Le FFS multiplie depuis quelques jours les meetings de sensibilisation autour "des enjeux de l'heure" apr�s notamment la d�cision de r�vocation des "indus �lus" par Ouyahia. En effet, apr�s B�ja�a et Tizi-Ouzou, le week-end dernier, les responsables du parti d'A�t Ahmed ont choisi la ville d'Akbou, hier lundi, pour rappeler les positions de leur formation politique et rendre par la m�me occasion un vibrant hommage � l'un de leur �lu, en l'occurrence Abouchi Moussa, maire de B�ni Ourtilane, terrass� par une crise cardiaque sur la m�me tribune lors d'une rencontre publique anim�e, le 29 janvier 2004, avec ses autres pairs du FFS au lendemain de l'accord portant sur la r�vocation des "indus �lus" cosign� entre la mission des arouch et le chef du gouvernement. A. Kersani - B�ja�a (Le Soir) - Devant une foule compacte compos�e essentiellement d'�lus, cadres du parti, militants et sympathisants venus des quatre coins de la wilaya de B�ja�a, tour � tour, Hamid Ferhat, Rabah A�ssat, respectivement P/APW de B�ja�a et Tizi-Ouzou, Khaled Tazaghart, Mustapha Bouhadef, Ahmed Djedda� et Ali Laskri, premier secr�taire national du FFS ont dress� un v�ritable r�quisitoire contre l'actuel chef de gouvernement et Bouteflika. "Les �lus ont �t� d�pouill�s de toutes leurs pr�rogatives au profit du wali sur simple d�cret en violation de la Constitution", tonne Hamid Ferhat d'embl�e, avant d'appeler � "la r�sistance pacifique face aux d�rives d'Ouyahia contre ceux qui se sont forg�s dans le combat d�mocratique depuis 1980". Pour son camarade de Tizi-Ouzou, A�ssat Rabah, le dialogue pouvoir-arouch n'est "qu'un sc�nario et une mise en sc�ne dirig�s contre le FFS en vue d'�touffer la seule voix de la revendication d�mocratique". Khaled Tazaghart, l'un des responsables du FFS de B�ja�a dans un discours pamphl�taire sur Ouyahia, s'�talera longuement sur les raisons politiques de leur participation aux �lections locales de 2002 pour faire barrage "au dispositif de corruption, au pouvoir de l'argent de la mafia visant � acheter l'honneur, la dignit� et le silence de la population" avant de d�noncer ce qu'il qualifie comme "des manœuvres visant � casser la Kabylie qui repr�sente le cauchemar du pouvoir". Ahmed Djedda� tout comme Mustapha Bouhadef ne vont pas avec le dos de la cuill�re pour fustiger le pouvoir en place. "Un pouvoir faible et fragile qui n'a aucun projet, ni le soutien populaire o� encore moins celui de partis ou associations dignes de ce nom � l'exception du soutien venant des appareils politiques" clame Ahmed Djedda� avant d'avertir que "rien ne se fera contre le FFS, mais aussi rien ne se fera sans le FFS". Ali Laskri, num�ro deux du FFS cl�turera le meeting apr�s avoir pass� en revue les diff�rents sujets br�lants de l'heure, notamment la privatisation des secteurs strat�giques tels les hydrocarbures, mais aussi le projet d'amnistie g�n�rale de Bouteflika. "Un projet aux contours obscurs visant � absoudre tout crime comme les assassinats politiques", soutient Ali Laskri qui appellera dans la foul�e � la constitution d'une commission nationale de justice et de v�rit� pour "ne rien cacher au peuple", dit-il. Une marche sera improvis�e en direction du si�ge de la section locale du FFS qui a �t� baptis� � l'occasion au nom de leur militant, Abouchi Moussa, maire de B�ni Ourtilane.