Le directeur général de l'administration générale des établissements pénitentiaires, M. Mokhtar Felioune, a indiqué hier, à Alger, que 50 établissements pénitentiaires ont déjà été dotés de publiphone (centre téléphonique) parmi les 127 prisons que compte le pays. Dans un entretien à l'APS, M. Felioune a affirmé que les détenus du reste des autres établissements et, condamnés définitivement, pourront bénéficier des services des centres téléphoniques au premier semestre 2008. Le responsable a rassuré quant à l'efficacité du système installé qui permet l'enregistrement automatique des appels dès la formation des numéros qui ne peuvent en aucun cas être effacés ou changés pendant une durée d'un an. Le système permet également grâce à un double écouteur de suivre toute la communication et de l'interrompre ou la réécouter si nécessaire, même après plusieurs années, a-t-il rappelé. M. Felioune a également expliqué que les détenus payent les appels au moyen de cartes qu'ils déposent au niveau des responsables de la prison et les récupèrent au moment d'effectuer l'appel, précisant que le prix des appels est plus bas que celui pratiqué hors des prisons puisque ces dernières ne prennent pas de bénéfice. Le coût des centres téléphoniques est estimé à environ 750 000 DA a relevé M. Felioune, ajoutant que le détenu doit présenter le numéro qu'il souhaite contacter à l'avance. La mise à la disposition des détenus de centres téléphoniques payants pour leur permettre de contacter leurs proches fait partie du volet réforme pénitentiaire du programme de la réforme de la justice, visant l'humanisation de ces établissements et l'amélioration des conditions d'incarcération. Le centre pilote a été inauguré à l'établissement d'El-Harrach par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Belaïz, le 29 juillet dernier. Par ailleurs, le ministère de la Justice a annoncé, hier, une session de formation au profit des magistrats sous le thème : “Le magistrat algérien et les contentieux en relation avec le financement des PME” qui débutera le 3 décembre prochain. Cette session, qui se déroulera dans la résidence des magistrats à Alger, a ajouté le ministère, sera animée par deux experts américains avec la participation de magistrats et d'experts de l'ordre national d'experts-comptables, de commissaires aux comptes et de comptables agréés. Plusieurs questions seront abordées lors de cette session, a précisé la même source, tels “le financement par crédits, les contentieux relatifs au financement des petites et moyennes entreprises (PME) dans le cas de différends pour cause de cessation des subventions bancaires, cas de force majeure ou différends entre des associés actionnaires”. Cette session, qui fait suite à la rencontre tenue en octobre dernier en collaboration avec le programme de développement du code de commerce de l'administration américaine du commerce, a souligné le ministère, permettra aux participants d'“approfondir leurs connaissances, notamment en matière de rédaction des contrats et transactions ainsi que les moyens de financement de ce type d'entreprises”. Synthèse R. N.