Les tarifs de l'�lectricit� augmenteront progressivement pour atteindre, � terme, la v�rit� des prix selon le P-DG de Sonelgaz, Nourredine Bouterfa, s'exprimant hier lors d'un point de presse � l'h�tel El- Aurassi. Le P-DG de la Sonelgaz-SPA en appelle, en mati�re de r�glementation prudentielle, � un assouplissement � m�me, selon lui, de faciliter l'octroi de cr�dits bancaires. Ch�rif Bennaceur- Alger (Le Soir) - D�j�, les tarifs de l'�lectricit� sont appel�s, d�s le mois de juillet prochain, � encore augmenter de 5% pour les m�nages et de 10% pour les industriels, grands consommateurs d'�nergie �lectrique. Une r�vision � la hausse des tarifs qui sera effective, l'aval de l'autorit� de r�gulation de l'�lectricit� et du gaz (CREG) �tant certain, et se justifiant, selon Nourredine Bouterfa, par la n�cessit� d'aller �de mani�re graduelle � la r�alit� des prix�. En fait, les citoyens doivent s'attendre � des augmentations, r�guli�res chaque ann�e et dont le niveau sera plus faible � partir de la troisi�me ann�e � venir. Cela, parce que, selon Nourredine Bouterfa, �nous ne sommes pas totalement dans la v�rit� des prix puisque l'on est, en mati�re de distribution, � peine entre 30 et 35% de cette r�alit�. Certain d'aller vers cet objectif et de r�cup�rer ses co�ts, le P-DG de Sonelgaz a cependant d�menti que son entreprise soit subventionn�e. En fait, c'est l'�volution des charges d'exploitation qui d�termine, selon lui, le niveau de tarification. Ce faisant, les besoins en investissements de Sonelgaz, durant la p�riode 2004- 2009, s'�l�vent � plus de 560 milliards de dinars, et pour un chiffre d'affaires projet� � r�aliser de l'ordre de 603 milliards de dinars. A ce propos, ce groupe doit d�penser chaque ann�e un montant de 1 milliard de dollars. Et un financement global auquel Sonelgaz, au capital social de 150 milliards de dinars, participera, sur fonds propres dont les cash-flows g�n�r�s, � hauteur de 32%. Cela, outre 20% d'aide publique et participations des nouveaux clients, les 48% restants �tant � mobiliser aupr�s du march� financier dont le secteur bancaire. Sonelgaz lance des emprunts obligataires Certes, Sonelgaz a r�ussi, gr�ce � deux op�rations d'emprunts obligataires lanc�s en d�cembre 2004 et en mars 2005, aupr�s des investisseurs institutionnels � lever un montant de l'ordre de 30 milliards de dinars dont 27 milliards ont d�j� �t� utilis�s sur toute la cha�ne. En outre, ce groupe lance � partir d'aujourd'hui et jusqu'au 23 juin prochain un emprunt obligataire Grand public (particuliers, entreprises et autres petits �pargnants et agents �conomiques) pour 10 � 15 milliards de dinars. En effet, l'objectif de cette �mission est de financer en partie le programme d'investissement de la soci�t� et qui consiste, notamment, en la r�alisation d'ouvrages de production d'�lectricit�, de transport d'�lectricit� (lignes de transport et postes de transformation), de transport de gaz (antennes) et de distribution d'�lectricit� et du gaz (raccordements). Ciblant l'alimentation continue en �nergie �lectrique, ces emprunts sont compris, selon Nourredine Bouterfa, dans l'endettement du groupe Sonelgaz qui s'�l�ve � 100 milliards de dinars. En ce sens, la maturit� de cette dette �tant entre 7 � 8 ans, avec un ratio d'endettement supportable, le P-DG de Sonelgaz a observ� que l'endettement en dinars permet d'�viter les risques de change. A ce sujet, 7 milliards de dinars ont �t�, selon lui, provisionn�s en 2004 pour pertes de change. Inscrit dans le cadre d'une gestion active de sa dette, le recours � l'�pargne publique est n�anmoins motiv� par la n�cessit� de mobiliser 260 � 270 milliards de dinars et parce que Sonelgaz a, selon Nourredine Bouterfa, atteint le stade de la saturation aupr�s des banques. Pour une r�glementation prudentielle assouplie Or, le nœud gordien reste justement l'acc�s au cr�dit bancaire en raison de la contrainte des ratios prudentiels fix�s par la Banque d'Alg�rie. En fait, ce sont les ratios prudentiels qui limitent la capacit� de financement bancaire � hauteur de 15%, voire 25% maximum du capital et fonds propres de l'entreprise, outre un audit externe de celle-ci. A ce propos, le P-DG de Sonelgaz a appel� � trouver des solutions en mati�re de r�glementation actuelle prudentielle de la Banque d'Alg�rie, et � m�me de faciliter l'emprunt direct aupr�s des banques. Cela m�me si le pr�sident du cabinet d'ing�nierie financi�re, Strategica, Lachemi Siagh, pr�sent � ce point de presse, a fait �tat de la n�cessit� d'une recapitalisation des banques et d'assainissement de la dette des entreprises publiques, la mobilisation de ressources longues � travers la promotion des fonds de pension et des Sicav.