« Le traité d'amitié algéro-français est dépassé par le temps », a déclaré, jeudi dernier, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, lors de son passage au forum de la Chaîne II de la Radio nationale. M. Belkhadem conditionne la signature de ce traité par un pardon français pour les crimes commis par le colonialisme contre les Algériens. « Nous n'avons pas de haine contre le peuple français, mais nous sommes contre le révisionnisme et la nostalgie du passé colonial », a-t-il affirmé, faisant allusion à la loi française du 23 février 2005. Pour le chef de l'Exécutif, l'Algérie veut une relation « d'égal à égal » avec la France et souhaite que le dialogue entre les deux pays soit basé sur « les intérêts communs ». « Nous sommes prêts à œuvrer avec la France à condition que cela ne soit pas au détriment du devoir de mémoire », a souligné M. Belkhadem, car, a-t-il dit, les relations entre l'Algérie et la France obéissent à un certain nombre de facteurs qui ne sauraient être ignorés. « La France doit présenter ses excuses pour les actes de destruction qu'elle a commis en Algérie », a-t-il soutenu.