Lors de son conseil national tenu jeudi au si�ge du CNES � Alger et regroupant une trentaine de wilayas, les membres du conseil national du Cnapest ont d�cid� d'organiser une journ�e de protestation aujourd'hui � travers le territoire national dans le but de faire pression sur la tutelle afin d'ouvrir le dialogue et d'annuler les poursuites judiciaires. Mohamed Djadi- Alger (Le Soir)- C'est suite � la lecture des diff�rents rapports �manant des sections syndicales de 28 wilayas affili�es � ce syndicat autonome qui se sont prononc�s sur le maintien de la plate-forme du pr�c�dent conseil national que le conseil national a adopt� la d�cision d'une journ�e de d�brayage en attendant les suites que donnera la tutelle. A cette occasion, les membres du conseil national se sont pench�s �galement sur l'affaire des sept membres de l'ex�cutif poursuivis en justice en p�nale par le minist�re de l'Education. Les congressistes estiment que seul le dialogue r�soudra le probl�me des 65 000 professeurs du secondaire et technique. "A ce sujet, nous demandons � Benbouzid d'ouvrir le dialogue", disent-ils. Les membres du conseil national du Cnapest qui campent �galement sur leur d�cision de maintien de la r�tention de notes invite le ministre du Travail � r�pondre � leur demande d'agr�ment d�pos�e pour la troisi�me fois le 22 novembre 2004. Ils affirment aussi, que conform�ment � la Constitution, ils sont l�gitimement agr��s, puisque aucune suite ne leur a �t� r�serv�e, alors que le d�lai exig� par la loi pour l'acceptation ou le refus d'une demande d'agr�ment a d�pass� largement les trente jours. Les congressistes ont interpell� Benbouzid afin de retirer ces plaintes � l'encontre des sept membres du Cnapest. Ils estiment que le mot d'ordre pour la journ�e de protestation de demain est une d�cision coll�giale de la base avec proc�s-verbaux � l'appui. Contact� par t�l�phone, un membre de l'ex�cutif affirme que cette fois-ci ce sont les 67 000 professeurs qui demandent � Benbouzid de demander � ses cadres au niveau des wilayas de cesser l'harc�lement sur les professeurs syndicalistes. A ce jour, plusieurs professeurs des diff�rentes wilayas sont mut�s en dehors de la wilaya ou loin de chez eux, ou encore par mesure disciplinaire ou traduits en commission de discipline pour les intimider. "Pour tout ce qui se fait au niveau des directions de l'�ducation, nous demandons � Benbouzid d'ouvrir le dialogue", nous dira un professeur non syndicaliste. A Tizi-Ouzou, par contre, les enseignants du secondaire qui ont observ� une journ�e de protestation la semaine derni�re revendiquent toujours le paiement des arri�r�s financiers. Il est demand� � la Direction de l'�ducation de Tizi-Ouzou de rembourser les journ�es de gr�ve �injustement� d�falqu�es des salaires; de r�tablir dans leurs droits leurs coll�gues PES �arbitrairement � mut�s et enfin arr�ter les repr�sailles et sanctions contre les gr�vistes. Les contestataires d�cident �galement de maintenir la r�tention des notes et le refus de les porter sur les bulletins scolaires et menacent d'aller jusqu'au boycott des examens du troisi�me trimestre. Prenant contact avec la Direction de l'�ducation de Tizi-Ouzou, son responsable affirme que ses services n'appliquent que les directives de la tutelle. Pour ce qui est des arri�r�s financiers non pay�s, le directeur pr�cise que toutes les situations qu'il a h�rit�es des pr�c�dents exercices ont �t� r�gularis�es. �Il ne reste que quelques situations qui seront r�gularis�es d'ici la fin de l'ann�e scolaire. Enfin, au minist�re de l'Education, l'un des responsables s'est dit �tonn� que la tutelle ferme les portes aux enseignants. Ce dernier pr�cise que quoi qu'il en soit la r�glementation sera appliqu�e dans toute sa rigueur. �L'avenir des �l�ves passe avant tout�, s'exclame-t-il.