2 000 logements sociaux sont destin�s � la wilaya, dans le cadre du programme quinquennal 2005- 2009, un chiffre qui sera revu � la hausse si les d�lais de livraison, pr�vus pour la fin 2005, seront respect�s, selon les dires du wali. Ils ont fait d�j� l'objet d'un appel d'offres national et international publi� le 16 avril dans les titres nationaux, 170 concerneront la commune de Skikda. 1 000 logements sociaux au niveau de la wilaya ont �t� r�ceptionn�s r�cemment par l'OPGI, datant de programmes anciens, selon les chiffres avanc�s par le directeur de l'OPGI, dont 120 pour la seule commune de Skikda. Il n'en reste que 25, car 93 furent d�j� distribu�s, 60 pour les habitants de la cit� pr�caire d'El-Match et 35, � titre provisoire, pour les familles �vacu�es des glissements de terrain survenus en hiver. 400 logements sociaux, dans le cadre d'un programme notifi� en 2004, seront implant�s � la commune de Hamadi-Krouma, dont 140 ont �t� d�j� lanc�s et destin�s � la population de la commune du cheflieu. Quatre entreprises de r�alisation de Guelma, A�n-M'lila et Constantine, sont � pied d'œuvre, avec une instruction ferme les intimant d'achever les travaux de r�alisation d'ici � 12 mois. 108 immeubles mena�ant ruine constituant l'ancienne ville, ont �t� recens�s par les services de l'APC. Plus de 500 familles y vivent dans une promiscuit� �hont�e avec des toilettes collectives, "survivant" au jour le jour aux risques d'effondrement rendu imminent avec le "r�cent-vieux" ph�nom�ne des glissements de terrain survenus cet hiver, et dont les d�veloppements n�fastes se signalent de jour en jour. L'office communal de restauration et d'am�nagement des vieux quartiers de la ville approuv� r�cemment par l'APC de Skikda, aura pour mission principale la prise en charge de ces demeures. Des 29 000 gourbis recens�s � travers toute la wilaya, 2 449 "cernent" la ville. R�partis sur trois sites (Boulekeroua : 578 gourbis, Bouabaz : 1 521 et la Briqueterie : 350), ils v�hiculent tous les relents de la "honte" et des atteintes � la sant� publique avec leurs lots d'�gouts � ciel ouvert et de d�potoirs "extensibles" � souhait. Leur construction s'est faite sans grands efforts. Entre le cr�puscule et l'aube du m�me jour, leur nombre augmentait exponontiellement. Depuis le d�but des ann�es 1990, ces familles se multipliaient aussi, engendrant de nouveaux besoins en unit�s de logements � la faveur de passage d'un de leurs membres de l'�tat d'adolescent � celui d'adulte mari�. Un chiffre � prendre avec des pincettes, car la difficile intervention sur les terrains priv�s pour recenser ceux qui y sont implant�s, a rendu la t�che des commissions d�p�ch�es sur les lieux ardue si bien que, ces chiffres signal�s pourraient avoir, sans risque de se tromper, une r�vision � la hausse. Les autorit�s locales projettent d'enclencher un programme de RHP (R�sorption de l'habitant pr�caire), pour remplacer le "d�funt" projet de la Banque mondiale qui a eu une enveloppe de 60 milliards de dollars. Le recasement des gourbisards" demeure, jusqu'� ce que nous mettions sous presse myst�rieux. La m�thode pr�conis�e n'a pas �t� divulgu�e, bien que le wali ait, dans une r�cente conf�rence de presse, affirm� que le recasement sera graduel et se fera selon la disponibilit� des logements. L'option des logements ruraux n'est, bien que rejet�e par les concern�s, pas � �carter au vu du nombre de 7 000 unit�s que la wilaya devra r�aliser dans le cadre du programme d�centralis� 2005. Le DUC pour sa part, contact� plusieurs fois, ne veut pas s'exprimer sur ce sujet au motif : "Je ne suis pas habilit� � communiquer avec la presse, car il y a une cellule de communication au niveau de la wilaya". Donc le comment et le quand en finir, reste flou, � plus forte raison que beaucoup de wilayas � travers le territoire avaient mis fin au r�gne de ces "demeures en zinc". Des logements attribu�s au cours des ann�es pass�es demeurent � nos jours inoccup�s. Sans preuve apparente. Car les responsables locaux n'auraient pas �t� tent�s par l'id�e d'�laborer un rapport signalant ces anomalies � la peau dure. Mais l'absence de preuves ne signifie nullement la preuve de l'absence; il suffit de faire un tour dans les immeubles des all�es du 20- Ao�t 55 pour constater de visu ou en r�coltant les propos des habitants et des voisins, pour s'en convaincre. La