Le directeur de l'hydraulique et celui des services agricoles ont d�battu la semaine �coul�e les possibilit�s de sortir le projet de Dayet Zraguet, avons-nous appris durant la r�union qu'ils ont, tous les deux, improvis�e. Le DHW et le DSA ont conclu d'un commun accord de la n�cessit� d'une �tude de d�veloppement int�gre qui reste � �tablir pour la r�alisation d'un programme adapt� en milieu naturel. Durant cette br�ve rencontre, les deux responsables de l'ex�cutif ont convenu de la r�alisation d'investissements du type agro-�levage � travers la concession des terres agricoles. Le DSA a pr�cis� que les futurs concessionnaires seront scrupuleusement choisis. C�t� �quipement, ce projet mort-n�, les deux directeurs ont toutefois �t� d'accord pour la r�vision totale du sch�ma d'irrigation. "Les concessionnaires planteront du pistachier et devront �tre muni de cahiers de charges prenant l'actif et le passif de leur foncier agricole", fera remarquer le DSA de la wilaya de Sa�da. Rappelons que le projet de Dayet Zraguet, un village �rig� dans les ann�es du socialisme scientifique et distant du chef-lieu de la commune de A�n Skhouna de 15 km (84 km � l'est du chef-lieu de wilaya), avait �t� projet� par les pouvoirs publics de l'�poque afin de les regrouper. Ainsi, ils �taient venus des tribus des Ouled Ziad, Rogassa, A�n El Hdid, Ouled Djerrad, originellement de v�ritables nomades. Seulement, les 1000 habitants du village socialiste de Dayet Zraguet n'ont jamais imagin� qu'ils allaient �tre r�duits � de simples prol�taires. Eux qui poss�daient au minimum 200 � 300 t�tes de moutons chacun. Le cauchemar des habitants de Dayet Zraguet commencera en 1986, date de la mise en œuvre du projet de mise en valeur de 2581,49 hectares par 506 fellahs que l'Etat accordera � ce projet pharaonique, 36 milliards de centimes dont 75 % en devises. Uniquement parce que les �tudes hydro-g�ologiques ont d�montr� que Dayet Zraguet est situ�e au-dessus d'une gigantesque nappe d'eau, pour ne pas dire sur un "oc�an". Les pouvoirs publics ont � chaque fois fustig� les b�n�ficiaires du projet de ne pas avoir rempli leurs engagements vis-�-vis de la Sonelgaz dont la facture d'�lectricit� s'�l�ve � 2 milliards 800 millions de centimes impay�s alors qu'au m�me moment les fellahs vendaient tranquillement leur ail, pommes de terre, melons et toutes sortes de fruits et l�gumes d'o� la d�cision d'un ministre de l'Agriculture de couper carr�ment l'�nergie � ces pauvres fellahs en 1996 jusqu'� ce que l'APW de Sa�da, pr�sid�e en 1997 par le parti du RND, proclame la dissolution du p�rim�tre de Dayet Zraguet. "C'est beau de dire que les fellahs ont �t� des filous vis-�-vis de la Sonelgaz. Mais l'Etat a-t-il au moins pris en compte la corrosion du sol de Dayet Zraguet qui a n�cessit� l'installation d'une canalisation ad�quate susceptible d'irriguer les diff�rentes cultures ?" nous ont confi� maintes fois les habitants d�sabus�s de Dayet Zraguet. "D'abord c'�tait l'assistanat dans ce projet d�nomm� commun�ment "projet bayelek" et les pouvoirs publics n'auraient pas d� continuer leur initiative hasardeuse", nous fait observer un �lu de l'APC de A�n Skhouna. En tout �tat de cause, le mod�le d'irrigation de ce projet et son mode de gestion doivent �tre r�vis�s de fond en comble afin de ne pas perp�tuer les erreurs du pass� et qui se sont produits dans d'autres projets similaires comme celui de Oued Khrouf (wilaya de Tiaret), car c'est aux habitants autochtones de choisir librement leurs projets de d�veloppement et non pas de subir les folies des choix du pouvoir central qui les a utilis�s comme moyens pour arriver � ses fins au lieu de les consid�rer en tant que but supr�me.