Une session extraordinaire du madjliss echoura (conseil consultatif) d'El Islah s'est tenue ce week-end au Club des moudjahidine d'Alger. Pr�sid�e par Abdallah Djaballah, cette r�union au sommet �tait consacr�e � l'�tude de la situation critique que traverse cette formation. TarekHafid - Alger (Le Soir) - D�chir�e par une lutte intestine qui la traverse depuis plusieurs mois, la formation du "cheikh" Djaballah para�t totalement paralys�e sur le plan politique. L'APN, principale tribune d'El Islah, est devenue une v�ritable ar�ne o� se d�roulent les hostilit�s entre pro et anti-Djaballah. Une situation que reconna�t et que semble d�plorer le principal concern�. "Lorsque notre groupe parlementaire �tait uni, le MRN �tait la principale force d'opposition au sein de l'APN. Nos d�put�s n'agissaient pas, comme dans d'autres formations, apr�s avoir re�u un coup de t�l�phone", d�clarait, jeudi apr�s-midi, Abdallah Djaballah dans une d�claration liminaire marquant l'ouverture de la session extraordinaire du conseil consultatif. Le renouvellement des instances du groupe parlementaire du MRN, op�r� par les "redresseurs" de cette formation, est consid�r� comme "un fait accompli inacceptable" par la direction du MRN. "Toutes les d�cisions prises au nom du parti doivent l'�tre sur la base du principe de la consultation. Le renouvellement des instances parlementaires ne r�pond pas � cette exigence, nous consid�rons donc cet acte comme nul et non avenu. D'autant que l'ensemble des d�put�s qui figurent sur cette liste ont tous �t� exclus de notre formation", pr�cisera- t-il � ce sujet. Le premier responsable du MRN expliquera �galement aux cadres de son parti, qui ne sont pas venus en force malgr� l'importance de cette r�union, que cette op�ration de renouvellement des instances parlementaires n'avait pas de chance d'�tre accept�e par le bureau de l'APN car le quitus de la direction du parti est exig� en pareille situation. "J'adresserai ces jours-ci une lettre au pr�sident de l'APN pour contester cette liste", notera-t-il. Mais la situation est bien plus compliqu�e qu'elle en a l'air et le MRN pourrait ne pas �tre repr�sent� dans les structures de la Chambre basse du Parlement. Les d�put�s pro-Djaballah �tant minoritaires il est peut probable qu'ils puissent diriger ces instances, � moins qu'un compromis entre les deux camps ne soit trouv�. Au sujet de la r�solution que ses d�put�s ont adress�e au gouvernement, Abdallah Djaballah a insist� sur le fait qu'elle ne pouvait �tre rejet�e, m�me en cas de retrait de certains de ses signataires. "Cette r�solution a �t� accept�e par le bureau de l'APN et est actuellement au niveau du gouvernement. Ce dernier se devra de l'appliquer, bon gr�, mal gr�, en cas d'adoption par les d�put�s", pr�cisera-t-il en d�mentant ainsi le ministre charg� des Relations avec le Parlement qui avait annonc� � la presse que cette r�solution avait peu de chance de passer. Abdallah Djaballah est �galement revenu sur certaines questions d'actualit�, notamment la campagne anti-corruption lanc�e derni�rement par les autorit�s. "Nous ne pouvons que soutenir la lutte contre ce fl�au mais � condition qu'elle se d�roule sur la base du strict respect des lois. Tout le monde a entendu parler du programme de relance �conomique, programme dot� d'un budget de plus de 7 milliards de dollars. Mais o� est cet argent ? A chaque fois que je rencontre nos �lus locaux je leur demande si leurs communes ont �t� destinataires d'un tel budget. Mais les r�ponse ont toujours �t� n�gatives", r�v�lera Djaballah en annon�ant que nombre de ses �lus, notamment � Sa�da, Collo et Skikda, ont �t� poursuivis pour corruption mai ont tous �t� disculp�s. Notons enfin qu'aucune r�solution n'a �t� rendue publique au terme de cette session extraordinaire du madjliss echourra.