Attendus au moins depuis trois ans, les b�n�ficiaires de logements de l�Agence pour l�am�lioration et le d�veloppement du logement (AADL) balancent entre d�sillusion et satisfaction. C�est le constat fait apr�s une tourn�e effectu�e sur certains sites livr�s. Le civisme et l�organisation en comit� sont les deux points forts qui doivent pr�valoir pour une vie harmonieuse dans ces nouvelles cit�s. Dans le cas contraire, elles se transformeront, � long terme, en cit�s-poubelles� Meriem Ouyahia - Alger (Le Soir) - Une d�l�gation de journalistes s�est rendue avec des responsables de l�AADL, � Ouled Ya�ch � Blida. Il s�agit d�un site de 1 652 logements attribu�s au mois de mai dernier. Ce site englobe 36 b�timents. La cit� ressemble � tant d�autres et est repr�sentative des sentiments des b�n�ficiaires. Non loin de l�, une d�charge publique sauvage s�est �cr��e� presque naturellement. Les locataires nous montrent les ordures et autres sachets jonchant le sol. �Regardez de vous-m�me, nous payons des charges importantes mais nous nous ne b�n�ficions pas du service� s��crie un habitant. Le directeur de la gestion immobili�re de l�agence, Benchafa Ahmed, nous a pr�venus auparavant. �Le probl�me se pose avec la commune qui n�envoie pas r�guli�rement le camion de ramassage des ordures. Cela ne rel�ve pas de notre gestion �, a-t-il d�clar�. �Les autorit�s locales oublient que c�est un site urbain�, at- il ajout�. A certains endroits de la cit�, la puanteur est insupportable. Une note affich�e dans les cages d�escalier, avise les locataires qu�il �ne faut pas utiliser pour le moment les vide ordures�. �Sauf que plusieurs b�n�ficiaires n�appliquent pas cette directive. C�est ce qui a conduit � cette situation�, explique le directeur technique de l�AADL. Ce dernier remet en cause le civisme des locataires. La s�curit� des lieux a �t� � plusieurs reprises soulev�e. Pour cette cit�, 39 agents sont charg�s de la maintenance, de l�entretien et du gardiennage des �parties communes�. �Ce ne sont pas des logements promotionnels. Il n�y a pas de cl�ture�, s�est exclam� une responsable de l�AADL en direction d�un b�n�ficiaire. �Ce sont les services de s�curit� qui sont responsables. Comme pour chaque autre cit�, a-t-elle ajout�. Dans les balcons, des paraboles individuelles ont �t� plac�es. Interrog�, le directeur de la gestion immobili�re r�pondra : �C�est vrai, il est strictement interdit d�en placer. Nous avons lou� des espaces sur les toits pour des paraboles collectives.� Pr�s de 220 mises en demeure ont �t� � cet effet envoy�es aux locataires. Sans effet. �Nous sommes d�j� � notre troisi�me mise en demeure. Par la suite, il y aura des actions en justice�, a-t-il ajout�. Pour les appartements inoccup�s, notre interlocuteur a rappel� la date de remise des cl�s : les 4 et 5 mai. �Cela s�est d�roul� en pleine ann�e scolaire. Beaucoup de m�nages ont voulu temp�rer leur d�m�nagement�, a-t- il not�. Reste que l�article 13 du contrat est clair � ce sujet : �Toute non-occupation qui va au-del� de trois mois, apr�s remise des cl�s, peut donner lieu � une remise en cause de la d�cision de location-vente et � des mesures visant la r�siliation du contrat.� �Organisez-vous en syndic !� �Nous avons beaucoup de probl�mes pour communiquer avec les nouveaux acqu�reurs de logements location-vente et souhaiterions que ces derniers s�organisent en associations afin de participer � la gestion de leurs cit�s.� Ce sont l� les propos du directeur g�n�ral de l�AADL. Il a recommand� aux copropri�taires de s'organiser et d'�lire des syndics pour prendre en charge la gestion et la maintenance de leur site. �C�est la seule fa�on de faire avancer les choses !� Sur le terrain, cette phrase a beaucoup de sens. Tout en continuant la visite, nous avons rencontr� des b�n�ficiaires �des plus satisfaits�. �El hamdoulilah, j�ai de bons voisins et nous faisons en sorte de bien nous organiser �, a-t-il affirm�. Il est � noter que la visite a port�, �galement, sur des sites en cours de r�alisation, � savoir Ouled Fayet et Ouled Fayet bis, Sebbala, A�n Melha. A l'exception du chantier de Sebbala, achev� � 75 %, les taux d'avancement des autres chantiers oscillent entre 20 et 40%. M. O. Le DG de l�AADL explique les retards �Nous nous engageons � faire le maximum pour achever les deux programmes de location-vente 2001 et 2002 avant la fin 2006�, avait affirm� le directeur g�n�ral de l�AADL, Khe�r-Eddine El-Walid lors d�une conf�rence de presse tenue avant-hier au si�ge de l�agence. Il ajoutera un peu plus loin : �Tra�ner les programmes au-del� de 2006 n'est pas �conomiquement viable pour l'entreprise.� C�est dire la volont� de l�AADL d��en finir� avec ce programme. Ceci, tout en assurant que l�AADL ne laissera jamais tomber les b�n�ficiaires. Cette conf�rence de presse a �t� l�occasion d�expliquer, encore une fois, les raisons des retards enregistr�s dans les chantiers. El-Walid a d�clar� : �En premier lieu, figure le manque de main-d��uvre qualifi�e. A titre d�exemple, l�entreprise chinoise la CSCEC, qui d�tient � elle seule plus de la moiti� des programmes de location-vente, travaille avec seulement 3 500 ouvriers alors qu�il en faut au moins 10 000.� Aussi, des instructions fermes leur ont �t� adress�es pour renforcer les chantiers en main-d'�uvre de fa�on � achever tous les programmes dans les d�lais contractuels. �A cela s�ajoutent la nature difficile des terrains octroy�s � l�AADL, la pr�sence d�indus occupants sur la majorit� des sites pour ce qui est de la premi�re tranche et la difficult� d�acc�s au foncier pour pr�s de 2 000 logements pour ce qui est de la deuxi�me tranche. Cette derni�re a enregistr� la r�siliation de pr�s de 3 612 logements. Ces r�siliations ont �t� prononc�es aux torts exclusifs des entreprises apr�s la proc�dure de mise en demeure publi�e dans les quotidiens nationaux conform�ment � la r�glementation en vigueur, car la poursuite du programme avec elles �tait impossible eu �gard � leur d�faillance caract�ris�e�, a jout� le conf�rencier. Ceci en relevant la difficult� de r�alisation de l�option choisie. �La construction des immeubles � grandes hauteurs (IGH) n�cessite des techniques appropri�es mais peu ma�tris�es en Alg�rie�, a expliqu� le DG de l�AADL. M. O.