Abdallah Djaballah a affirmé, jeudi dernier, que seul le congrès national de sa formation politique (El Islah) est habilité à destituer le président du parti. Le chef islamiste s'adressait aux cadres du parti lors d'une session extraordinaire du madjliss echoura (conseil national consultatif). Cette réunion intervient au lendemain d'une décision de la Chambre administrative de la cour d'Alger gelant les activités de l'homme politique en tant que président et les avoirs de son parti. « Je suis encore le président du parti en attendant la tenue du congrès national », tonne le fondateur d'El Islah, signalant que les initiateurs de la plainte contre lui ont été exclus par la commission de discipline du parti il y a 2 ans. Lors de cette session, Me Amar Khebaba, avocat du parti, a mis en évidence le caractère « non définitif » de la décision de justice. Ce qui permet au parti qui a déjà saisi en appel le Conseil d'Etat de fonctionner le plus normalement du monde. L'avocat a, par ailleurs, informé l'assistance qu'il n'y avait aucune preuve établissant un quelconque détournement de fonds. Le communiqué sanctionnant les travaux de la session du madjliss echoura fait état de plusieurs points, dont celui interpellant le chef de l'Etat, premier magistrat du pays, à garantir les libertés et le respect des lois de la République.