Hier matin, l'action de protestation initiée par le comité des médecins résidents d'Oran appuyés par leurs collègues de l'ouest, s'est exprimée par une marche dans les rues d'Oran. En effet, la décision de mener de manière cyclique une journée de grève pour protester contre les dispositions de la loi sanitaire relatives au service civil a provoqué, pour la première fois, une action en dehors de l'enceinte du CHU d'Oran. Cela en réaction au mutisme du ministre de la Santé, alors que les contestataires rejettent les nouvelles dispositions de la loi sanitaire, faisant «obligation pour les seuls médecins de faire un service civil de trois ans. Pourquoi nous l'imposer juste à nous les médecins qui plus est aucune condition n'est réunie pour rejoindre ces postes que l'on devrait avoir, la durée aussi de trois ans alors que par le passé, c'était en fonction de la zone géographique», expliquent les manifestants. Soucieux de montrer qu'ils ne refusent pas de prendre en charge les populations de l'intérieur du pays, ils expliquent encore que ce service civil est un échec depuis des années et qu'il est imposé sans que les logements de fonction et les plateaux techniques n'existent dans nombre de wilayas du pays. Plus loin et alors que la marche se tenait toujours, les médecins résidents promettent un durcissement de leur mouvement avec le risque de devoir déclencher une grève illimitée.