Reportage r�alis� par M. Benameur Jeudi 30 juin, 11 heures, poste-fronti�re d�Oum Tboul dans la wilaya d�El-Kala. Une longue file de v�hicules, en majorit� immatricul�s � Annaba, Constantine, Kala, Guelma, quelques-uns de S�tif et Bordj Bou-Arr�ridj, rares sont ceux d�Alger, Blida ou de M�d�a. Que des familles. Des familles nombreuses, des enfants qui piaffent d�impatience, des b�b�s qui pleurent. La chaleur est �touffante malgr� la brise. Pas une goutte d�eau dans les parages sauf chez les familles pr�cautionneuses qui ont ramen� des fardeaux d�eau min�rale. Qui trois, quatre bouteilles, qui dix et plus pour minimiser les d�penses en Tunisie. C�est le temps de l�attente. Nul ne sait combien elle durera avant la restitution des passeports. �Les policiers sont d�bord�s. Il y a quelques mois il fallait attendre des heures durant avant de pouvoir passer en Tunisie o� il fallait subir une autre attente � Tabarka. Il y a une nette am�lioration et la police des fronti�res est tr�s souple dans ses relations avec nous. Par exemple, elle n�exige pas la pr�sence de toute la famille devant le guichet, sinon c�est l�enfer dans ces locaux exigus. Aucune commodit�. M�me pas des toilettes convenables, m�me pas de l�eau. Pas une boutique. Il ne reste que la solidarit� de ceux qui connaissent les lieux. Leurs v�hicules sont charg�s d�eau, de sandwisches et fruits. Observez la salet�. C�est indigne d�un poste-fronti�re. Avec la pr�sence d�animaux sauvages, il faut �tre vigilants. Que font les autorit�s ?��. Furieux, exc�d�, ce Blid�en est un habitu� du poste d�Oum Tboul qu�il emprunte, en famille, tr�s souvent en �t�. Faisant d�une pierre deux coups, il procure � sa famille (cinq enfants) des vacances royales tout en proc�dant � la maintenance et la r�paration de la climatisation des grands h�tels. Ses propos ne sont pas excessifs, ils refl�tent une r�alit� bien am�re dans ce poste-fronti�re qui n�invite pas � visiter l�Alg�rie. Rien d�hospitalier. Rien de propre. Le sourire des douaniers, la compassion des policiers en souffrance, ne sont pas utiles en ce no man�s land. Pourtant, il y a tant d�emplois � pourvoir, tant de ch�meurs d�Oum Tboul qui sauveraient leur avenir si on daignait leur offrir de petits espaces pour caf�t�rias, taxiphones, etc. Enfin. Disons seulement qu�ici, tout ce qui peut ressembler � des travaux de peinture, � de la r�novation, � des aires de repos o� les troncs d�arbre font office de chaises, tout, absolument tout, provient du volontariat ou des services offerts gratuitement par des jeunes entrepreneurs de la r�gion sollicit�s pour la circonstance. Chacun prend son mal en patience 12 heures. Les formalit�s de passage termin�es, c�est la ru�e. Rapide coup d��il des douaniers accompagn�s d�un �bonne route� jamais suffisant pour les conducteurs alg�riens. Pour atteindre le premier poste-fronti�re tunisien, celui de Tabarka, il faudra emprunter une route sinueuse, entre ch�nes-li�ges et ch�nes-zen dont les essences revivifient l��me apr�s des heures d�attente sous un soleil torride. C�est le massif de Khroumirie (800 � 1000 m d�altitude) r�put� pour son gibier qui attire un grand nombre de chasseurs �trangers. Tourisme cyn�g�tique, dit-on ici. Sauf les v�hicules immatricul�s en Alg�rie, la route est d�serte. Mais au d�tour d�un virage en pente, soudain des crissements de pneus� Un barrage. �Faux barrage�, diront d�autres. Nul ne sait encore. Nous sommes certes en Tunisie, mais dans cette contr�e foresti�re tout peut arriver. Cinq hommes arm�s, en tenue (?), vous scrutent tandis que l�un d�eux ordonne l�arr�t. Qui sont-ils ? Nul ne le saura. Ni policiers, ni gendarmes, ni militaires. Trop arm�s pour �tre des gardesforestiers. �Merhaba� et larges sourires. V�rifications des