Le pr�sident du MSP fra�chement d�sign� ministre d'Etat sera appel� � faire un choix. Renoncera-t-il au nouveau poste apr�s une longue attente ? La d�cision revient au Madjliss Echoura qui se tiendra dans quelques jours o� les d�tracteurs d'Aboudjerra Soltani pourraient passer � l'action. Ilhem Tir - Alger (Le Soir) - Plus de 130 signatures ont �t� assembl�es aupr�s des membres du Madjliss Echoura du MSP compos� de 250 personnes pour la tenue d'une session extraordinaire d'ici la fin du mois, apprend-on de sources proches du bureau ex�cutif. Cette session traitera en exclusivit� de la nomination du pr�sident du parti Aboudjerra Soltani ministre d'Etat au sein du gouvernement et ses r�percussions sur l'avenir du mouvement. La grogne au sein de la formation de feu Mahfoud Nahnah ne cesse d'accro�tre et leur pr�sident Aboudjerra Soltani devrait choisir entre la direction du parti et le nouveau poste gouvernemental. Au moindre co�t, il se verra limiter ses pr�rogatives en tant que chef supr�me du Mouvement de la soci�t� pour la paix. Des corrections seront administr�es au cours de la session de l'instance supr�me entre les deux congr�s qui, elle, se tiendra le 15 juin prochain. Aboudjerra Soltani n'a pas r�uni le bureau ex�cutif, ni les membres de la commission des cinq pour d�battre des propositions et de sa nomination. Une attitude qui pourrait lui co�ter cher car la contrari�t� au sein de sa formation ne s'est pas estomp�e et ses hommes de confiance n'ont pu la d�limiter. Faudrait-il rappeler aussi les conditions de sa d�signation comme successeur de Mahfoud Nahnah en 2003 et les r�ticences, voire m�me les r�sistances qu'elle avait suscit�es. Et si le nouveau ministre d'Etat avait su g�rer jusqu'� pr�sent ses d�tracteurs, la mission serait difficile dans un proche avenir. Les r�unions du bureau ex�cutif se multiplient dans la discr�tion la plus totale. Certains de ces collaborateurs affirment que cette nomination au sein du gouvernement �n'est pas compatible avec la strat�gie du parti�. Ce parti qui semble perdre sa voie car si depuis l'option pour l'alliance pr�sidentielle, il y a plus d'une ann�e, le MSP oscillait entre l'opposition et le soutien inconditionn� au programme du gouvernement et au pr�sident de la R�publique, il est clair aujourd'hui que la formation islamiste s'est bien rang�e. La d�signation d'un pr�sident de parti ministre d'Etat pr�terait, selon les observateurs, � confusion. Ce qui reste du semblant du �caract�re d'opposition proclam� par le MSP est d�sormais r�duit � n�ant suite � ce poste�. C'est ce qui d�range au fait les anciens adversaires d'Aboudjerra Soltani qui retrouve ainsi une opportunit� pour le destituer. Va-t-on vers un retrait de confiance ? Tout porte � le croire et les membres de la direction s'appr�tent � son exclusion, selon des informations concordantes recueillies aupr�s de certains de ses adjoints. Par ailleurs, selon d'autres cadres mod�r�s du parti qui veulent �viter la crise et un mouvement de redressement, cette prise de position peut �tre consid�r�e comme un message politique adress� au pr�sident Bouteflika. Ce message veut signifier que �le MSP n'est pas un appareil du syst�me qu'on peut t�l�commander �, pr�cise l'un des membres du bureau pr�f�rant, pour des raisons personnelles, garder l'anonymat. �Le pouvoir doit revoir sa politique envers les partis en les consid�rant comme des institutions�, ajoute notre source.