L'exemple de Djelfa est r�v�lateur d'une prise de conscience � l'�gard de la culture longtemps laiss�e pour compte car il faut avouer que le d�ficit culturel �tait immense. Une soci�t� sans culture est une soci�t� sans rep�res �voluant dans le flore sans points d'appui et en proie � la d�rive, par contre, celle qui ambitionne de devenir un mod�le, se doit d'avoir indubitablement une assise culturelle, gage d'une p�rennit� vers un avenir radieux. L'exemple de Djelfa est r�v�lateur d'une prise de conscience � l'�gard de la culture longtemps laiss�e pour compte car il faut avouer que le d�ficit culturel �tait immense. A petits pas mais s�rement, au regard du d�clic auquel nous assistons, l'espoir est raviv� de voir la culture reconqu�rir la dimension qui lui est due. La politique de la publicit� des slogans culturels est mise aux oubliettes remplac�e par l'imagination ing�nieuse et le travail concret. En effet, ce n'est qu'en 2004 que sont apparus les premiers signes annonciateurs d'une volont� des pouvoirs publics de prendre convenablement en charge la destin�e de ce secteur qu'on a longtemps consid�r� comme le parent pauvre du budget de l'Etat. Sur la base des efforts d�j� entrepris, on peut avancer qu'� cette allure la r�gion est en passe de devenir un p�le culturel, tout au moins, l'�volution dans ce domaine se traduit par un accroissement de l'int�r�t de l'homme moyen de la rue pour la culture. Il serait trompeur d'attester que la r�gion, avant ce qu'il convient d'appeler une mini- r�volution de l'intellect, �tait fonci�rement inculte comme le laissent croire certaines id�es re�ues, car la litt�rature et la po�sie occupaient incontestablement un espace non des moindres. On a donc entam� un travail � la base en assainissant la situation administrative des personnels activant au sein du secteur de la culture afin de provoquer le d�sir chez chacun d'y faire carri�re. Ensuite a eu lieu la prise de contact avec la r�gion en ciblant � juste titre le tissu social afin de casser les nombreux tabous qui paralysaient le lancement des autres espaces culturels comme la danse, le th��tre et la musique � titre indicatif. A ce jour, on a pu inscrire l'op�ration de lancement d'une radio locale au rang 4 sur 8 wilayas qui seront couvertes d'ici � 2009, et aussi une op�ration pour la construction d'un th��tre actuellement au stade de l'arbitrage au niveau du minist�re des Finances. Un accord de principe est d�croch� pour accueillir une annexe de la Biblioth�que nationale dont l'acquisition du site reste tributaire des domaines pour la cession du pavillon des anciennes Galeries alg�riennes. Dans la m�me lanc�e, on a re�u l'aval du minist�re de la Culture pour une annexe de l'�cole de formation des Beaux-Arts de Mostaganem ainsi qu'une autre appel�e � dispenser une formation artistique d�pendant de Bordj-El- Kiffan et enfin une �cole de musique sous la direction de l'�cole d'Alger. Ces trois �coles seront implant�es au CEM Benayad, ex-Fort Caffarelli, actuellement d�saffect�. Situ�e dans un b�timent, "squattant" deux appartements, la Direction de la culture est sur le point d'obtenir le feu vert pour la construction de son si�ge. Voil� grosso-modo la plan de charge que se fixe le secteur � court terme sur le plan des infrastructures artistiques. Quant � l'animation culturelle, la wilaya a eu � promouvoir la cr�ation artistique lors d'un s�minaires national en 2004 qui a obtenu un succ�s tellement retentissant qu'il est envisag� de le r��diter en juillet 2005. La po�sie populaire a re�u un grand int�r�t, en atteste la myriade de docteurs universitaires venus des quatre coins de l'Alg�rie les 18 et 19 mars 2004. A la m�me p�riode, a suivi une conf�rence r�gionale sur les archives priv�es organis�e conjointement avec le Centre national des archives. L'id�e des bibliobus a �galement obtenu beaucoup de promesses ayant suscit� aupr�s des ruraux un grand int�r�t pour la lecture � telle enseigne que l'on compte renouveler cet exploit par une plus longue randonn�e et un s�jour cons�quent. La maison de la culture offre quotidiennement des expositions sur l'artisanat traditionnel, les arts graphiques et la po�sie. Parall�lement, elle a cr�� un espace culturel pour enfants — une premi�re � l'�chelle nationale — qui se compose d'une biblioth�que riche de 1 800 livres offerts par le nouveau directeur de la culture et 700 autres r�cup�r�s en guise de cadeaux des bibliobus, d'une multitude de jeux, d'une TV vid�o, de mat�riel informatique destin� � l'initiation et enfin d'un coin narrateur pour conter les histoires de grand-maman et des blagues. R�cemment, il y a eu en �change culturel entre Djelfa et Tlemcen et prochainement avec Skikda. Cet engouement pour la d�couverte du monde et vice-versa faire d�couvrir sa r�gion a travers� la M�diterran�e en allant se produire dans l'Hexagone accompagn� de deux troupes folkloriques typiquement locales dans le cadre de l'ann�e de l'Alg�rie en France. La m�me initiative a �t� renouvel�e lors de la semaine culturelle de Duba�. En marge au r�le qui lui est d�volu, la Direction de la culture s'est impliqu�e dans le registre de l'histoire et l'arch�ologie en mettant en place une commission scientifique en concert avec l'Agence nationale de l'arch�ologie, charg�e de la classification des sites culturels, historiques et arch�ologiques. L'op�ration de recensement est en cours et touchera l'ensemble du patrimoine culturel sur la base de la loi 90/04 afin de ne rien laisser � l'�quivoque !