Le premier secr�taire national du Front des forces socialistes (FFS), M. Ali Laskri, a anim� dans la journ�e d'hier � l'occasion de la comm�moration des manifestations du 8 Mai 1945 un meeting populaire dans une salle de cin�ma � Kherrata. A. Kersani - B�ja�a (Le Soir) - Une occasion pour le num�ro deux de passer en revue les sujets br�lants de l'actualit� nationale. "Nous sommes l� aujourd'hui par devoir de m�moire pour ne pas absoudre les crimes perp�tr�s par l'arm�e coloniale", l�che d'embl�e le num�ro deux du parti d'A�t Ahmed devant une foule nombreuse compos�e de sympathisants, militants, �lus et des cadres du parti. Evoquant les massacres du 8 Mai 1945 commis par la France coloniale le m�me jour de la victoire sur le nazisme apr�s une guerre d�vastatrice qui aura fait des dizaines de millions de morts parmi lesquels figurent des milliers d'Alg�riens ayant combattu aux c�t�s des forces alli�es, l'orateur rappellera que les revendications soulev�es � l'�poque �taient d'ordre politique. "Des Alg�riens sont sortis dans la rue pour r�clamer la lib�ration et l'arm�e coloniale leur a r�pondu par la mort", lance-t-il avant de souligner que "les m�mes revendications de libert� sont encore d'actualit�". Pour le premier secr�taire national du FFS, "le pouvoir reproduit les m�mes m�thodes r�pressives". "La situation en Alg�rie aujourd'hui est encore marqu�e par la r�pression politique, �conomique et syndicale", fait-il observer tout en citant au passage, pour �tayer ses propos, "le refus des pouvoirs publics d'agr�er le Cnapest, la privatisation des secteurs strat�giques du pays, notamment les hydrocarbures, le pacte social en pr�paration sans la concertation et la participation des principaux acteurs sociaux et politiques". "En un mot, le r�gime agit seul", clame-t-il. Parlant du projet d'amnistie g�n�rale, le num�ro deux du FFS rappellera � l'occasion que la r�conciliation nationale est une revendication du FFS exprim�e au lendemain de l'arr�t du processus �lectoral. Une r�conciliation nationale toutefois, selon le m�me orateur, qui "ne peut se faire sans l'identification des principaux responsables mais aussi les auteurs des crimes doivent �tre punis", indique-t-il en substance. Abordant les �v�nements de Kabylie, Ali Laskri descendra en flammes le mouvement citoyen qui n'est, selon lui, "qu'une structure fabriqu�e de toutes pi�ces par le pouvoir et dont les cons�quences se r�sument aujourd'hui � la fermeture du champ d�mocratique et des espaces de libert� ch�rement acquis en 1988", mart�le-t-il. Par ailleurs, une marche a �t� improvis�e avant l'entame du meeting vers le cimeti�re des chouhada o� une gerbe de fleurs a �t� d�pos�e � la m�moire des martyrs de la R�volution.