Les �lus FLN de la wilaya de Tizi-Ouzou en veulent � leur direction qui a n'a pas tenu compte du refus de se retirer exprim� de vive voix � deux reprises, par une d�l�gation re�ue par M. Belkhadem qui a promis de ne pas leur demander ce retrait affirmant, par ailleurs, que le FLN n'est pas un parti suiviste. Lors d'une r�union pr�sid�e par Bouhadja, membre de la direction, � Tizi o� les �lus ont exprim�, � l'unanimit�, leur refus d'abandonner leur mandat avant terme � moins d'une dissolution par d�cret pr�sidentiel. Ils en veulent au gouvernement d'avoir abdiqu� devant les exigences d'un groupe non repr�sentatif, qualifi�, par ailleurs, de "voyous". Ils en veulent � ceux, tr�s peu nombreux, cinq seulement sur huit de Tizi-Ouzou et ceux de Ma�tkas et Souk El- Tenine, qui ont fait marche arri�re par rapport � la d�cision prise � l'unanimit� de ne pas se retirer. Ils tiennent rigueur enfin � ceux qui, maintenant que le calme est revenu dans la r�gion, confectionnent, d'ores et d�j�, les listes pour les prochaines partielles alors qu'ils avaient d�sert� les rangs lors des �lections locales d'octobre 2002. Beaucoup de listes du parti avaient �t� dress�es avec des parents non militants des t�tes de liste. On a, en effet, entendu des vertes et des pas m�res sur le compte de la direction du FLN, du gouvernement et des arouch, de ceux qui ne d�sesp�rent pas de prendre leur revanche sur qui, en d�pit de toutes les vicissitudes, sont demeur�s fid�les � leur parti, de ceux qui ne renoncent pas � remettre le FLN au mus�e, tout cela avant m�me l'ouverture de la r�union des int�ress�s qui s'est d�roul�e jeudi dernier au sein de la mouhafadha. L'ambiance tendue qui a pr�c�d� la r�union a mis le mouhafadh dans une tr�s mauvaise posture ; il a navigu� tr�s difficilement entre la r�bellion des �lus et la discipline interne du parti affirmant tant�t qu'il est avec les �lus qu'il appelle � la lutte pour gagner cette bataille comme ils avaient gagn� celle des �lections locales, tant�t qu'il ne s'agissait que d'un "appel et non d'un ordre" et qu'en tous les cas il "vaut mieux constituer une commission charg�e d'�tudier tous les aspects de la question avec la direction du parti plut�t que d'envisager les pires repr�sailles propos�es par certains maires, faire comme les arouch, casser, br�ler, barrer les routes, d�missionner du parti". Les �lus s'estiment trahis � la fois par leur parti et le gouvernement qui, apr�s avoir sauv� les �lections locales et la r�gion, se voient pri�s de partir comme des malpropres. Ils ne sont pas du tout convaincus que leur retrait serve l'int�r�t national, ni la stabilit� du pays ; il est loin en tous les cas d'�tre conforme � la Constitution et aux lois de la R�publique, selon leur lecture. Au contraire, "le retrait profite aux th�ses sur l'autonomie, il discr�dite l'Etat et ses institutions, il signifie la mort d�finitive du FLN en Kabylie o�, pourtant, il a regagn� la confiance des citoyens", selon eux. Quant aux promesses de privil�gier dans les prochaines listes les �lus qui acceptent de se retirer, ils n'en veulent pas quelle que soit l'issue du probl�me, du moins, selon le maire d'Azazga, dont l'intervention a �t� chaleureusement applaudie par tous. D�sar�onn�s par le dysfonctionnement interne du parti, les �lus qui auraient appris la nouvelle par les m�dias et qui, jusqu'au moment de la r�union, n'avaient re�u aucun �crit relatif � la demande de retrait, d�noncent la violation par le sommet des normes r�glementaires de fonctionnement et proposent, en cons�quence, de r�affirmer leur position ant�rieure par voix de presse, une mani�re de rendre la politesse � leur direction. B. T. Rassemblement pour la r�conciliation et l'amnistie g�n�rale Les relais du pouvoir ont marqu� un grand coup � Tizi-Ouzou, r�ussissant � organiser, pour la premi�re fois, un rassemblement des associations et comit�s de quartier favorables � la r�conciliation nationale et � l'amnistie g�n�rale, soutenant, par ailleurs, le programme du pr�sident Bouteflika. La grande salle de la Maison de la culture �tait, ce jeudi 14 avril, bond�e de monde dont l'�ge d�passe la quarantaine dans leur majorit�, une tr�s faible repr�sentation f�minine et de jeunes de moins de trente ans est �galement � signaler parmi l'assistance assur�ment sollicit�e par des voies discr�tes mais tr�s efficaces. On remarquait � la tribune M. Akli Mohand-Sa�d, ancien moudjahid, et fils du colonel Mohand Ould-Hadj, pr�sent� comme coordinateur de wilaya du mouvement, et Hadj M'hend, charg� de la s�curit� de la wilaya, qui entouraient le pr�sident du Rassemblement national, M. Zidane. Le charg� de la s�curit� de la wilaya, premier � prendre la parole, fera le parall�le entre le devoir bien accompli de la g�n�ration de la guerre de Lib�ration et celui des g�n�rations actuelles appel�es � soutenir la r�conciliation, l'amnistie et le programme du pr�sident de la R�publique. Le coordinateur de wilaya survolera pour sa part plusieurs sujets tels que la justice, la culture, la femme, l'identit� nationale, l'arm�e, la paix et la stabilit� du pays, la pluralit� politique... affirmant que la r�conciliation nationale est un "projet de soci�t�, de paix, de pardon et d'union. L'Alg�rie appartient � tous les Alg�riens quelles que soient leurs convictions..." Le pr�sident du Rassemblement national d�finira son mouvement, n� autour du soutien au candidat Bouteflika � sa campagne �lectorale, � son programme comme mouvement de la soci�t� civile, apolitique, et ouvert � tous. Le RNACQ qui serait structur� � travers toutes les wilayas du pays serait l'artisan du succ�s �lectoral du candidat Bouteflika. "Celui-ci est venu pour construire et non pour diviser", selon l'orateur qui �num�re tous "les bienfaits, de la gestion de l'actuel pr�sident". Du projet de la r�conciliation nationale, il ne donnera aucune d�finition pr�cise autres que les slogans de paix, de stabilit�, d'union, de solidarit�, d'�dification... promettant pour plus tard une v�ritable plateforme � soumettre � l'approbation du peuple. De l'implantation de son mouvement dans la wilaya, il affirme que 50 communes sur 67 sont d�j� structur�es promettant de multiplier les rencontres avec la base au niveau des da�ras et communes pour une large sensibilisation des citoyens � la r�conciliation nationale et l'amnistie totale ainsi qu'au soutien du programme pr�sidentiel. Pour gagner l'adh�sion des pr�sents au projet qui leur tient � cœur, les organisateurs ont convoqu� par la voix d'un jeune mod�rateur de la conf�rence la r�conciliation entre le sud et le nord des Etats-Unis, entre la France et l'Allemagne et, enfin, le pardon du proph�te aux habitants de La Mecque qui l'avait chass� auparavant et spoli� de ses biens.