Une commission composée de quelques présidents de pensionnaires des Ligues professionnelles 1 et 2, a été constituée lors de la réunion qui a regroupé, jeudi, les responsables de la Ligue de football professionnel (LFP) et leurs homologues des clubs pour «réfléchir sur le plafonnement des salaires», relançant le débat sur un dossier suscitant la polémique depuis l'avènement du professionnalisme en Algérie. «On ne peut pas fixer à un club, à l'aise sur le plan financier, une barre à ne pas dépasser en matière de salaires. C'est contraire même aux règles du professionnalisme», a estimé le président de l'ES Sétif, champion d'Algérie sortant, Hassen Hamar. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois depuis que le football algérien est entré en mode professionnel (été 2010), que le plafonnement des salaires des joueurs fait débat. Au cours de la réunion de jeudi à Alger, «des dirigeants ont estimé qu'il est absolument nécessaire de trouver des solutions à ce problème qui risque de mener les clubs dans l'impasse, d'autant plus, la crise économique que vit le pays peut avoir des répercussions sur la gestion des clubs», indique un communiqué de la LFP. «Je ne pense pas que l'on peut aboutir à un plafonnement des salaires des joueurs. L'expérience a montré que, tout accord, dans ce sens, est vite violé. Les clubs qui ont les moyens de recruter ne se gêneront certainement pas de répondre favorablement aux exigences des joueurs ciblés, surtout si ces derniers sont convoités par d'autres formations», a déclaré pour sa part, le porte-parole de l'US Biskra, nouveau promu en Ligue 1. Même son de cloche chez le président du DRB Tadjenanet, Tahar Graïche, qui s'est montré, à son tour, pessimiste quant à l'aboutissement de cette démarche. Pour le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, «les présidents des clubs adoptent pour une politique qui ne correspond guère à leurs moyens financiers, pour se retrouver, dès le milieu de saison, incapables d'honorer leurs engagements envers leurs joueurs, ce qui explique le nombre élevé des dossiers traités par la Chambre de résolution des litiges (CRL) à laquelle recourent évidement les joueurs en question pour être rétablis dans leurs droits». Cet état de fait a conduit le patron de la LFP à insister à nouveau auprès des présidents de clubs pour revoir leurs plans dans ce registre, en «rationnalisant» leurs dépenses, notamment en matière de masse salariale. Même discours tenu par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheïreddine Zetchi, au cours de sa conférence de presse, la semaine passée, tout en précisant au passage qu'il était impossible pour sa structure d'ériger une quelconque loi obligeant les clubs à plafonner les salaires des joueurs, car une telle procédure contraste avec les règles du professionnalisme.