Abdelaziz Belkhadem �tait, hier, l'invit� du forum du quotidien arabophone El Bilad . Le ministre des Affaires �trang�res a d�clar� que l'Alg�rie n'accepterait aucune forme de conditionnalit� pour la signature du trait� d'amiti� avec la France. Tarek Hafid- Alger (Le Soir)- "L'Alg�rie est un pays souverain qui traite avec un pays souverain. Il est hors de question que le trait� d'amiti� entre l'Alg�rie et la France soit soumis � une conditionnalit�", a d�clar�, hier, Abdelaziz Belkhadem en r�ponse � une question sur la vision des autorit�s fran�aises vis-�-vis de l'emprisonnement de Mohamed Benchicou. "Il est inexact de dire que Mohamed Benchicou est emprisonn� pour d�lit d'opinion puisqu'il n'a jamais �t� poursuivi pour ses �crits. Il a �dit� un livre et a �crit ce qu'il a bien voulu �crire", a ajout� le ministre des Affaires �trang�res en insistant sur le fait que l'Alg�rie est cit� en exemple en mati�re de libert� d'expression. Des propos que ne d�mentira pas le directeur du quotidien El Bilad, assis aux c�t�s de Belkhadem, qui a lui-m�me �t� condamn�, ainsi qu'un de ses journalistes, � deux mois de prison ferme. Au sujet de l'amnistie g�n�rale, le ministre des Affaires �trang�re qui est �galement secr�taire g�n�ral du FLN, a pr�cis� que ce projet ne concernait que "ceux qui ont choisi de rester alg�riens". En d'autres termes, les pieds-noirs et les harkis n'en b�n�ficieront pas. Mais ils ne sont pas les seuls exclus, � en croire Belkhadem. "Du point de vue du FLN, cette amnistie permettra de tourner une page tragique de notre histoire contemporaine et de parfaire une r�elle r�conciliation entre les Alg�riens. Mais il n'est pas question de parler d'amnistie fiscale. L'amnistie g�n�rale touche un aspect s�curitaire qui a des soubassements politiques." A propos de la Commission nationale pour l'amnistie g�n�rale (CNAG) que dirige l'ancien pr�sident de la R�publique, Ahmed Ben Bella, il a pr�cis� que son parti soutient toute initiative visant � promouvoir ce projet. Abdelaziz Belkhadem a encore une fois confirm� le remaniement du gouvernement ainsi que son d�part du d�partement des Affaires �trang�res. "La d�cision finale revient au pr�sident de la R�publique, mais il est vrai que la gestion du FLN exige du temps", dira-t-il. Fra�chement d�sign� � ce poste, suite au 8�me congr�s bis du FLN, Abdelaziz Belkhadem se doit d'ores et d�j� de pr�parer les �lections anticip�es en Kabylie ainsi que les �lections l�gislatives de 2007.