passeports et �bonne route�. Poste-fronti�re de Tabarka. Longue banderole : �Bienvenue aux Alg�riens�. Longue file de v�hicules rencontr�s pr�c�demment. Deux vieilles b�tisses tout aussi exigu�s, servent de poste-fronti�re. Mais l�espace est plus commode. Bancs, chaises, eau disponible, toilettes propres. La crainte d�une longue attente indispose les Alg�riens. Finalement, il n�en sera rien. Vingt minutes en moyenne. Vingt minutes au cours desquelles on constate que les touristes alg�riens ne s�inqui�tent pas de pr�parer leurs vacances, ne planifient pas leur itin�raire ou leur s�jour, n�ont aucune id�e pr�cise sur les offres propos�es par les h�tels, et sont branch�s sur une unique destination : Yasmine Hamamet (vaste complexe touristique tunisien qui n�cessite de grands moyens) et Sousse (ville touristique par excellence dont les tr�s nombreux h�tels ne suffisent plus � r�pondre � la demande des Alg�riens et des Libyens). - Connaissez-vous l�adresse d�un bon h�tel � Sousse ? Je suis en famille. J�ai besoin d�une chambre pour cinq personnes. En demi-pension, cela m�arrangerait mieux, s�inqui�te Djallal qui visite la Tunisie pour la premi�re fois. - A vrai dire, je n�ai pr�vu aucune destination. Je pense aller � Djerba, mais je suis oblig� de passer la nuit � Tunis. Je n�ai pas d�id�e sur le prix de location d�un appart-h�tel. Nous sommes en voyage de noces, demande le plus impatient des n�tres, un jeune Annabi � l�esprit aventureux qui n�est pas du go�t de son �pouse plut�t anxieuse car elle a �peur de la nuit�. Au guichet, le domanier tunisien lui exige le dinar de droit de passage. �Mais je n�ai pas fait de change�, r�torque-til. �Vous r�glerez � votre retour. Mais n�oubliez pas�, lui dit le douanier en lui offrant une carte routi�re. Dehors, c�est la fournaise. La canicule n��pargne pas l�est montagneux. Un minibus arrive. Provenance : wilaya de Khenchela. Visiblement des sportifs. Un quinquag�naire en descend, passeports en main. Le poste-fronti�re est plein comme un �uf. Les policiers tunisiens sont d�bord�s. �Quel est le pr�nom de votre p�re ?� interroge l�un d�eux. Ce n�est pas du go�t de son vis-�-vis. De tous les vis-�-vis d�ailleurs qui ne comprennent pas l�utilit� d�une telle question. Les sportifs sont �lib�r�s�. Dix minutes d�attente, pas plus. �Pourquoi pas nous aussi ?� demande un des visiteurs alg�riens. Un policier r�pond : �Leur voyage est organis� par une agence de voyages qui a tout pr�par� � l�avance�. Tout au long de notre s�jour en Tunisie, nous constaterons que les touristes alg�riens qui voyagent sous l��gide d�une agence de voyages alg�rienne ou tunisienne sont � l�abri de mauvaises surprises (indisponibilit� de chambres, arnaques, etc.). En entamant la descente vers Tabarka (route r�nov�e et bitum�e), on d�couvre des paysages superbes sculpt�s par la mer et le temps. Longues plages dor�es, encore vierges d�estivants, bord�es d�une c�te rocheuse, refuge du m�rou et paradis des plongeurs, montagne verdoyante sur la droite qui pr�cipite le visiteur vers ce rep�re � Le fort g�nois � construit au XVe si�cle, Tabarka est une cit� toute mer, toute for�t. Ses toits rouges composent avec le ciel, la mer et la nature un �ternel arc-enciel, presque musical, qui invite � la m�ditation. Elle est l�expression du g�nie des animateurs du tourisme en Tunisie qui ont su trouver ce qui peut attirer le touriste dans cette r�gion situ�e � l�extr�me-ouest, et donc lui procurer une richesse. Elle s�appelle plong�e sous-marine, elle s�appelle Tabarka Jazz Festival, Festival de World Music, Festival de ra�, et un festival de musique latino, quatre manifestations qui accordent � cette cit� animation et recettes. Sans compter que Tabarka est devenue la plus grande destination des