�Le procureur de la R�publique pr�s le tribunal d�El-Harrach a demand� une autopsie et ordonn� l�ouverture d�une enqu�te pour d�terminer les conditions du d�c�s du d�tenu survenu suite � un malaise jeudi dernier � l��tablissement p�nitentiaire d�El- Harrach�, a soulign� le directeur de l�administration p�nitentiaire, Mokhtar Felioune. Un d�c�s qui a provoqu� la col�re parmi les autres pensionnaires de l��tablissement. M. Felioune revient sur le d�c�s d�un pr�venu survenu le week-end � la prison d�El- Harrach apr�s avoir �t� �vacu� d�urgence � l�h�pital Zmirli. Le d�funt �g� de 56 ans �tait diab�tique et hypertendu, attestent les rapports �tablis lors de son incarc�ration en janvier 2005. �Jeudi denier � 18 h, le d�tenu s�est manifest� avec un malaise et le m�decin de la prison a d�cid� apr�s consultation sa r�int�gration � la salle�, a pr�cis� M. Mokhtar Felioune avant d�ajouter : �A 21h, le d�tenu a �t� consult� par un autre m�decin pour le m�me malaise et ce dernier a d�cid� donc son �vacuation � l�h�pital Zmirli o� il est d�c�d� � 22h.� Il est � mentionner que le deuxi�me m�decin qui a vu le d�funt est d�tach� du secteur sanitaire d�El-Harrach parmi les cinq autres m�decins pour renforcer l��quipe m�dicale de l��tablissement p�nitentiaire qui compte douze docteurs permanents et six autres d�tach�s pour renforcer les gardes de nuit les jours f�ri�s. Le d�c�s de ce d�tenu a suscit� une r�action chez les autres prisonniers qui se sont manifest�s en d�posant un pr�avis de gr�ve de la faim chez le directeur de la prison et ce le samedi. Ils �taient une soixantaine, selon le directeur de l�administration p�nitentiaire. �Le dimanche � 13h30, le procureur de la R�publique et le juge d�application pr�s le tribunal d�El- Harrach se sont rendus � la prison pour parler avec les contestataires qui ont mis fin � leur mouvement de protestation qui n�a dur� que quelques heures dans la matin�e du dimanche�, a affirm� M Felioune. Le r�sultat de l�autopsie constitue un dossier de justice qui ne peut �tre r�v�l� que par d�cision du procureur g�n�ral. L�enqu�te est en cours pour d�terminer les circonstances de cette mort �non naturelle � tel que mentionn� sur le certificat de d�c�s. Par ailleurs, le directeur de l�administration p�nitentiaire certifie que la couverture sanitaire des prisonniers s�est nettement am�lior�e depuis quelques ann�es et que l�enveloppe budg�taire s�est multipli�e par cinq depuis l�an 2000. Cependant, le seul probl�me qui reste p�nalisant est celui de la surcharge. Pour ce qui est de la prison d�El-Harrach, sa capacit� d�accueil ne d�passe pas les 2000 places alors que le nombre r�el des d�tenus pr�sents actuellement est de 3500. �Nous vivons avec beaucoup de difficult�s ce ph�nom�ne de surcharge que nous comptons r�sorber d�ici 2009 par le biais du nouveau programme qui sera lanc� pour la p�riode 2005/2009 consistant en la r�alisation de 42 �tablissements, selon les nouvelles normes pour une capacit� de 36 000 places�, a renseign� M. Mokhtar Felioune. Rappelons que le rapport �tabli par les sp�cialistes de la gestion des �tablissements p�nitentiaires en octobre 2004 fait �tat de la situation inqui�tante dans nos prisons pour cause des conditions de d�tention qui restent loin des normes internationales et portent atteinte � la dignit� humaine.