Cette baisse des prix sera rendue possible par la suppression des taxes douanières sur les matières premières à partir du 1er janvier prochain, en application de l?accord d?association avec l?Union européenne. Les médicaments produits localement seront moins chers à la faveur de la suppression, à partir du 1er janvier prochain, des taxes douanières sur les matières premières en application de l?accord d?association signé avec l?Union européenne et entré en vigueur le 1er septembre dernier. C?est ce qu?a annoncé, hier, Ali Aoun, le président- directeur général de Saïdal, sur les ondes de la Chaîne II. Mieux, «les prix pourraient être encore revus à la baisse si des mesures incitatives, comme l?allégement des charges fiscales, étaient prises par les autorités compétentes», a-t-il poursuivi. Selon le premier responsable de Saïdal, l?accord d?association avec l?Union européenne ainsi que l?adhésion future de l?Algérie à l?Organisation mondiale du commerce ne font pas peur à son groupe dans la mesure où ces accords vont instaurer une concurrence loyale. «Il faudra s?adapter ou disparaître, il y aura décantation, il ne restera que les professionnels», expliquera-t-il. Dans cet ordre d?idées, l?invité de la Chaîne II s?est dit contre l?idée d?interdire l?importation des médicaments. Néanmoins, précisera-t-il, «il faudra importer utile et encourager, en même temps, la production nationale», la seule à même de réduire la facture d?importation des médicaments, selon lui. Parlant de la politique nationale du médicament, le P-DG de Saïdal dira qu?elle garantit toutes les facilités aux producteurs nationaux et encourage la production du générique. Mais sur le terrain, les choses se passent autrement, a-t-il déploré. A propos des médicaments génériques commercialisés sur le marché national, Ali Aoun a reconnu que certains sont plus chers que les princeps, ce qui «sort de l?ordinaire», commentera-t-il en ce sens que le générique «est censé être nettement moins cher que le princeps dont il n?est qu?une photocopie». Sur sa lancée, le premier responsable de Saïdal notera qu?il n?est pas, malgré tout, «à 100% générique». «Il faut laisser les princeps entrer pour faire profiter le citoyen des nouveautés», soulignera-t-il. Au sujet de l?usine de production d?insuline de Saïdal, Ali Aoun dira qu?elle sera opérationnelle incessamment : «Nous sommes au stade des essais, l?insuline est un médicament très sensible, nous voulons prendre toutes les précautions nécessaires avant de le lancer sur le marché.» Quoi qu?il en soit, l?insuline produite par Saïdal sera commercialisée au début de l?année 2006, «et à un prix très raisonnable», conclura Ali Aoun.