plongeurs qui se rassemblent chaque ann�e lors du festival d�images sous-marines, Coralis. Un lieu absolument � visiter : le caf� des Andalous r�put� pour ses belles fa�ences et sa terrasse inond�e de ficus. Petit port de p�che c�l�bre pour ses langoustes, Tabarka s�est transform�e en centre de vacances de grand standing. Le touriste dispose d�un vaste choix. De l�h�tel 4 �toiles � la pension de famille en passant par l�appart-h�tel, c�est chacun selon ses moyens. Le s�jour est abordable pour la famille alg�rienne moyenne. Cependant, mieux vaut se diriger vers des r�gions o� le flux touristique est moindre, celle de Bizerte � �La Venise d�Orient� � qui n�a rien � envier aux autres sites r�put�s. Tout le contraire car le calme et la douceur de cette r�gion sont uniques en Tunisie. Le visiteur ne devrait pas quitter Tabarka sans appr�cier l�architecture des infrastructures h�teli�res qui jalonnent la plage locale. Les Mehari, Dar Isma�l, Robinson, Andalous et Abou Newas sont superbes � voir, leurs menus riches et vari�s, et leur buffet tout � fait royal s��tend sur quelque� cent m�tres. La client�le est essentiellement �trang�re. Allemande surtout. Ils y viennent en convois planifi�s, ordonn�s, dirig�s, orient�s, prot�g�s et choy�s par des tours-op�rators qui incluent dans le service m�me, le th� aux g�teaux de l�apr�s-midi. A vrai dire, ce ne sont pas des touristes mais un genre particulier de clients � la recherche de soleil. Mer, piscine, restaurant, chambre, le programme quotidien est celui d�un ouvrier. De m�moire de Tabarki, on ne les voit jamais en ville d�ambuler ou acheter un objet de poterie. Et dire qu�ils s�en iront exhiber leurs passeports et se vanter d�avoir pass� des vacances en Tunisie. Dr�les de vacances quand on saura qu�ils n�auront pas quitt� leur lieu paradisiaque de s�jour !!! qu�on se d�trompe : ni intellectuels, ni cadres, ni bourgeois. De simples ch�meurs dont l�allocationch�mage permet des vacances au paradis. Cours du change oblige. Le touriste alg�rien, par contre, d�pense plus. Artisanat, concerts, restaurants, d�placements, etc. Les commer�ants tunisiens de Kasserine � A�n-Draham, le servent bien, eux qui lui d�filent le tapis rouge et lui qui se sent chez lui. Au royaume de la poterie Une halte � Tabarka permet, apr�s le passage � la banque pour effectuer le change n�cessaire, le d�placement au commissariat du tourisme o� tout un chacun peut disposer de brochures et de renseignements utiles � son s�jour. Souvent, un simple coup de fil �vite de passer la nuit � la belle �toile. La route � destination de la capitale, bien entretenue est jalonn�e de beaux paysages et de sites � visiter, tel le magnifique parc Ichkeul class� patrimoine national mondial, � � faire d�couvrir aux enfants �. Avant d�y arriver, le visiteur traverse Sedjnane, le royaume de la poterie, qui a acc�d� au d�veloppement depuis l�av�nement du pr�sident Ben Ali. L�, en discutant avec les petites gens � le tourisme c�est aussi apprendre � conna�tre les soci�t�s � on mesure le progr�s r�alis� par les hommes. Lazhar, gargotier de son �tat rappelle le r�cent pass� : �Je suis n� ici � Sedjnane. J�ai vu les gens oblig�s de se mettre � quatre pattes pour pouvoir boire l�eau, ils ne connaissent pas le robinet, j�ai vu des enfants mourir � la suite d�une simple rougeole parce qu�il n�y avait ni m�decin ni centre de sant�. J�ai vu des jeunes sans avenir parce qu�ils n�avaient ni m�tier ni instruction. Aujourd�hui tout a chang�, l�eau et l��lectricit� dans chaque maison de Sedjnane, l��cole, le dispensaire, existent dans les quartiers. Nous vivons l��volution gr�ce au pr�sident Ben Ali. Allez � Sidi-Mechrig, � Cap-Negro, � Ras-Jebel � Ghar El-Melh vous verrez le progr�s. Ici � Sedjnane des gens sont devenus millionnaires en une seule ann�e gr�ce � l�aide destin�e � l�agriculture. Ils n�en reviennent pas encore...