C'est un constat des plus critique que le secr�taire g�n�ral sortant de la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR) a dress� au sujet du syst�me de protection sociale. Devant les d�l�gu�s syndicaux au quatri�me congr�s de la FNTR, des directeurs g�n�raux des caisses de S�curit� sociale, de la repr�sentante du ministre du Travail et de la Protection sociale et des membres du secr�tariat national de l'UGTA, et durant une heure, Abdelmadjid Azzi dira que le �syst�me de protection sociale se d�grade comme se d�grade le pouvoir d'achat des salaires et des pensions dans le sillage d'une embellie financi�re sans pr�c�dent�. Selon lui, �cette situation si contrast�e perdure et semble s'installer dans la dur�e, en raison d'une politique n�o-lib�rale tous azimuts qui fait des travailleurs, des pensionn�s et de la masse innombrable des d�munis, les otages et les victimes toutes d�sign�es d'une mondialisation compresseur � laquelle l'imp�ratif d'adaptation devrait passer par le d�sengagement de l'Etat tant de la sph�re �conomique que de la sph�re sociale pour donner libre cours aux lois du march� �. En termes plus clairs, le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s crache du feu : �Ce n'est pas par hasard que des voix continuent d'appeler au d�mant�lement et � la privatisation de la S�curit� sociale.� �Socialistes d'hier commu�s en n�o-lib�raux aujourd'hui� Et pour illustrer cette situation, Abdelmadjid Azzi �voque le cas de la Caisse nationale des retraites (CNR), qui est expos�e, selon lui, �au risque de cessation de paiement avec toutes les cons�quences qui en r�sulteraient pour les 1.600.000 pensionn�s d�nombr�s en f�vrier 2005�. Selon la m�me source, �la CNR a p�ti des effets pervers du programme d'ajustement structurel en accueillant des cohortes de compress�s, vers�s dans les nouveaux r�gimes de retrait proportionnel et de retraite sans condition d'�ge, soit un total de 280.000 nouveaux retrait�s dont 46% de cadres, qui ont co�t� depuis 1997 plus de 141 milliards de dinars � la Caisse que l'Etat, comme � l'accoutum�e, ne compensera m�me pas en partie�. �Si j'ai tenu � formuler ces quelques remarques, c'est pour que premi�rement l'on prenne la mesure exacte de l'implication directe de l'Etat dans l'affaiblissement du syst�me de protection sociale et, deuxi�mement, pour que l'on prenne conscience que la protection sociale se trouve d�sormais au centre d'enjeux d�cisifs�. D�veloppant un discours dans lequel il a lanc� plusieurs messages, le secr�taire g�n�ral de la FNTR ajoute que �tout en se recrutant parmi les partisans purs et durs de l'�conomie administr�e qui ont contribu�, encourag� et cautionn� les lois de juillet 1983, les socialistes d'hier, commu�s d�sormais en n�o-lib�raux, s'en prennent sans retenue aucune � notre syst�me de protection qu'ils pr�sentent sous les aspects d'un syst�me trop g�n�reux et trop co�teux qui g�n�re des charges excessives et insupportables, qui d�courage les investissements et contrarie les exigences de comp�titivit�, de performance, de conqu�te de parts du march� � l'heure de la mondialisation�. Pour Azzi, �la solution, la vraie, passe par l'imp�ratif de rupture radicale avec la ligne et la politique n�o-lib�rales�. �Il faut une UGTA ind�pendante et d�mocratique� C'est dans cette optique que l'intervenant interpelle les cadres syndicaux de l'UGTA � sa t�te sa direction nationale �dont les travailleurs la veulent ind�pendante, d�mocratique et de masse, en charge de la d�fense intransigeante de leurs droits l�gitimes, ins�parables de l'int�r�t sup�rieur de la nation�. �Nous avons plus que jamais besoin d'une UGTA qui dans la lutte doit se renouveler et r�nover ses m�thodes et ses pratiques pour �tre au plus proche des ses membres et en capacit� de les rassembler autour d'un projet mobilisateur, dans lequel ils se reconnaissent. C'est au 11�me congr�s national qu'�choit la responsabilit� de ce projet qui doit d�terminer les orientations, les axes et les objectifs de l'action future de l'organisation. (…) Il faut s'en acquitter en fournissant le maximum d'efforts dans le 11�me congr�s national tant il est vrai que l'UGTA se trouve � la crois�e des chemins en raison, notamment, d'un d�ficit de projets et d'une ligne novembriste rogn�e et d�natur�e en pratique par les pressions et les assauts r�p�t�s du n�o-lib�ralisme�, dira Abdelmadjid Azzi. En somme, l'intervention du SG de la FNTR a d'ores et d�j� trac� les contours des rapports de force r�v�l�s au grand jour aujourd'hui au sein de la Centrale syndicale. Des rapports de force que se disputent le courant se d�clarant comme r�formateur revendiquant �l'ind�pendance de l'UGTA et la d�mocratisation de ses structures� et le courant plaidant le maintien �de l'UGTA en l'�tat actuel�. Cela �tant, il y a lieu de noter que le minist�re du Travail et de la Protection sociale a rendu public un communiqu� dans lequel il annonce la revalorisation des pensions et allocations de retraite servies par la Caisse nationale des retraites, ainsi que les pensions d'invalidit� et rentes d'accident de travail. Selon la m�me source, �l'arr�t� portant revalorisation annuelle des pensions de retraite qui a �t� sign� par le ministre du Travail et de la S�curit� sociale, M. Tayeb Louh, en application de la l�gislation en mati�re de s�curit� sociale, prend effet � compter du 1er mai 2005�. Les pensions liquid�es ant�rieurement au 1er janvier 1992 conna�tront, en application de l'arr�t�, une augmentation de 8%, alors que les pensions liquid�es entre le 1er janvier 1992 et le 31d�cembre 2003 conna�tront une augmentation de 4%. Abder Bettache