Bordj Bou-Arréridj l La chaleur caniculaire de ces derniers jours pousse un nombre de plus en plus important de jeunes Bordjiens à se «ruer», faute de piscines en nombre suffisant, vers les plages de Béjaïa, de Jijel, de Boumerdès et même d'Alger, wilayas côtières prisées, dans l'ordre, du fait de leur relative proximité. Nombreux sont ceux qui n'ont pas la possibilité de quitter la ville et, de ce fait, n'ont d'autre choix que les séances de 2 h par semaine que leur propose le «programme au compte-gouttes» des deux piscines semi-olympiques de la ville de Bordj Bou-Arréridj. «Etant donné la très forte affluence, quelque 400 personnes par jour depuis le mois de juin, nous avons été contraints de mettre en place un système d'abonnement mensuel à raison d'une séance de 2 heures par semaine», explique, le directeur du complexe sportif qui abrite l'un de ces deux bassins. L'autre contrainte est liée à la «nécessité de contenter le plus grand nombre sans oublier les familles», c'est pourquoi des séances spécifiques leurs sont programmées tout au long de la semaine dans cette piscine qui est ouverte tous les jours de 8h à 21h «sauf en cas de panne électrique ou lorsque l'eau traitée du bassin doit être renouvelée». La seconde piscine semi-olympique, de statut privé, ouverte il y a un an par le propriétaire d'un hôtel situé au centre de Bordj Bou-Arréridj, accueille encore plus de jeunes désireux de «faire trempette». A 300 DA la séance de deux heures, les gérants des lieux affirment vouloir satisfaire le plus grand nombre, mais avouent que, là aussi, c'est le système de l'abonnement mensuel, avec son lot de restrictions, qui sera «bientôt mis en place». Il existe bien trois autres bassins de natation dans cette wilaya, mais ils datent de l'époque coloniale et leur eau serait, de l'avis des habitants des lieux, pour le moins douteuse. Deux piscines pour une wilaya de près de 700 000 habitants restent évidemment bien en deçà des besoins locaux. C'est pourquoi, cet été encore, les routes menant vers la grande bleue continueront d'être «assaillies», sous un soleil de plomb, par des centaines de véhicules immatriculées «34», mais aussi par des centaines de «deux-roues», de la puissante moto 100 cc à la mobylette pétaradante.