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TLEMCEN
La steppe, l'agonie de la nature
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 06 - 2005

La terre se fissure d�j�. De Sebdou jusqu'aux confins d'El Bayad, il n'y a pas eu l'ombre d'un nuage � la fin du printemps. Le bleu azur du ciel n'est gu�re rassurant, il inqui�te plut�t.
M�me au cours de la triste p�riode de la grande s�cheresse des ann�es 80, cette r�gion du sud-ouest �tait plus ou moins �pargn�e par l'aust�rit� climatique. Du c�t� de Na�ma, Mecheria jusqu'au Tell de Sebdou, il a toujours plu en cette p�riode. Pour ces r�gions arides, les orages de la mi-juin et les pluies d'automne constituent les r�serves d'eau les plus importantes pour le cheptel et l'agriculture, une agriculture certes vivri�re mais qui s�dentarisait les nomades et leurs troupeaux. A Sebdou, fief des grands �leveurs et des maquignons entre le nord et le sud, l'activit� est r�duite � une peau de chagrin. Cette situation, si elle persiste aura de graves retomb�es tant sur le plan social et �conomique. Le risque d'exode massif vers les terres du nord n'est pas � �carter, cela s'est d�j� produit dans les ann�es 80. Quand la steppe n'a plus rien � donner � ses habitants, ces derniers sont contraints � l'abandonner. Ils iront vivre ailleurs, � d�faut d'autres moyens. On pense notamment au cheptel, qui, faute d'�tre entretenu, il sera livr� aux seigneurs de la contrebande qui se chargeront de l'exp�dier de l'autre c�t� de la fronti�re. Il est vrai que la fronti�re n'est plus ce boulevard o� tout passait, mais il est � craindre que ce ph�nom�ne grave ne se manifeste � nouveau, car quand bien m�me la fronti�re resterait ferm�e les "pros" du tahrib restent actifs. Sur le plan social, le d�placement de populations enti�res vers les lieux plus cl�ments posera de s�rieux probl�mes sociaux, tels que la scolarisation des enfants. Car une fois install�es dans les kheimate au nord, ces familles sont livr�es � elles-m�mes. C'est le d�racinement total. L'exemple de la tribu des H'Miyane qui s'est install�e depuis des ann�es sur les grandes terres de la r�gion de Tlemcen est frappant. Ces gens-l� ont tout abandonn� pendant la longue s�cheresse de 1983. Si les adultes ont conserv� le minimum de leurs troupeaux, les enfants sont contraints de faire de petits m�tiers. Il faut dire que cett frange se contente de peu, m�me exploit�s, ils ne versent jamais dans la d�linquance. Si pour certains, la s�cheresse est une affaire de rationnement d'eau, pour d'autres c'est carr�ment la trag�die � multiples facettes. La steppe et les Hauts- Plateaux du sud-ouest sont rest�s des espaces vierges, propices � l'agriculture et l'�levage, ceci bien s�r quand les lieux �taient s�curis�s. En mati�re de d�veloppement, � l'exception d'un insignifiant d�coupage administratif, rien n'a �t� fait pour ces r�gions tr�s pauvres o� les gens savent si bien se retrousser les manches pour peu qu'on leur donne du travail. Dans les ann�es fastes, on s'acharnait � industrialiser sauvagement le nord et on ignorait le sud qui, aujourd'hui, agonise. A pr�sent le nord aussi bien que le sud sont log�s � la m�me enseigne la s�cheresse et le ch�mage, deux grands fl�aux auxquels il faut faire face. En ce d�but d'�t�, en parcourant les 200 km qui s�parent Sebdou de M�cheria, on a l'impression de vivre dans un paysage lunaire, aucune trace de vie, si ce n'est quelques troupeaux abandonn�s dans la toundra. L'espoir reste suspendu au ciel si demain il pleut la steppe ne sera que plus belle, alors vivement le mauvais temps.

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