L�enqu�te sur la s�curit� a�rienne men�e et publi�e la semaine derni�re par l�hebdomadaire fran�ais VSD, qui fait figurer Air Alg�rie dans les �36 compagnies � risques� ne semble pas avoir surpris les travailleurs de cette EPE dirig�e par Tayeb Benouis. Cette perte de cr�dibilit�, d�sormais ��tal�e � ne surprend pas ceux qui depuis plus de deux ans tentent d�attirer l�attention des pouvoirs publics sur �les risques� de la politique d�affr�tement men�e par les gestionnaires de la compagnie nationale. Gestion que les repr�sentants des travailleurs de la section entreprise de l�UGTA avaient d�nonc�e dans une lettre au ministre des Transports il y a pr�s d�un an. Les pannes fr�quentes, �insolites� des machines affr�t�es chez les Fran�ais et les Turcs semblent leur donner raison. Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - En fait, ce ne sont pas les appareils de la flotte alg�rienne, pilot�s par des Alg�riens qui font �qu�il n�est pas bon de voyager� sur les lignes d�Air Alg�rie, mais ceux �lou�s� pour voler sous l��tendard de la compagnie nationale. C�est l� l�avis d�un cadre d�Air Alg�rie, qui rapporte d�autres �incidents techniques � survenus la fin de la semaine derni�re sur les vols AH assurant les liaisons Alger-Damas et Lyon- Oran. Ce dernier rappelle celui intervenu le 15 juin dernier. L�avion qui assurait la liaison Alger-Hassi- Messaoud et retour (AH 6710 et 6711) a effectu� son courrier en basse altitude. La raison �une d�pressurisation �. Une panne des plus banale pour les professionnels habitu�s � g�rer ce genre d�incident quand il intervient en vol, en attendant l�atterrissage et la prise en charge de �la panne�. Ces m�mes professionnels affirment qu�en aucun cas un appareil dont cette panne a �t� d�tect�e avant le d�collage ne peut assurer une desserte quelconque en raison des d�sagr�ments de voyage qu�elle engendre. Pour les pilotes, il est inconcevable �parce que interdit� de faire voler une machine dans ces conditions. Le m�me argument nous a �t� avanc� par les sous-directeurs de la navigation a�rienne et celui du transport et du travail a�riens que nous avons rencontr� mercredi dernier au si�ge du minist�re des Transports et qui nous d�clar� tout ignorer du �vol de Hassi-Messaoud�. Cadres que nous avons interrog�s, en l�absence du directeur de l�aviation civile et de la m�t�orologie (DACM) sur les raisons qui font qu�aujourd�hui notre compagnie nationale se fait ��pingler� comme une vulgaire compagnie charters. Nous nous sommes rapproch�s de la DACM pour savoir si quelque part, la DACM, que d�aucuns qualifient de �succursale� d�Air Alg�rie, n�est pas pour quelque chose dans �ce laisser-aller� qui fait que notre compagnie qui a ratifi� toutes les conventions internationales en mati�re d�aviation civile se fait souvent �prendre� lors de contr�les impromptus auxquels sont soumis les avions d�Air Alg�rie dans les a�roports �trangers, europ�ens le plus souvent. �On peut fermer les yeux sur une anomalie de confort, jamais de s�curit� Le qualificatif �succursale � fera sourire M. Houchala, charg� de l�int�rim de la DACM, et son coll�gue Azzi Youssef, avant de nous expliquer en quoi consiste la mission de cette structure du d�partement Meghlaoui et apr�s avoir affirm� que l�incident du vol de Hassi-Messaoud est tr�s peu probable. �Je ne pense pas que cela soit possible, nous en aurions entendu parler. Ce genre d�incident d�clenche tout une s�rie de mesures d�urgence et mobilise plusieurs structures (�) Il y a aussi le fait qu�il est syst�matiquement signal� par les services de s�curit� (�.)