Le Président américain Donald Trump a qualifié hier de «menteur» l'un des trois premiers inculpés dans l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle et minimisé le rôle de George Papadoulos dans sa campagne. Dans une série de tweets hier matin, le Président milliardaire a également répété que l'inculpation de son ancien directeur de campagne, Paul Manafort, portait sur des faits très antérieurs à sa course à la Maison Blanche. Un argument qu'il avait déjà avancé sur le réseau social lundi, peu après que l'inculpation de M. Manafort pour complot contre les Etats-Unis et blanchiment ne soit rendue publique. «Peu de gens connaissaient le jeune volontaire de bas niveau dont le nom est George, qui a déjà démontré qu'il était un menteur. Enquêtez sur les DEMS ! (démocrates, Ndlr)», a affirmé le Président. Des trois premiers inculpés par le procureur spécial Robert Mueller, seul M. Papadopoulos — un ancien conseiller en politique étrangère — a accepté de plaider coupable et de collaborer avec la police fédérale. Selon les documents judiciaires publiés lundi, il a reconnu avoir menti au FBI sur ses contacts répétés avec des intermédiaires du pouvoir russe pour trouver «de quoi salir» la candidate démocrate Hillary Clinton et essayer d'organiser une rencontre entre le Président russe Vladimir Poutine et M. Trump. C'est la première fois qu'un membre de l'équipe du républicain est impliqué pour des contacts aussi approfondis avec des intermédiaires russes. M. Trump a pour sa part toujours affirmé qu'il n'y avait pas de collusion entre sa campagne et des autorités russes pour gagner l'élection. Le gouvernement dément pour sa part toute ingérence. Dans son dernier tweet, M. Trump «espère que les gens vont commencer à porter leur attention sur nos baisses d'impôts massives pour les entreprises (emploi) et la classe moyenne en plus de la corruption des démocrates».