Les forces gouvernementales syriennes sont arrivées aux portes d'al-Sokhna, dernier bastion du groupe terroriste Daesh dans la province centrale de Homs, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG proche des frères musulmans. La prise de la ville d'al-Sokhna, aux mains de l'organisation terroriste depuis 2015, permettrait à l'armée syrienne d'avancer vers la province voisine de Deir Ezzor (est) d'où elle veut chasser Daesh. Les troupes syriennes, appuyées par les frappes aériennes de l'allié russe, «sont parvenues dans la nuit à la périphérie d'al-Sokhna». Les avions militaires russes bombardaient les positions terroristes à l'intérieur comme à l'extérieur de la ville. Le groupe terroriste s'était emparé d'al-Sokhna dans la foulée de sa capture de larges territoires dans la province de Homs, notamment la cité antique de Palmyre. Depuis, l'armée syrienne a repris la plus grande partie de la province, dont Palmyre. Al-Sokhna, à 70 km au nord-est de la cité antique, est le dernier grand bastion de Daesh dans la province. Cette ville se trouve à 50 km de la province de Deir Ezzor et est entourée de nombreux champs gaziers et pétroliers. Selon l'OSDH, les commandants locaux de Daesh ont fui vers les montagnes entourant la ville. L'armée syrienne mène depuis mai une campagne d'envergure dans la région de la «badiya», le désert syrien qui s'étend sur 90 000 km2 à travers les provinces de Homs, Hama et Raqa. La badiya est également frontalière de l'Irak et de la Jordanie. Daesh est sous pression dans différentes régions de Syrie, notamment dans la province septentrionale de Raqa où l'organisation a perdu de larges territoires et 50% de la ville qui porte le même nom.