�. Pourtant, le courrier effectu� par �l�Airbus 3fois Zoulou�, dont l�atterrissage, selon une source polici�re, �a mis en alerte tout l�a�roport de Hassi-Messaoud � a �t� rendu public par voie de presse. A la question de savoir si la compagnie est tenue d�informer la DACM de ce genre de panne quand elle intervient, M. Houchala pr�cise que �th�oriquement� elle doit le faire pour tout incident technique qui intervient sur ses vols avant d�indiquer que �des cadres de la DACM font des contr�les surprise sur les avions d�Air Alg�rie et de toutes les compagnies, comme cela se fait partout dans le monde�. Contr�les plus fr�quents en haute saison, selon notre interlocuteur qui pr�cise qu�en cas de contr�le positif, la compagnie est somm�e de proc�der dans les meilleurs d�lais � la r�paration. � S�il est vrai que parfois on peut fermer les yeux sur une anomalie de confort, et je dis bien parfois, il est en revanche impossible que l�on laisse passer une anomalie de s�curit�, affirme pour sa part M. Azzi. Un fait que confirme un commandant de bord d�Air Alg�rie qui souligne que pour les avions affr�t�s �il y a exception � la r�gle�. Fait que d�ment M.Houchala qui met en exergue �les luttes intestines � au sein de la compagnie. Une remarque qui nous am�ne � parler de la saisine que les repr�sentants des travailleurs ont adress�e au minist�re et dans laquelle il font �tat d�un certain nombres de �d�passements � des gestionnaires d�Air Alg�rie. �Les d�rogations sont exceptionnelles, tout comme l�est le travail hors amplitudes� Le sous-directeur de la navigation a�rienne indique avant de r�pondre qu�Air Alg�rie est une EPE et qu�en aucun cas le minist�re peut s�ing�rer dans sa gestion. �Au-del� de cela, � ma connaissance nous n�avons pas �t� saisis pour des cas pr�cis. Nous ne pouvons donc pas r�agir sur des g�n�ralit�s.� L�occasion pour nous d��voquer les cas du personnel navigant commercial et technique (PNC et PNT) soumis � des pressions pour avoir refus� de travailler hors amplitudes �La loi est claire en ce qui concerne ce point pr�cis. Maintenant il peut y avoir des exceptions, et je dis bien exceptions lors des p�riodes de hadj, ou d�un �v�nement quelconque, comme le dernier sommet de l�UMA, mais en aucun cas pour des vols r�guliers �, affirme l�int�rimaire de la DACM. �Et dans le cas o� cela se fait? � Pour toute r�ponse, notre interlocuteur nous renvoie au d�cret r�gissant le travail de cette cat�gorie de personnel, tout en insistant sur le fait que les d�rogations sont exceptionnelles et ne peuvent en aucun se g�n�raliser. En somme, pour la DACM rien d�anormal, de scandaleux ou de dangereux pour les passagers et membres des �quipages dans l�exploitation des lignes d�Air Alg�rie. Ce qui nous am�ne � nous demander comment il se fait que notre compagnie, si parfaite �at home�, se fasse toujours �pingler out off. A moins qu�elle soit cibl�e ? �Il n�y pas d�appr�hension en mati�re de contr�le contre un pays quelconque�, r�pond M. Houchala qui indique qu�il est normal qu�une compagnie, qui se fait attraper plusieurs fois de suite pour la m�me anomalie, soit r�guli�rement contr�l�e. Anomalie qui, nous diton, est syst�matiquement port�e � la connaissance de la DACM du pays de la compagnie prise en d�faut, par la DACM du pays o� le contr�le a �t� effectu�. Information qui, selon nos interlocuteurs du d�partement Meghlaoui, met parfois plus d�un mois � parvenir. Reste � savoir quel usage notre minist�re en fait. Aucun, si l�on en juge par les �bourdes� que collectionnent certains appareils affr�t�s dont les frasques sont souvent rapport�es par voie de presse et dont le minist�re ne semble pas en avoir entendu parler. S. A.