Le calme régnait hier dans le sud de la Syrie au premier jour d'un cessez-le-feu, alors que de nouvelles négociations sous l'égide de l'ONU doivent tenter de mettre fin à six ans de conflit, selon les médias. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée à Londres et proche de l'opposition, les combats ont cessé dans les trois provinces concernées par cet accord — Deraâ, Qouneïtra et Soueïda — depuis son entrée en vigueur à 12h hier. Ce cessez-le-feu, initié par les Etats-Unis, la Russie et la Jordanie et annoncé vendredi par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, intervient alors que des délégations du gouvernement syrien et de l'opposition sont attendues aujourd'hui à Genève pour un nouveau cycle de pourparlers. Les combats entre les rebelles et les forces gouvernementales «se sont arrêtés depuis ce matin, à l'exception de quelques obus tirés avant midi par les forces gouvernementales contre des positions rebelles à Deraâ», a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdelrahmane. De violents affrontements avaient opposé ces dernières semaines les forces gouvernementales aux groupes rebelles dans ces trois provinces. Le gouvernement avait décrété dès lundi une trêve unilatérale de quelques jours dans le sud du pays, coïncidant avec la tenue de négociations avec l'opposition à Astana, la capitale kazakhe. Les provinces concernées font partie des «zones de désescalade» du plan conclu en mai entre la Russie et la Turquie. Mais les trois pays ne se sont pas encore entendus sur la façon dont elles seront administrées.