Nous sommes à deux jours du début de la deuxième session spéciale du bac, une disposition première du genre. Théoriquement, ils sont plus de 104 000 candidats concernés par cette session entre retardataires et absentéistes. Les syndicats du secteur prévoient un taux d'absentéisme qui dépasserait les 80%. Pourtant, en terme de moyens mis à leur disposition, les candidats de cette seconde session sont mieux lotis que ceux de la session de juin. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Transport, cantine, internat, les candidats à la session spéciale du bac bénéficient de plusieurs avantages. On est presque tenté de croire qu'ils ont réalisé un exploit en arrivant en retard pour passer l'examen du bac, en juin dernier. En effet, des directions de l'éducation de wilaya avec la coopération des présidents des APC, ont décidé, non seulement, d'assurer le transport des candidats au bac spécial vers les centres d'examen, mais aussi leur restauration. Mieux, des internats ont été aussi mis à la disposition des candidats qui habitent loin des centres d'examen. Ces derniers composeront avec deux matières par jour uniquement, une la matinée et une autre dans l'après-midi. Sauf, pour les candidats issus de la filière gestion économique. Dans leur calendrier des examens, ces derniers devront composer avec trois matières dans les journées du jeudi et du dimanche. Les épreuves de l'après-midi commencent à 15h et se terminent entre 17h30 et 18h30. Les candidats ne devront pas ainsi subir les grandes chaleurs de midi à 14h. Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), estime que techniquement on ne peut pas assurer les moyens de transport pour tous les candidats concernés. «Il est impossible de réunir les candidats dans un seul endroit pour les transporter vers les centres d'examen, qui, d'ailleurs, se trouvent tous, au centre-ville», dit-il. Le ministère de l'Education s'attend à accueillir 104 036 candidats, dont 93 954 candidats libres et 10 082 candidats scolarisés. Malgré toutes ces mesures, les syndicats du secteur restent sceptiques. Le syndicat du Snapest avance un nombre d'absences qui dépasserait les 80 000 candidats. De son côté, le CLA estime que le taux dépasserait les 80%. Selon ce syndicat, l'on se retrouvera avec des salles d'examen vides et d‘autres ne contenant pas plus de deux à quatre candidats, le jour de l'examen. «Le taux de candidats ayant décidé d'abandonner et de s'absenter dépasse celui de ceux venus en retard, ces absents ne seront pas aussi présents lors de cette session ; d'autant que la majorité sont des candidats libres dont le taux d'absences atteindra les 90%», prévoit Idir Achour. Les syndicats estiment que le ministère de l'Education attend de prendre la température, le premier jour des épreuves, soit jeudi 13 juillet, pour décider de la suite du calendrier et du déroulement des épreuves.