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FAROUK KSENTINI AU PARLEMENT EUROP�EN "La FIDH et Amnesty International pourront bient�t venir en Alg�rie"
Du si�ge du Parlement europ�en � Bruxelles Aziouz Mokhtari
Farouk Ksentini plaide � Bruxelles la "responsabilit�" et "non la culpabilit�" de l'Etat alg�rien dans le dossier des disparus et annonce les prochaines visites d'Amnesty et de la FIDH. Et sur l'emprisonnement de Mohamed Benchicou, Me Ksentini d�clare au Soir d'Alg�rie que "son incarc�ration est contre-productive". En somme, le passage de Farouk Ksentini devant le Parlement europ�en a plut�t �t� un examen r�ussi… M. Farouk Ksentini a estim� hier, � Bruxelles lors d'un d�bat organis� par le Parlement europ�en, que "les massacres sont le fait de groupes terroristes". "il est, pr�cisera-t-il, av�r� et reconnu publiquement que les auteurs de ces actes sont de l'aveu m�me des survivants des membres d'organisations terroristes identifi�es comme telles". Concernant l'�pineux probl�me des disparus qu'il �value � six mille cent quarante-six, M. Farouk Ksentini dira : "Les disparitions, elles, sont le fait d'agents de l'Etat incontr�l�s qui ont commis des d�passements". "Ce qui, ajoutera-t-il, courageusement, n'exon�re pas l'Etat de sa responsabilit�". "Cependant, rel�vera- t-il, il faut remettre les choses dans leur contexte, la bataille a �t� terrible, f�roce contre le terrorisme". "Le terrorisme, arguera M. Ksentini, a �t� aid� par des pays pr�tendument amis et comptait, � un certain moment, plus de vingt-cinq mille hommes dans ses rangs". "Le premier disparu de ce d�cha�nement de violence inoui�", martela, convaincant, Me Ksentini, "d�passant en abominations les Khmers rouges, a �t� l'Etat lui-m�me". Sur la commission qu'il pr�side mise sur pied sur recommandation de l'ONU, "elle n'a pas vocation d'enqu�ter, mais d'�tablir des recommandations aux autorit�s politiques". Pour autant, l'Etat doit dire toute la v�rit� sur les disparition forc�es et engager des poursuites contre ses agents, lorsque leur culpabilit� est �tablie". R�pondant � des questions sur "l'impunit�" dont "jouiraient" des membres des services de s�curit�, M. Farouk Ksentini aura ces propos : "Il ne faut pas inverser l'imputabilit� des faits et accabler l'ANP, par un tour de force." "Ni m�me, dira-t-il, surculpabiliser l'Etat". Certes, a-t-il-consid�r�, "l'Etat est responsable mais il n'est pas coupable". Lors de cette audition, Mme Nacera Dutour, pr�sidente du collectif des familles des disparus, tout en reconnaissant que "beaucoup de progr�s ont �t� accomplis depuis 1997, gr�ce aux luttes des parents des disparus et les organisations des droits de l'homme", revendique "le droit de savoir ce qui est advenu des disparus et leur r�habilitation officielle et morale". "Nous ne crions pas vengeance, a dit Nacera Dutour � Bruxelles, mais nous tenons � conna�tre le sort de nos enfants et r�cup�rer ce qui peut l'�tre de leur corps pour faire notre deuil". Lors du m�me colloque, ma�tre Ksentini informera son auditoire que les organisations des droits de l'homme telles qu'Amnesty International et la FIDH — F�d�ration internationale des droits de l'homme — pourront, bient�t, pouvoir se rendre en Alg�rie et les associations nationales des disparus seront, quant � elles, "agr��es" par les autorit�s alg�riennes. Ces annonces ont �t� tr�s bien re�ues, ici. Contact�, ensuite, par t�l�phone, F. Ksentini �voquera le cas de Mohamed Benchicou en affirmant : "L'emprisonnement de Mohamed Benchicou, et je l'ai dit � maintes reprises, est contreproductif…".