Les travaux du colloque international sur l'Emir Abdelkader ont �t� cl�tur�s, jeudi, par l'adoption d'une s�rie de recommandations, dont la cr�ation de la Maison de l'Emir Abdelkader et l'introduction de sa biographie et de sa production intellectuelle dans les manuels scolaires. Entre autres recommandations, figurent le classement du legs de l'Emir parmi le patrimoine culturel et touristique, la proclamation du 27 novembre, co�ncidant avec la moubaya� de l'Emir en 1832, la journ�e nationale de l'Emir Abdelkader, l'�laboration d'une encyclop�die et la r�alisation d'un film biographique sur ce personnage, ainsi que l'institution d'un prix en son nom. Les participants, qui ont adress� un message de remerciements au pr�sident de la R�publique, M. Abdelaziz Bouteflika pour "le parrainage de ce colloque promouvant cette phase de l'histoire de l'Alg�rie", ont plaid� pour la mise � profit du militantisme et de la pens�e de l'Emir "dans l'orientation des g�n�rations futures sur le sentier de l'�dification d'un Etat alg�rien moderne, pour lequel l'Emir Abdelkader a milit�." Pr�sid�s par Cheikh Bouamrane, les travaux de la 2e journ�e ont �t� marqu�s par un d�bat sur le r�le des m�dias audiovisuels dans la vulgarisation de la personnalit� de l'Emir. R�it�rant la proposition de r�aliser un film sur l'Emir, les participants ont mis l'accent sur le n�cessaire respect de "la fid�lit� � la r�alit� historique", estimant que quelques productions cin�matographiques ayant abord� ce th�me n'ont pas �t� fid�les aux faits r�els." De son c�t�, le journaliste Amar Belkhodja a soulign� la "n�cessaire lutte contre l'oubli", estimant qu'il est inadmissible de consentir d'immenses efforts pour le recouvrement de l'ind�pendance et sombrer dans une profonde l�thargie d�s que cet objectif est r�alis�." "L'actualit� de l'Emir Abdelkader" est un th�me d�velopp� par Eric Geoffroy, professeur de civilisation arabo-musulmane � l'universit� fran�aise La Sorbonne et dans lequel l'intervenant a �voqu� la mani�re avec laquelle l'Emir d�fendait ses id�es qu'il estime modernes. Cl�turant sa communication, M. Geoffroy a mis l'accent sur la grande admiration que suscitait l'Emir pour toute personne ayant fait sa connaissance durant son s�jour en France, � telle enseigne que certains lui ont demand� de l'accompagner au Machrek, ajoutant que des d�tenus fran�ais ont pr�f�r� sa compagnie � la libert� lors de l'�change de prisonniers. Concernant "l'esprit de renaissance chez l'Emir Abdelkader, le professeur d'histoire Djamel Soltane de l'universit� d'Oran a mis en relief "la prise de conscience li�e � la renaissance chez l'Emir Abdelkader" soulignant que cette personnalit� historique appelait au savoir et � la science et se pr�occupait de l'�ducation de son peuple". L'invasion de son pays par les colons, a-t-il indiqu�, lui a "dict� d'autres r�les comme le rayonnement scientifique bien qu'il fut un dirigeant militaire accompli". Evoquant le th�me "L'Emir Abdelkader et Damas", le conf�rencier Ahmed Halouani, ancien ministre de la Culture, a pr�sent� un expos� sur l'accueil chaleureux r�serv� par les habitants de la ville Damas � l'Emir Abdelkader "cet homme noble, le savant, l'h�ros et le d�fenseur de l'arabit� et de l'islam". Les habitants du Cham l'�coutaient parce qu'il refl�tait "l'humanisme de l'islam de par ses vertus et la d�fense des opprim�s, qu'elle que soit leur religion". La derni�re intervention a �t� un t�moignage de l'�crivain espagnol Pedro Mata y Fontanet (1811-1877) extrait de son ouvrage Los martires de Siria qui �voque le r�le de l'Emir Abdelkader dans la protection des 12000 chr�tiens. Les interventions qui se sont succ�d� durant le colloque de deux jours ont mis en exergue la personnalit� de l'Emir Abdelkader qui �tait "g�n�reux, humain, tol�rant et mystique". C'�tait "un homme de religion et un homme d'Etat", ont soulign� les participants. Il fut �galement "un dirigeant, un savant, un intellectuel, un mystique, un homme pieux et une grande personnalit� alg�rienne qui n'a pas �t� trait�e � sa juste valeur", ajoute un intervenant.