� Lazhar est capable de parler ainsi des heures durant. Et c�est une v�rit� que d�affirmer que la Tunisie s�est m�tamorphos�e. Restons dans le secteur du tourisme pour dire que dans les principales villes du pays � notamment celles du Sud � de somptueux h�tels ont �t� construits : Gammarth, dans la banlieue tunisoise, par ses constructions, ses espaces verts, ses restaurants et lieux de d�tente est le symbole de la Tunisie moderne que des observateurs qualifient de dragon de l�Afrique�. Dans la capitale de l�artisanat Petit p�le touristique disposant de ... 26 h�tels, Nabeul, capitale de l�artisanat, est d�un attrait certain pour le visiteur. Il y a � visiter, mis � part les nombreuses plages de sable fin, d�une propret� irr�prochable, les ateliers priv�s de broderie familiaux, � m�me la rue, et ceux de distillations de parfum selon les vieilles recettes (fleurs d�oranger, de jasmin, de g�ranium, ...). Pour y s�journer, il est pr�f�rable de prendre chambre dans une pension familiale (� r�serve � l�avance) o� l�on se fait un plaisir � proposer des mets locaux tr�s �pic�s moyennant un suppl�ment tout � fait abordable. Formule conseill�e pour les familles (contacter la d�l�gation au tourisme : t�l. : 072 28 68 00). - Avez-vous r�serv� ? demande l�h�telier. - Non, r�pond Sa�d en grima�ant. A 18 heures, il est d�j� inquiet, ne sachant pas o� dormir. - Il faudra attendre 20 heures. Dans le cas o� les clients ayant r�serv� ne viendront pas, je vous donnerai deux chambres � 2 lits, pr�cise l�h�telier, non sans indiquer que les h�tels sont quasi complets depuis d�but juin d�j�. L�inqui�tude de Sa�d sera dissip�e lorsque son interlocuteur le rejoindra au restaurant pour lui dire que les chambres sont libres. Vendredi 1er juillet. 9h00. Direction Sousse avec arr�t � Hammamet, la plus c�l�bre des stations baln�aires tunisiennes. Un monde fou. De toutes les nationalit�s. Plus de cent infrastructures h�teli�res, 4 villages de vacances, 5 pensions de famille, une maison de jeunes et une auberge. Des plages interminables, des espaces verts � perte de vue, une large esplanade � l�am�ricaine et un parc d�attractions qui happe le porte-monnaie, tout est grandeur. Pour qui a les moyens, point besoin de r�servation � l�Africana ou El Mouradi (5 �toiles). Ce n�est jamais complet. Les deux h�tels fonctionnent au bon de commandes, le client b�n�ficie souvent d�une prise en charge. Les aires de thalassoth�rapie y sont dirig�s par des sp�cialistes ; c�est l�autre facette du tourisme tunisien... Si les vacances sont destin�es aux d�penses, il ne faut surtout pas priver les enfants de la MedinaHammamet et de son Carthage Land. A voir absolument. On acc�de � Sousse par l�autoroute bord�e de part et d�autre d�une immense oliveraie de 250 000 hectares, principale richesse de la r�gion avec le vignoble. C�est la principale ville o� s�journent les touristes alg�riens. Pourquoi ? Myst�re et boule de gomme. Elle n�est pas synonyme d��vasion puisque la mer est dans la ville, la plage aussi. Pas moins de 62 h�tels, le boulevard du 7-Novembre, l�avenue Medi-Chaker et la route de la Corniche, principales art�res du centre-ville, tous � moins de 50 m�tres de la longue plage. Les pensions de famille et villages de vacances, ne manquent pas dans cette ville prise d�assaut chaque �t� par les Alg�riens et les Libyens. Beaucoup de monuments � visiter, de nombreux sites � d�couvrir, plusieurs festivit�s programm�es, et le c�l�bre port El Kantaoui absolument � voir pour ses �quipements de plaisance, ses restaurants les pieds dans l�eau, et ses villas au style mauresque parsem�es de jasminiers et d�oliviers. Mais