Le ministère de la Défense russe a déclaré hier que l'aviation russe n'a pas mené de frappes aériennes dans la ville syrienne d'Idleb (nord-ouest) où au moins 23 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lundi soir, suite à des bombardements aériens. «L'aviation russe n'a eu aucune opération militaire dans la province syrienne d'Idlib», a expliqué le porte-parole de la Défense russe Igor Konachenkov, qui dément ainsi l'information rapportée par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), selon laquelle plusieurs quartiers de la ville ont été visés par les multiples raids de l'aviation russe, qui appuie les forces du gouvernement syrien. La presse avait relayé, plus tôt dans la journée, des informations présentées par l'OSDH où la Russie était accusée d'avoir, dans la nuit du 30 au 31 mai, réalisé les frappes les plus sévères à Idleb depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu en février, et précisant qu'au moins 23 personnes, dont sept enfants, avait été tuées. Le ministère russe de la Défense s'est élevé contre le fait que l'OSDH ainsi qu'une agence de presse internationale n'aient pas publié de démenti «après avoir reçu les données qui démentent leurs informations erronées». La semaine dernière, la Russie avait annoncé qu'elle reportait ses bombardements contre le Front al-Nosra en Syrie pour laisser le temps aux rebelles de prendre leur distance et de délimiter clairement les zones sous leur contrôle. Ces raids sont survenus après l'annonce dimanche soir par le négociateur en chef de l'opposition syrienne Mohammed Allouche de sa démission, alors que le processus de paix avec le gouvernement syrien sous l'égide de l'ONU est à l'agonie. Le conflit en Syrie a coûté la vie à plus de 280 000 personnes depuis 2011 et poussé des millions de personnes à abandonner leurs foyers pour fuir les combats.