Les signes de pauvreté ne cessent de se multiplier et de crever les yeux de ceux qui, inconsciemment ou non, voudraient oublier l'existence de franges entières de la population qui n'ont pas accès aux moyens les plus modestes de la vie moderne. Le phénomène de l'achat de la fripe a fait son apparition au début des années 1990 dans les grandes villes. Une marchandise assez variée est proposée, des chaussures, des vêtements et d'autres produits textiles (rideaux, draps, couvertures...). Ces vendeurs de friperie sont sollicités en hiver comme en été. Ils ont trouvé une clientèle qui achète tel ou tel vêtement usé. Et ce, malgré l'inondation du marché de vêtements par les marchandises chinoises généralement bon marché, l'affluence sur les étals de la friperie n'a pas connu de régression. Une image complètement contradictoire, vu l'image de marque qui qualifiait la ville de Relizane avec ses grands magasins de luxe, connue sous le nom de la «Mina.» De l'autre côté, c'est une image de misère qui se dégage, l'écart entre les riches et les pauvres devient de plus en plus visible. Ces magasins sont régulièrement fréquentés par des familles démunies qui n'arrivent pas à se permettre des vêtements neufs. Cependant, le phénomène récent est la forte affluence de fonctionnaires moyens dans ces lieux où sont cédées de vieilles fringues venant de tous les quatre coins de la ville.