Le Meeting des élus du FFS a été marqué par le décès du président de l'APC de Beni Ouertilane. Pendant que les archs manifestaient à Tazmalt leur soutien au processus de dialogue de mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur, les élus du FFS marquaient à Akbou leur résistance à l'option de révocation des élus, consignée dans le protocole d'accord additionnel. Si la marche des archs à Tazmalt s'est déroulée dans le calme en présence de près de 500 personnes, ce n'était pas le cas du meeting des élus du FFS à Akbou qui, au-delà de la mobilisation conséquente, a été marqué par le décès du président de l'APC de Beni Ouertilane. En effet, M.Moussa Abouchi n'a pas pu résister à la pression exercée, ces dernières semaines, sur l'ensemble des élus issus du scrutin controversé du 10 octobre 2002. Venu exprimer sa colère pour «injustice», le défunt a rendu l'âme lorsqu'il a pris la parole devant l'assistance. «Je dirais à ce pouvoir que la clé de la Kabylie...», ce sont-là les derniers mots que le défunt prononça avant de s'écrouler sur scène, plongeant les présents dans une frustration qui en dit long sur l'état d'esprit des élus et militants du parti d'Aït Ahmed. Transféré à l'hôpital d'Akbou, le défunt a rendu l'âme quelques minutes après que Khaled Tazaghart, eut exhorté les présents à observer le calme qu'impose une pareille situation. Auparavant, plusieurs élus du parti étaient intervenus pour marquer leur opposition à l'option de révocation. Hamid Ferhat, président de l'APW de Béjaïa, était le premier à annoncer la couleur, faisant preuve d'une véritable détermination à ne point céder. Pour l'orateur, «ce qui s'est passé à Alger est un manque de respect au peuple et à ses représentants». Le vice-président de l'APW d'Alger, le président de l'APC de Sidi Aïch et celui de Birkhadem furent d'autres intervenants à lui succéder pour fustiger le dialogue, le pouvoir et ses vis-à-vis. Cela avant que le drame ne survienne. M.Moussa Abouchi fut le cinquième intervenant dans ce meeting populaire qui sera gravé à jamais dans la mémoire des militants du FFS. Dans une déclaration rendue publique, quelques heures après le drame, par la fédération FFS de Béjaïa, les rédacteurs considèrent que «cette lutte continuelle, le martèlement sans relâche de vérité absolue, l'émotion profonde et le rejet de tant d'évidence ont fini par avoir raison du brave coeur de notre camarade Moussa Abouchi». Et ils soulignent que «le maire de Beni Ouertilane, digne représentant des meilleurs fils de l'Algérie, en mission commandée, est tombé au champ d'honneur en criant toute sa douleur, toute sa colère au cours du meeting d'Akbou». Ils lui rendirent tous un vibrant hommage. Hier, des milliers de citoyens de militants et cadres du parti ainsi que les représentants de l'Etat, dont le wali de Sétif, ont pris part à l'enterrement du défunt.