Sousse se distingue par une particularit� bien alg�rienne dont le touriste alg�rien devra bien se m�fier. Sans scrupules, motiv�s par le gain facile, des jeunes Alg�riens ont trouv� le filon en r�dant autour du bureau du tourisme vers lequel se dirigent les visiteurs. Une fois rep�r�, le v�hicule immatricul� en Alg�rie, son conducteur est abord�. D�abord, il est mis en confiance par des �ya kho� qui rapprochent davantage les Alg�riens qui se rencontrent � l��tranger, ensuite il lui est propos� la location d�un appartement ou d�une chambre dans une villa au centre-ville � moiti� prix par rapport � la location dans un h�tel. Le visiteur ne r�siste pas � la tentation et succombe, encourag� par sa famille qui pense ainsi allonger le s�jour. Il r�gle la note et finalement se retrouve avec d�autres familles alg�riennes, en surnombre, dans un petit appartement. Croyant avoir trouv� le filon, des jeunes Alg�riens raflent en �t� les habitations en location � Sousse afin de les sous-louer au prix fort. Souvent, m�me les tarifs sont quadrupl�s par rapport � une chambre dans un trois �toiles. Tenu � la gorge pour n�avoir pas r�serv� en temps opportun, le touriste alg�rien est dans l�obligation de fournir au prix fort un toit � sa famille. Pour �viter la m�saventure, rien n�est plus utile que de r�server dans une ville devenue l�eden m�dical des Libyens, clients attitr�s des palaces de la r�gion. A l��vidence, le client reste soumis � la demande plus forte que l�offre en ces temps caniculaires. La solution ? planifier et r�server ses vacances, ou choisir soit une ville plus au Nord soit plus au Sud dans les �les-Oasis de Djerba ou Kerkenah. .../... A suivre M. AFIF KCHOUK (COMMISSAIRE GENERAL DE TOURISME) �Des r�ductions sont consenties� En mati�re de tourisme, il est incontournable. P-DG de l�h�tel Bizerte-Resort, directeur de l�Institut d�h�tellerie du march� m�diterran�en international du tourisme, directeur et r�dacteur en chef du bimensuel Tourisme-Info, M. Afif Kchouk porte une appr�ciation justifi�e par sa longue exp�rience dans un secteur qu�il conna�t parfaitement. Comment se porte le tourisme en Tunisie ? Il se rel�ve lentement mais s�rement. Le tourisme en M�diterran�e a �t� tr�s affect� par les �v�nements d�Iraq. La Tunisie ne pouvait pas en r��chapper. Cependant, progressivement, les choses s�am�liorent. La politique de marketing et de communication initi�e par l�Etat porte ses fruits. La Tunisie est toujours pr�sente aux foires et salons organis�s de par le monde, cela permet d�exposer notre offre, l�apport des d�l�gu�s de l�offre du tourisme tunisien v�ritable fer de lame, est consid�rable car ils constituent une vitrine du tourisme. Chaque mois, il est organis� des programmes de visite pour les journalistes, les chefs d�entreprises, les agents de voyages, les �ducateurs qui ont ainsi la possibilit� d��valuer le produit offert. Le tourisme en Tunisie est une industrie qui nourrit des millions de citoyens, aussi nous devons innover sans cesse. Du tourisme estival au tourisme saharien en passant par le tourisme d�affaires, de plaisance, de chasse, de thalassoth�rapie, etc., nous proposons des formules pour faire d�couvrir la Tunisie. Des milliers de postes d�emploi en d�pendent. Par exemple, El Mouradi, le leader des cha�nes h�teli�res tunisiennes dispose de grands h�tels tant en bord de mer que dans le d�sert anim�s par des centaines de travailleurs. Donc, il faut les rentabiliser par la cr�ation de nouvelles formules afin d�augmenter la fr�quentation. Mais une fr�quentation qui ne doit pas �tre assimil�e � un bradage, car la Tunisie est de plus en plus consid�r�e comme une destination o� l�on va � cause des bas prix uniquement et lorsqu�on ne trouve pas de places ailleurs. C�est