La r�vision, vers la hausse, des tarifs de l��lectricit� et du gaz, une demande formul�e par le groupe Sonelgaz, en mars dernier, reste encore � l�examen au niveau du gouvernement, selon le pr�sident de la Commission de r�gulation de l��lectricit� et du gaz (Creg), Othmane Nadjib. H�te, hier, du Centre de presse d� El Moudjahid, le pr�sident de la Creg, s�en tenant � la r�serve, voire exprimant son embarras, n�a pas �cart� la possibilit� que le gouvernement prenne �une d�cision qui va changer la donne�. En fait, le gouvernement qui �a demand� des �l�ments d�informations suppl�mentaires � la Creg en vue d�affiner sa d�cision� prendrait, selon Othmane Nadjib, �probablement une d�cision qui irait en de�� de ce qui est propos�. Sinon le gouvernement aurait d�j� donn� sa r�ponse � la demande du groupe Sonelgaz, a affirm� le pr�sident de la Creg �lusif, au demeurant, sur le niveau de cette hausse. Une hausse dont la demande a fait l�objet d�une �tude qui a dur� quelques mois au niveau de la Creg, d�une concertation entre la commission de r�gulation, l�op�rateur public et le minist�re de l�Energie et des Mines, ainsi que d�un pr� rapport et d�une consultation des pouvoirs publics. Une d�cision qui tarde, l�attente b�n�ficiant, certes, au consommateur, mais ne confortant cependant pas les int�r�ts du groupe Sonelgaz et son programme d�investissements. Des investissements que le gouvernement a reconnus, selon le P-dg. de ce groupe Sonelgaz, Nourredine Bouterfa, pr�sent aussi � ce forum d� El Moudjahid, comme �tant �incontournables� et devant �tre financ�s. D�o�, peut-�tre le souci du gouvernement, selon Nourredine Bouterfa, d� �examiner les moyens de concilier entre le pouvoir d�achat des consommateurs et les besoins de Sonelgaz en dotations financi�res�. En fait, Sonelgaz a besoin, selon son P-dg, et d�une r�vision des tarifs et d�une intervention de l�Etat dans la prise en charge de ce programme. Une intervention d�j� effective, selon Nourredine Bouterfa, au titre du projet de loi de finances pour 2007, ent�rin� par l�Assembl�e nationale et qui accorde des taux pr�f�rentiels pour les projets d�investissements. En effet, l�article 90 de cette loi pr�voit, au profit des entreprises du secteur de l��nergie, une bonification des taux d�int�r�t bancaires pour les projets de production d��lectricit�, transport d��lectricit� et de gaz et distribution publique d��lectricit� et du gaz. Il est question en fait d�un dispositif relatif � la mobilisation des cr�dits � long terme pour les projets du secteur de l��nergie � des taux de 3,75%. Ainsi, le Tr�sor doit op�rer une bonification entre le taux commercial appliqu� par les banques et le taux de 3,75% l�an, le minist�re des Finances devant d�cider du niveau et des modalit�s d�octroi de cette bonification. Les d�lestages, un moindre mal Cela �tant, le pr�sident de la Creg a estim� que les d�lestages d��nergie qui surviennent r�guli�rement ne rel�vent pas d�une situation normale de fonctionnement. Tout en constituant �un moindre mal�, il a affirm� qu�ils sont n�cessaires �pour �viter que le r�seau �lectrique ne s�effondre, d�autant que l��lectricit� n�est ni stockable ni substituable�. N�anmoins, Othmane Nadjib a affirm� que tout est fait pour r�duire la fr�quence de ces interruptions au profit des consommateurs finaux. Cela, dans un contexte de lib�ralisation progressive du secteur de l��lectricit� et du gaz, quoique un march� �nerg�tique r�ellement concurrentiel, objectif des r�formes initi�es depuis 2002, ne verra pas de sit�t le jour. Certes, Othmane Nadjib a relev�, dans le cadre du processus de filialisation du groupe Sonelgaz, l�ouverture de capital de l�Op�rateur Syst�me et l��volution de son actionnariat vers plus d�ind�pendance par rapport � son actionnaire actuel. Comme le pr�sident de la Creg, a indiqu� que la mise en �uvre de la loi n�02-01 du 5 f�vrier 2002 relative � l��lectricit� et la distribution du gaz par canalisations est en bonne voie. Ainsi, une partie des textes d�application ont d�j� �t� promulgu�s selon lui. Par ailleurs, 6 d�crets ex�cutifs ont �t� approuv�s par le gouvernement en ao�t dernier et sont en attente de publication. En outre, trois projets de d�crets, des textes relatifs � la concession de la distribution, l�acc�s des tiers aux r�seaux et l��ligibilit� des clients, sont en cours d��laboration et doivent �tre pr�ts au d�but 2007. En attendant un march� �nerg�tique r�ellement concurrentiel N�anmoins, la diversification du march� de la production n�est pas encore r�elle, m�me si quatre nouveaux producteurs d��nergie �lectrique sont d�j� op�rationnels ou en voie de l��tre, pour une production de 3000 MW d�j� engag�s et un montant d�investissements de l�ordre de 2 � 3 milliards de dollars. En effet, deux soci�t�s sont d�j� op�rationnelles, Kahrama- Arzew (321 MW) et SKS-Skikda dont l�actionnariat va �voluer, tandis que l�entr�e en service de SKBerrouaghia (500 MW) est pr�vue pour la fin 2006 et celle de SKHadjret Ennouss (1200 MW) est pr�vue pour la fin 2008 avec l�ouverture de son capital. Toutefois, l�octroi d�autorisations pour les nouveaux op�rateurs de la production reste encore soumis, en r�gime transitoire, � l�aval du minist�re de l�Energie et des Mines. En fait, l��mergence de producteurs r�ellement ind�pendants et de clients �ligibles, soit un march� de gros concurrentiel, est aussi subordonn�e � la d�monopolisation du march� de la distribution et � la demande de la client�le �ligible. D�autre part, Othmane Nadjib a indiqu� un montant d�investissements, de l�ordre de 156 milliards de dinars sur cinq ans, pour le renforcement du r�seau �lectrique � l�horizon 2008 � travers la construction de l�art�re Est-Ouest et des art�res Nord-Sud, le passage au niveau de tension 400 KV, et l�am�lioration des capacit�s de transport. De m�me, un montant de 220 milliards de dinars sur cinq ans est pr�vu pour le d�veloppement du r�seau de distribution et l�am�lioration de la qualit� de service, la filialisation r�gionale �tant effectivement organis�e selon le pr�sident de la Creg. Ce dernier d�indiquer que les contrats de concession sont appel�s � jalonner de mani�re formelle la progression de la qualit� de service, de mani�re fixe sur le territoire.