�L'accord d'association avec l'Union europ�enne, r�alit� et perspectives� tel �tait le th�me d'une conf�rence- d�bat anim�e hier par le ministre d'�tat, ministre des Affaires �trang�res Abdelaziz Belkhadem � l'Ecole sup�rieure de commerce � l'invitation du club scientifique et culturel El Kalam. Au cours de cette rencontre, Abdelaziz Belkhadem reviendra sur les raisons du retard accus� par l'Alg�rie dans la ratification de l'accord avec le vieux continent. Il affirmera � ce propos qu'�au tout d�but des n�gociations, il �tait plut�t question pour l'Alg�rie de lever l'embargo et l'isolement dans lequel elle s'est retrouv�e du fait de la d�gradation de la situation s�curitaire. L'objectif de n�gociation n'�tait pas d'arriver � la signature d'un accord. Nous �tions en position de faiblesse et nous voulions gagner du temps pour faire revenir la stabilit� �. Belkhadem indiquera qu'il lui a �t� propos� lors d'un de ses passages � Bruxelles de signer un accord de transition qui aboutirait � la ratification de l'accord d‘association sans qu'il y ait d�bat au Parlement. �Si l'accord avait �t� sign� en 2002 nous n'aurions pas profit� pleinement de ses avantages� pr�cise-t-il. Toujours concernant l'accord d'association avec l'Union europ�enne, le conf�rencier indiquera que les deux parties ne sont toujours pas arriv�es � trouver un compromis autour de la clause relative � la lutte contre la corruption. Puisque �les Europ�ens ne veulent toujours pas la lev�e du secret bancaire� dira-t-il. Par ailleurs, interrog� sur l'accord d'Agadir relatif � la cr�ation d'une zone de libre-�change entre le Maroc, la Tunisie, la Jordanie et l'�gypte que l'Alg�rie a refus� de ratifier, le ministre des Affaires �trang�res a estim� qu' �en cette p�riode la priorit� �tait l'ach�vement des n�gociations avec l'Union europ�enne avant d'entrer dans une zone arabe de libre-�change�. D'autant plus, ajoute-t-il, qu'�il y a eu beaucoup d'anomalies dans les �changes commerciaux intermaghr�bins�. �Des produits import�s d'Europe ou d'ailleurs pouvaient entrer en Alg�rie comme �tant des produits fabriqu�s dans les pays adh�rents de l'accord d'Agadir et pour lesquels les taxe pr�f�rentielles sont appliqu�es, soit 10% au lieu de 30� explique-t-il. Un �tat de fait qui a pouss� l'Alg�rie � exiger le certificat d'origine des produits dans les op�rations d'importation. La non-ratification de l'accord d'Agadir par l'Alg�rie �tait �galement motiv�e, selon Belkhadem, par un souci de solidarit� avec la Palestine puisque, poursuit-il, �des produits isra�liens pouvaient rentrer dans le march� alg�rien via la Jordanie ce qui est contraire aux positions de principe de notre pays�.