Les projets d'expansion du leader national de l'agroalimentaire, Cevital, lanc�s dans la r�gion de B�ja�a en particulier, sont-ils � ce point d�rangeants ? Un questionnement l�gitime, � consid�rer la teneur pol�mique des d�bats du Forum r�gional, Eco-Dev, organis�, jeudi dernier � l'h�tel Thabet de B�ja�a, par La D�p�che de Kabylie et auquel �tait invit� le P-DG de Cevital, M. Issa�d Rebrab. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Une rencontre qui a permis � ce dernier de pr�senter cette entreprise implant�e � B�ja�a et aux perspectives de d�veloppement fort prometteuses mais dont plusieurs projets, pourtant matur�s, restent cependant encore bloqu�s. Voire, le P-DG de Cevital de d�plorer et l'existence d'un �grand d�ficit en mati�re de communication� et la persistance des contraintes li�es au foncier, ainsi que les lenteurs bureaucratiques qui ont notamment frein� l'implantation de l'entreprise et retard� l'obtention du permis de construire. Cela, m�me si, selon lui, la question du financement de ses projets ne se pose pas, le P-DG de Cevital a affirm� que son entreprise se heurte � �des postures bureaucratiques n�vrosantes qui feraient fuir les plus forts et briser les volont�s les plus farouches�. A ce propos, Issa�d Rebrab, qui a mis en avant la possibilit� de cr�er au niveau r�gional des zones industrielles, a relev� la f�cheuse propension, des autorit�s locales notamment, �� interpr�ter les textes de loi uniquement pour bloquer�. En fait, les d�bats ont �t� marqu�s par une pol�mique d�clench�e par deux �lus FFS de l'Assembl�e populaire de la wilaya de B�ja�a qui ont carr�ment tent� de remettre en cause et la v�racit� du bilan pr�sent� par le P-DG de Cevital et l'opportunit� de sa strat�gie d'expansion dans cette r�gion. Cela, notamment, en mettant en doute la contribution de Cevital au budget de la commune de B�ja�a et en faisant �tat de la faiblesse de l'effectif, de risques de pollution de l'environnement, de non-respect des dispositions l�gales et r�glementaires en vigueur et de son �r�le� dans l'�chec du partenariat entre l'entreprise publique ENCG et l'op�rateur saoudien Savola. Toutefois, le P-DG de Cevital, arguant d'�tre �l�galiste� et affirmant que l'�chec de ce partenariat rel�ve uniquement de la responsabilit� de Savola et que la part de march� de l'ENCG est pr�serv�e, a tenu n�anmoins � pr�ciser, avec forces explications, que son entreprise �n'a jamais pollu� et ne polluera jamais� et qu'elle a ��conomis� au pays, depuis sa cr�ation, plusieurs centaines de millions de dollars tant par ses exportations que par ses substitutions � l'importation�. Une entreprise qui est, selon lui, en bonne situation financi�re et �transparente�, dont les gains sont totalement r�investis et les investissements nets apr�s amortissements sont couverts � 120% par les fonds propres. En outre, Issa�d Rebrab a affirm� que l'effectif de Cevital, bien que r�duit par l'automatisation et souci d'efficacit� et de productivit�, la meilleure au monde, est n�anmoins bien r�mun�r�. En fait, Cevital pourrait, selon son P-DG, cr�er encore pr�s de 2000 emplois directs et plusieurs dizaines de milliers d'emplois indirects (de 2356 emplois en 2004 � 4500 emplois en 2007). En somme, Cevital dont la r�alisation est �la plus importante en Alg�rie durant les deux derni�res d�cennies�, estime qu'elle apporte de la valeur ajout�e � l'�conomie nationale et s'affirme comme �un grand contribuable au niveau fiscal et local. Cela avec un montant d'investissements de 3,8 milliards de dinars en 1999 et de 20,23 milliards de dinars en 2004, des fonds propres, �valu�s � 1,57 milliard de dinars en 1999 et � 20,05 milliards de dinars en 2004, un chiffre d'affaires de 3,2 milliards de dinars en 1999 et de 38,2 milliards de dinars en 2004 et des cashflows de 751 millions de dinars en 1999 et de 8,86 milliards de dinars en 2004. Par ailleurs, la participation de Cevital au budget de l'Etat au titre de l'exercice 2004 s'�l�ve � 6991 millions de dinars dont 410 millions de dinars de TAP ont �t� vers�s � la commune de B�ja�a. C. B. Les projets bloqu�s � B�ja�a Parmi les 15 projets industriels et agricoles majeurs que Cevital compte lancer au cours des cinq prochaines ann�es, quatre projets matur�s sont bloqu�s m�me s'ils pourraient propulser le port de B�ja�a au premier rang avec un apport d'activit� de pr�s de 7 millions de tonnes par an. Il s'agit de la r�alisation, sur le site de B�ja�a, d'une unit� de trituration de graines ol�agineuses, d'une capacit� de traitement de 2,5 millions de tonnes par an et couvrant 100% des besoins nationaux en huiles brutes et tourteaux et d�gager 50% environ pour l'exportation. Mais aussi l'extension de la raffinerie de sucre, permettant de porter la capacit� de production de 600 000 tonnes par an � 1 600 000 tonnes par an, un exc�dent de 900 000 tonnes par an �tant pr�vu � l'exportation. En outre, la r�alisation d'une unit� de cog�n�ration, d'une capacit� de 50 m�gawatts permettant de satisfaire les besoins de Cevital et d'alimenter la ville de B�ja�a en �lectricit�, ainsi que celle d'une unit� d'aliments de b�tail d'une capacit� de 750 000 tonnes par an, sont envisag�es.