un probl�me qui pr�occupe les h�teliers tunisiens. Le bradage atteint m�me les cures de thalassoth�rapie. Selon de nombreux observateurs sp�cialis�s, la Tunisie refl�te l�image la plus attirante et la plus s�curisante. C�est ce que cherche le touriste en ces moments. Le climat privil�gi� tant en �t� qu�en hiver, la qualit� de la nourriture, le bon accueil et le co�t de la vie raisonnable, la s�curit�, la s�r�nit� sont des facteurs encourageants. L�int�r�t se porte davantage en direction du tourisme int�rieur. Les Tunisiens ont acquis un niveau de vie qui leur permet de programmer des vacances familiales. C�est un plus consid�rable pour le tourisme. Et en ce qui concerne les touristes alg�riens ? Nous nous adaptons � leurs exigences, les Alg�riens ne rechignent pas � la d�pense. Ce sont de bons vivants. Nos prix leur conviennent. Les touristes alg�riens qui louent les services des agences de voyages se mettent � l�abri des mauvaises surprises mais ceux qui se pr�sentent � un h�tel sans r�servation �prouvent des difficult�s � �tre satisfaits. C�est une mentalit� maghr�bine, les gens ne planifient pas leurs vacances, leurs s�jours. Les touristes alg�riens font l�objet d�un int�r�t particulier notamment pour ceux qui transitent par les postes fronti�res terrestres. Je sais que les diff�rents services ont �t� instruits pour leur faciliter le passage afin d��viter les retards. D�autre part, il faut remarquer que les diff�rentes routes Taberka-Tunis, Souk-Ahras-Jendouba, T�bessa-Sousse viennent d��tre r�habilit�es vu le flux touristique. En ce qui concerne les prix qui leur sont pratiqu�s, ils varient selon les cat�gories d�h�tel et selon le passage du touriste par le biais d�agences de voyages. Nous sommes en convention avec les agences alg�riennes qui b�n�ficient de tarifs pr�f�rentiels. D�importantes r�ductions sont consenties pour les familles alg�riennes�. Propos recueillis par M. B.
POSTE- FRONTIERE OUM-TBOUL Entre laxisme et laisser-aller Plus de 15 000 passagers par jour transitent par le poste-frontalier d�Oum-Tboul, un chiffre qui ne semble pas sensibiliser les autorit�s concern�es qui devraient faire de ce luxuriant espace situ� en montagne une vitrine refl�tant l�hospitalit�, l�accueil l�gendaire des Alg�riens, l�image de marque de ce pays. Pas m�me de l�eau pour d�salt�rer les vacanciers alg�riens en partance (ou de retour) vers la Tunisie, un seul espace abandonn� fait office de toilettes, des d�tritus et immondices �a et l� qui donnent le tournis, et des animaux sauvages �domestiqu�s�. Oui, des sangliers qui se regroupent autour des logements d�astreinte des douaniers et policiers pour manger les reste de la nourriture. Du jamais vu pour ces touristes europ�ens qui se sont adonn�s r�cemment � des s�ances photos pour figer ces animaux d�ambulant aux abords du poste-fronti�re en toute qui�tude. Mi-stup�fiants, mi-moqueurs, ces visiteurs ne comprenaient pas qu�en un lieu si fr�quent� il n�existe ni caf�t�ria, ni boutique. A peine quelques kilom�tres plus loin, au postefronti�re tunisien de Tabarka, la diff�rence est flagrante. Pourtant les locaux des policiers et douaniers tunisiens sont nettement moins grands. Cependant, il est �vident que les autorit�s tunisiennes se sont adapt�es au rush des Alg�riens en mettant � leur disposition le minimum de commodit�s. C�t� alg�rien, mis � part l�effort visible des services de la PAF et des douanes, pour �couter le passage des familles en vue des formalit�s de transit, tout est � faire. �D�abord, faire prendre conscience � ceux charg�s de la gestion du poste-frontalier de l�urgente n�cessit� de se d�barrasser des attitudes laxistes et du laisser-aller qui poussent le citoyen � des critiques justifi�es. H�las, ici, l�Etat semble �tre absent. Les r�centes initiatives (peinture, travaux esth�tiques ...) sont dues � des particuliers amoureux de la r�putation de leur pays qui n�ont pas h�sit� � user de leurs moyens personnels.