volont� de l'Etat � distribuer 55 000 logements avant la fin 2005, aurait �pargn� Skikda, mais aucune op�ration n'a �t� enclench�e. Dans ce sens, 20 000 demandeurs de logements attendent depuis des d�cennies. Un chiffre que confirment le P/APC et le chef de da�ra, pr�s de 90% d'entre eux seraient �ligibles au logement social locatif � caract�re public, selon les propos du maire. L'attribution d�volue d�sormais � la da�ra, selon le d�cret du 24/04/2004, ne sera pas de tout repos. D'autre part, les �vinc�s et les laiss�s-pour-compte esp�rent qu'ils seront enfin dans la liste d'affichage. Skikda vit un �pineux probl�me de logements. Bien que les responsables locaux, � leur t�te le directeur de l'OPGI, souligne "que le nouveau programme qui sera r�alis� r�pondra aux besoins exprim�s par la population", la r�alit� est tout autre. Et les chiffres relev�s prouvent le contraire, � moins qu'on envisage � revoir � la baisse, en enclenchant des "enqu�tes" trop pouss�es, le nombre des demandeurs en logements, au motif qu'ils n'y ont pas droit. Le wali estime, pour sa part, que c'en est fini de "la politique de l'assistanat", car, selon toujours lui, les citoyens doivent affluer vers les autres formules (promotionnel, participatif) laissant un peu les logements sociaux revenir aux v�ritables cas "sociaux". La disproportion entre l'offre et la demande, les contraintes li�es au foncier tant de fois �voqu�es, le non-respect des d�lais de livraison, sont autant de facteurs qui ont contribu� au "pourrissement" de la situation sans compter les d�passements enregistr�s � l'issue des attributions de logements. La responsabilit� des commissions communales pr�sid�es par les P/APC et compos�es des repr�sentants de l'UGTA, l'ONEC et l'ONM, n'est pas moindre. Faire endosser l'origine des contestations "couronnant" ces attributions, � ces seules commissions serait vraiment r�ducteur. Car, celles chapeaut�es par l'administration � travers les walis n'ont pas laiss� de si pr�cieux souvenirs. C'est la m�me grogne et les m�mes propos d�non�ant la corruption, le client�lisme et les affiliations familiales y pr�valant, qui en ont d�coul�. Les biographies immobili�res" avaient d�j� tout dit sur ce sujet. La derni�re commission communale en date, pr�sid�e par l'actuel P/APC a d�j� distribu� 348 logements sociaux. Une attribution qu'elle juge, par la voix de ses diff�rents membres, tr�s "r�ussie", "on a vraiment cibl� ceux qui sont vraiment dans le besoin. Ceux qui vivaient dans des garages, ceux qui �taient � 16 personnes dans un F2 d�labr�. D'autres se supportaient � 6 membres (fr�res et sœurs) dans un F1 dans une m�me chambre sans fen�tre...", nous d�clare un jour un membre de cette commission. Le P/APC, quant � lui, admet quelques lacunes, "n'emp�che que 80% de la distribution a �t� �quitable". Les non-b�n�ficiaires ont aussi leur mot � dire comme cette dame qui nous raconte un jour son "combat" "notre dossier de demande de logement date de 1975. il fait partie des 400 premiers d�p�ts. Apr�s la mort de mon p�re en 1989, c'est moi qui ai repris la "flambeau". Je ne perds pas espoir de voir mon nom dans la prochaine attribution." Pour d'autres qui s'affublent du titre des "sans appui m�diatique, politique ou administratif", le logement est une illusion, "ah ! Le logement je n'y crois plus. Je n'ai m�me pas figur� dans la liste de logements de fonction distribu�s par l'institution o� je travaille", rench�rit un "v�t�ran" des "attendeurs", "�a fait onze ans que je loue des appartements. J'ai appris � vivre avec cette m�thode. Avoir un logements social ne fait plus partie de mes pr�occupations", nous assure un autre. La commission de da�ra pr�sid�e par le chef de da�ra est � pied d'œuvre pour �tudier les dossiers transf�r�s de la commune de Skikda. "On est m�me en train de recevoir de nouveaux dossiers", nous dira cette responsable qui ne veut s'�taler sur un sujet qu'elle qualifie de tr�s sensible. Il y a lieu de souligner que la loi pr�voit que l'attribution se fera apr�s trois mois pass�s du d�p�t des dossiers. Dans le cas d'une contestation populaire, une demande de recours sera introduite par l'int�ress� ou les int�ress�s aupr�s du wali. Dans un d�lai ne d�passant pas 15 jours, ce dernier devra arr�ter une liste d�finitive des b�n�ficiaires. En attendant tout cela, les demandeurs... attendent.