Comme investis du pouvoir de dicter la tenue � suivre �pour le bien du peuple� et conscients de l�indiff�rence suscit�e dans les chaumi�res, en Kabylie, par l�annonce de la dissolution des assembl�es communales et de wilaya, les arouch semblent, maintenant, vouloir exiger plus de leur nouveau partenaire attitr�, le pouvoir. Azedine Maktour - Tizi- Ouzou (Le Soir) - Ils sont, certes, moins prolixes qu�ils ne le furent avant de se mettre � table face au chef du gouvernement, mais leurs sorties ne sont pas pour autant d�nu�es d�int�r�t. Les arouch, apr�s s��tre content�s, un bon moment durant, du surprenant r�le d�observateurs avant que la dissolution des assembl�es locales ne soit effective, semblent vouloir, maintenant, suivre l��volution de la situation induite par la r�vocation des �indus �lus�. Comme le faisait remarquer un observateur patent� de la sc�ne politique en Kabylie, l�thargique depuis un certain 8 avril 2004, aux arouch on peut reprocher bien des choses, sauf de ne pas avoir de la suite dans les id�es. C�est � ce titre, et apr�s avoir constat� comme tout le monde le d�sint�r�t de la Kabylie de la chose politique, les revendications �tal�es sur la plate-forme d�El-Kseur comprises, que Bela�d Abrika et ses compagnons ont d�cid� de remonter au front. Des sorties agr�ment�es de d�clarations qui cachent mal la volont� de la Coordination des archs de Tizi-Ouzou de s�impliquer directement dans la future course aux si�ges ouvrant droit � la gestion des affaires de la commune et de la wilaya, si tant est que les arouch d�sirent cacher leur v�u de prendre part � la prochaine �ch�ance �lectorale. C�est de cette ambition que participe ce qui ressemble fort � un d�but de campagne consacr�e au �d�nigrement� des potentiels adversaires �lectoraux puis, depuis quelques jours, � l�exigence d�audit des gestions ant�rieures des communes. Un argument qui, observe- t-on � Tizi-Ouzou, pourrait s�duire les populations qui, d�j�, se souciaient peu du devenir des �lus locaux, avant que le pouvoir prenne tout son temps pour les r�cuser. Sur leur lanc�e et afin d�int�resser autant que faire se peut ces m�mes populations, depuis longtemps en retrait, comme le laissait entendre Abrika, il y a quelques jours, les arouch vont se lancer dans des consultations avec les citoyens pour engager la r�flexion et ce, afin d�arr�ter la strat�gie ad�quate et la position � adopter pour ces �lections. Est-ce � dire que les arouch s�appr�tent � exiger encore plus de la part du pouvoir ? Que l�exigence de la r�vocation des �lus � l�Assembl�e nationale soit incessamment brandie n��tonnerait, en effet, pas outre mesure. D�ailleurs, lors de leur conclave de jeudi dernier � Tizi-Rached, les d�l�gu�s de la Coordination de Tizi- Ouzou, dans leur d�claration finale, ont laiss� entendre qu�il n��carte pas l�id�e de faire appel � ses troupes �pour des d�monstrations de force afin d�exiger la r�vocation des r�sidus d�indus �lus o� qu�ils se trouvent, y compris � l�APN�. Un passage auquel les collaborateurs du chef du gouvernement ont d� pr�ter une attention un peu particuli�re...