La wilaya de Béjaïa enregistre un taux de participation assez important avec 44,38% aux APC soit une hausse de presque 1 point par rapport au précédent scrutin. Pour l'APW, 37,58 des électeurs se sont présentés aux urnes soit un recul de 7 points par rapport aux communales et sensiblement inférieur à l'élection wilayale de 2012 avec 39,05%. L'engouement des électeurs est observé dans l'ensemble des bureaux de vote de la wilaya avec pas moins de 213 877 votants aux APW et 252 586 aux APC. Ce scrutin a vu également une nette régression des listes d'indépendants. Sur les 33 listes engagées dans la bataille électorale, seules 9 listes ont réussi à décrocher des municipalités avec pour la plupart des majorités relatives à Ifri Ouzellaguen, Tifra, Mcisna, El Kseur avec comme tête de liste, faut-il souligner, l'ancienne figure de proue du mouvement citoyen, Ali Gherbi ; Kherrata, Ferraoun, Bouhamza et Tazmalt. Dans la commune de Tazmalt, la liste d'indépendants «Amel» a réussi à s'adjuger une majorité absolue avec 11 sièges sur les 19 que compte la municipalité mettant ainsi fin à plus de 30 ans de règne du désormais ex-maire Smaïl Mira qui s'est présenté pour ce scrutin sous l'étiquette politique du MPA. Dans cette bataille électorale, le FFS qui arrive en tête avec 11 élus talonné de près par la liste conduite par le Dr Hamou Mansouri (Ensemble pour Béjaïa) 8 élus, récupère l'APC du chef-lieu de wilaya dirigée depuis 2005 par le FLN. Le plus vieux parti d'opposition est arrivé en tête également dans pas moins de 18 autres communes suivi en deuxième position par le RCD qui remporte la bataille électorale dans 13 communes. Le parti de Mohcine Bellabès récupère ses fiefs notamment à Tinebdar et Sidi-Aïch et gagne l'APC d'Akfadou et Chemini dans l'ancienne daïra de Sidi-Aïch avec des majorités relatives. En nette régression, le FLN n'a réussi à s'imposer que dans 4 communes suivi par le RND (3 APC) et l'Alliance TAJ 2 APC sur les 20 listes en course. L'Alliance TAJ qui parraine une liste d'indépendants dirigée par Sahli Mouloud s'adjuge néanmoins une majorité relative à Akbou qui constitue la deuxième plus importante commune de la wilaya. Le MPA garde la municipalité de Oued Ghir tout comme le PST présent avec deux listes dans ce scrutin et arrivé en tête comme en 2012 dans la municipalité de Barbacha. S'agissant de l'APW, le FFS avec 21 élus sur les 43 sièges que compte l'institution élue de wilaya est pratiquement assuré de conserver son fauteuil avec comme futur président, l'ancien maire d'Akfadou, Mhenni Haddadou. Avec 10 élus, le RCD a réussi à gagner un siège par rapport au précédent scrutin contrairement au FLN qui perd deux sièges avec seulement 7 élus. Le RND d'Ahmed Ouyahia est totalement absent dans la nouvelle Assemblée populaire de wilaya contrairement aux élections de novembre 2012 où il avait, pour rappel, décroché 5 sièges. Le nouveau rentrant à l'APW est le parti non agréé «l'UDS» de Karim Tabou qui présente une liste d'indépendants (Ensemble, construisons l'avenir») conduite par l'ancien maire de Tibane, Zahir Attouche, avec 5 élus. Les autres listes présentes sous les couleurs de TAJ, PT, MEN, HMS, MPA, ANR, Front EL Moustakbel, PST et la liste d'indépendants (Initiative citoyenne) n'ont obtenu aucun siège tout comme le RND à l'APW. Il convient de signaler que le même parti non agréé, l'UDS de Karim Tabou, ancien premier secrétaire du FFS présent aussi dans ce scrutin au niveau du chef-lieu avec une liste «Debout Béjaïa» obtient 3 sièges. Il reste néanmoins que si pour le poste de P/APC, la nouvelle loi électorale a tranché en faveur de la liste qui obtient le plus grand nombre de suffrages exprimés, la confection des exécutifs municipaux risquerait de provoquer des blocages dans de nombreuses municipalités où les listes arrivées en tête en terme de votants ne disposent pas de majorité absolue.