M. KADOUR ZERAI (DIRECTEUR DU "BIZERTE RESORT") �Formules promotionnelles et prix chocs� Class� 4 �toiles, le Bizerte Resort est l�h�tel le plus important et le plus prestigieux de la r�gion de Bizerte. Disposant de 100 chambres �quip�es et climatis�es, de quatre restaurants, d�une piscine situ�e � 50 m�tres d�une large plage de sable fin dor�, le Bizerte Resort propose plusieurs formules de s�jour. C�est par excellence un espace de d�tente et de s�r�nit� dont l�emplacement (15 mn du centre-ville) permet au visiteur de d�couvrir, sans contrainte de d�placement, le vieux port, la M�dina, les remparts et le march� de poissons de Bizerte. Une ville riche en sites arch�ologiques et naturels situ�e � moins de 200 km de la fronti�re alg�rienne mais tr�s peu connue par les visiteurs alg�riens plus enclins � se diriger vers Sousse, Hammamet. Ces derniers, peu inform�s sur les prix pratiqu�s � Bizerte, ne savent pas ce qu�ils perdent. M. Zera�, directeur de l�h�tel, nous en parle. Quelle offre proposez-vous au touriste alg�rien ? Nous sommes li�s par convention avec des agences de voyage alg�riennes, les prix conventionn�s sont abordables et en de�� de ceux que nous pratiquons en haute saison, c�est-�-dire en juillet et ao�t. D�autre part, nous offrons des tarifs promotionnels � partir d�une semaine de s�jour, pour les couples, pour les familles, en pension compl�te. Nous avons pr�vu plusieurs formules de s�jour afin d�en satisfaire le plus grand nombre. En ce qui concerne la restauration, nous privil�gions l�offre du buffet qui est tr�s pris�e par le client qui dispose d�un choix plus vaste. A chaque fois le buffet comporte de la viande, du poisson et de la volaille sans compter les nombreux plats. Nous portons un int�r�t particulier aux Alg�riens � cause de la proximit� de la fronti�re, � moins de 200 km. La r�gion de Bizerte est peu connue par les Alg�riens, elle est surtout une zone de transit. Par r�putation, par tradition les touristes se dirigent vers le sud de Tunis, Sousse, Hammamet, etc. Pourtant il y a tant de choses � d�couvrir � Bizerte, une r�gion vierge aux plages paradisiaques. Par rapport aux autres villes, la vie est moins ch�re, plus facile. Les Tunisois font leur march� � Bizerte, c�est tout dire. Que ce soit pour les touristes alg�riens qui s�journent chez nous par le biais des agences de voyage, ou pour ceux qui viennent par leurs propres moyens, nous proposons les meilleurs prix pour un h�tel de notre cat�gorie. Bizerte est une r�gion de vacances, de repos et de lieux � visiter encore peu connus. En �t�, l�animation est permanente avec la tenue du Festival international de la r�gate et de nombreuses manifestations culturelles. Je conseille vivement aux fr�res alg�riens de s�journer au Bizerte Resort, ils ne le regretteront pas. LA MEILLEURE OFFRE Incontestablement les meilleurs prix offerts sont ceux du Bizerte Resort, un h�tel 4 �toiles disposant de 100 chambres climatis�es et �quip�es de toutes les commodit�s(TV, t�l�phone,...). Il est situ� � 15 minutes du centre-ville, � 1 heure de l�a�roport Tunis-Carthage. Des r�ductions sont pr�vues pour les familles et les jeunes couples. Pour �viter les mauvaises surprises, il est recommand� de r�server : T�l . : 00 216 72 43 69 66 Fax : 00 216 72 42 29 55 E-mail : [email protected].
EN CAS DE R�CLAMATIONS En cas de r�clamations ou de n�cessit� d�orientation lorsque les h�tels affichent complet il est recommand� de prendre contact avec le commissariat r�gional au tourisme. Sousse : T : 00 216 73 225 157 Bizerte : T.: 00.216.72.432.897