflus», a atteint la barre des 7,8 milliards de dollars, en 2016, il est important de rappeler que, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (CNIS), les 11 premiers mois de l'année 2014, pas moins de 44 mille dollars de dattes et 28 000 dollars de couscous ont été importés, en plus des importations des chips atteignant les 2 millions de dollars, ou celles de la mayonnaise approchant les 36 millions de dollars. Des dépenses non justifiées, dont les retombées portent directement préjudice au programme de la production nationale qui doit incessamment reprendre son souffle.