La ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit a affirmé, lors de sa visite de travail et d'inspection effectuée dimanche et mardi dans la wilaya de Sétif, que son département garantit à chaque étudiant issu des Ecoles nationales supérieures (ENS), un poste de travail après la fin de ses études. «Actuellement, vous êtes considérés comme des élèves professeurs. Vous avez la priorité au recrutement dès que vous finissez vos études. Vous serez recrutés dans vos wilayas respectives. Toutefois en cas de non-disponibilité de postes dans certaines spécialités, vous serez affectés dans les wilayas limitrophes à votre lieu de résidence», dira Mme Nouria Benghabrit à l'adresse des représentants des étudiants de l'ENS Messaoud-Zeggar d'El-Eulma venus l'interpeller lors de sa visite à une école privée à El-Eulma. La ministre a tenu également à souligner que les besoins de son département sont exprimés jusqu'à l'année 2035 et que l'éducation nationale n'a aucune intention de se passer des diplômés des ENS. «Nous œuvrons à ce qu'il y ait des concordances entre les besoins du ministère de l'Education nationale et la formation assurée par le ministère de l'enseignement supérieur. Une réunion regroupera, dans les prochains jours, les cadres de mon ministère avec ceux de l'enseignement supérieur pour revoir les programmes dispensés par les ENS. Nous pensons que la formation assurée par les ENS n'est plus en adéquation avec l'approche et les méthodes d'enseignement actuelles et que pour être opérationnelle, la formation doit être revue», dira la ministre. Dans un autre contexte et lors de sa visite à l'école Harafa-Ali de Sétif qui comprend des classes pour les enfants aux besoins spécifiques, la ministre a salué les initiatives prises pour la prise en charge d'élèves souffrant de handicap entravant leur scolarité au niveau des classes dites d'enfants normaux et a appelé a les généraliser. Elle a aussi annoncé que les modalités de passage de ces élèves sont revues afin de faciliter leur inclusion tout en proposant des formations spécialisées pour les formateurs. Sur un autre volet, Mme Benghabrit a insisté, lors d'une réunion restreinte tenue avec les directeurs des établissements scolaires tous paliers confondus, sur la nécessité de trouver des propositions et des solutions permettant de mettre un terme au phénomène des cours particuliers qui ne cesse de prendre de l'ampleur et devenir un véritable fléau. «Avant, les cours particuliers étaient destinés aux élèves des classes d'examens, notamment ceux du baccalauréat, alors qu'aujourd'hui, ces cours sont dispensés à tous les niveaux de l'enseignement, même les élèves de la deuxième année du primaire ne sont pas épargnés. Nous sommes face à un véritable problème. En plus des cours dispensés à l'école et ceux des cours particuliers, les enfants ne vivent plus leur enfance. On est en train de former des monstres». Tel est le constat fait par la ministre de l'Education nationale.