La monnaie nationale doit-elle �tre surr��valu�e? Une question � laquelle le consultant et vice-pr�sident du Conseil national �conomique et social (Cnes), Mustapha Mekideche, a, hier au Centre de presse d� El Moudjahid, r�pondu par l�affirmative. Devant un auditoire form� d�op�rateurs �conomiques, de repr�sentants d�organisations patronales priv�es et d��conomistes, Mustapha Mekideche a estim�, en effet, que la surr��valuation du dinar pourrait provoquer une augmentation des importations, tout en escomptant plus de pr�visibilit� quant � la possibilit� d�achat � terme de la devise. Des importations dont le volume a d�pass� 18 milliards de dollars en 2004, constitu�es essentiellement de produits de consommation courante, la facture des biens d�alimentation atteignant les 3 milliards de dollars. A ce propos, un autre consultant, Malek Serai, n�a pas manqu� de d�plorer l�augmentation en continu des d�penses en biens de consommation et autres �facilit�s �, au d�triment de celles en �quipements pour l�investissement productif qui n�ont pas chang�, selon lui. Ce faisant, ce consultant a mis l�accent sur la n�cessit� d�une meilleure cr�dibilit� par rapport aux effets d�annonce et de chiffres annonc�s ici et l� notamment les 55 milliards de dollars affect�s au plan quinquennal de consolidation de la croissance. Une enveloppe dont la gestion doit �tre identifi�e, selon cet �conomiste, en termes de b�n�ficiaires et de modalit�s de filtrage et de distribution. N�anmoins, ce d�bat a permis aux repr�sentants de la Conf�d�ration alg�rienne du patronat (CAP), du Conseil sup�rieur du patronat alg�rien (CSPA), de la Conf�d�ration des industriels et producteurs alg�riens (CIPA), de la Conf�d�ration nationale du patronat alg�rien (CNPA) notamment, outre de formuler en ce qui concerne le CSPA, une exigence de clairvoyance dans la r�partition de ces fonds conditionn�e par une obligation de r�sultats, de r�it�rer leurs revendications relatives � l�am�lioration de la situation de l�entrepreneuriat essentiellement priv�. Un secteur priv� p�tissant de moult contraintes r�currentes dont l�archa�sme et la frilosit� bancaires dans l�octroi de cr�dits conditionn� par la pr�sentation de s�ret�s hypoth�tiques et al�atoires, les blocages administratifs et l�instabilit� r�glementaire administratifs, les rigidit�s du code des march�s publics, les pertes de change, les charges parafiscales �lev�es, l�insuffisance de moyens de r�alisation, en termes de foncier et de mat�riaux, et autres situations de marasme �conomique, ne sont pas les moindres. Cela, dans le contexte de la transition vers l��conomie de march�, l�ouverture et l�adaptation de l��conomie nationale � la concurrence, l�incontournable promotion des exportations hors-hydrocarbures et la pr�paration de l�apr�s p�trole. Mais aussi celui de l�indispensable am�lioration du pouvoir d�achat qui n�existe pas selon la CIPA, de l�exigence d�am�liorer l�arsenal l�gislatif et r�glementaire et de combler le d�ficit en PME, et d�une meilleure visibilit� et lisibilit� de la politique et de la strat�gie tant mon�taire et financi�re qu��conomique et politique sur le long terme. Ces organisations patronales, s�affirmant parties prenantes de la mise en �uvre du Pacte �conomique et social voulu, selon la CAP, un v�ritable cahier des charges de la mise en �uvre du programme quinquennal en termes de droits et obligations des partenaires sociaux, ont en fait focalis� sur l�entreprise, priv�e en fait, les moyens de son d�veloppement et r�habilitation. Cela hors de tout esprit rentier, selon l�universitaire et sp�cialiste en questions mon�taires et financi�res, Oufriha Fatima- Zohra, qui a mis l�accent sur la n�cessit� d�asseoir, au niveau de la sph�re r�elle et du syst�me de protection sociale, les crit�res de la productivit�, la rentabilit� et la comp�titivit�, outre d�identifier qui, du secteur priv� ou celui public, b�n�ficie r�ellement de l�octroi des cr�dits bancaires.