Le d�marrage du nouveau syst�me de paiement de masse � partir du 1er janvier 2006 est �un objectif non n�gociable, selon le ministre des Finances, Mourad Medelci. Le grand argentier s�exprimait hier lors de l�ouverture au si�ge de son minist�re, sous l��gide de l�Association professionnelle des banques et �tablissements financiers (Abef), de la rencontre banques/organisations patronales. Une rencontre plac�e sous le th�me �D�veloppement des financements bancaires et le nouveau syst�me de paiement� et qui a vu la participation des repr�sentants de la trentaine d��tablissements op�rant sur la place ainsi que de nombreux op�rateurs �conomiques tant publics que priv�s et organisations patronales repr�sentatives, selon le secr�taire g�n�ral de l�Abef, Abderrahmane Benkhalfa. En fait, ce syst�me de paiement de masse (SPM) constitue, selon l�h�te de la rencontre, �un �l�ment puissant de mise � niveau de tout le syst�me financier� et �un syst�me coh�rent et performant�. Un �l�ment dont la mise en place a demand� 2 � 3 ann�es en termes d�organisation, la mise en place de plates-formes RTGS (Real Transaction Gross Settlement), de vulgarisation aupr�s d�une opinion publique nagu�re sceptique, et de lev�e des contraintes li�es � l�absence d�interbancarit� et d�intrabancarit�, la non-diffusion des normes, les lenteurs de traitement dans les banques, ainsi que l�absence de t�l�compensation. En effet, elle a n�cessit�, selon le chef de ce projet, Zaalene Slimane qui en a pr�sent� l�architecture, l�intervention de quatorze secteurs dont la Banque d�Alg�rie, les banques, l�Abef, Alg�rie Poste et Alg�rie T�l�com et la Satim. Ce faisant, le SPM est �tay� par un syst�me de t�l�compensation �lectronique des transactions, une d�mat�rialisation des ch�ques notamment, qui seront �normalis�s et s�curis�s� et le d�veloppement de la mon�tique avec l�utilisation de cartes de retrait et de virement. Modernis�, le SPM se veut pour philosophie de �mettre le client au c�ur de l�activit�, une meilleure fluidit� et s�curit� des transactions�, en assurant aussi une meilleure gestion de la tr�sorerie pour les entreprises notamment. Ainsi, la compensation et le r�glement en interne ou refus des transactions bancaires, notamment celles aux montants inf�rieurs � 10 millions de dinars, ainsi que ceux des cartes, seront op�r�s dans un maximum de 5 jours. Ch�rif Bennaceur Des op�rateurs �conomiques s�expriment Pr�sents � cette rencontre, les repr�sentants de la Conf�d�ration des industriels et producteurs alg�riens (CIPA) dont une cinquantaine de membres �taient venus en force, et ceux du Forum des chefs d�entreprises (FCE) n�ont pas manqu� de formuler leurs attentes et revendications. Ainsi, la CIPA, selon M. Moula, est en attente de r�ponses formelles � ses propositions et reste attentive � ce qui se fait en mati�re d�am�lioration et d�efficacit� dans l�octroi de cr�dits. Cela, en appelant � la r�sorption de l�endettement des entreprises et � mettre � la disposition des entreprises priv�es, pour leur relance, l��quivalent de la perte de change estim�e � 40 milliards de dinars que ces entit�s ont subi et des 500 milliards de dinars dont le secteur public a b�n�fici�. Le repr�sentant du FCE, l�op�rateur et ancien ministre, Reda Hamiani, qui a relev� la vuln�rabilit� des entreprises priv�es et d�plor� l�expansion de l�informel, s�est oppos� quant � lui � la sp�cialisation des banques (BADR et CNEP) dans des secteurs d�activit� pr�cis (l�agriculture et l�habitat). A ce propos, Reda Hamiani s�est interrog� sur le pourquoi de favoriser l�investissement dans le secteur, satur� selon lui, de l�agroalimentaire et o� l�offre est quatre fois sup�rieure � la demande. C. B.
OUVERTURE DU CAPITAL DU CPA Effective avant ao�t 2006 En marge de cette rencontre, le ministre des Finances a indiqu� qu�un appel d�offres a �t� lanc� le 4 juillet dernier pour le recrutement d�une banque d�affaires charg�e de piloter l�op�ration d�ouverture de capital du Cr�dit populaire d�Alg�rie (CPA). En fait, cette banque d�affaires doit intervenir dans le choix du meilleur partenaire dans cette op�ration de privatisation du CPA. Une privatisation effective, selon Mourad Medelci, au maximum avant le 1er ao�t 2006. C. B. LEGISLATION BANCAIRE ET FINANCIERE Trois textes soumis � l�APN cet automne Trois textes relatifs � la nouvelle loi sur les assurances, le capital investissement et le capital risque ainsi que la titrisation des cr�ances hypoth�caires (en mati�re de financement de l�habitat), seront d�pos�s, en automne prochain, sur le bureau de l�APN. Par ailleurs, d�autres textes sont encore en cours de maturation selon le ministre des Finances qui a indiqu�, en outre, le lancement de l�Agence de garantie des investissements pour les PME, dot� d�un capital renforc� de 30 milliards de dinars, et l�augmentation du niveau du capital de la Caisse des march�s publics. C. B. BANQUES/OPERATEURS ECONOMIQUES Une relation de couple, selon Medelci La relation banques/op�rateurs �conomiques est une relation de couple et de respect des engagements mutuels, selon le ministre des Finances, Mourad Medelci. Certes, le ministre des Finances a estim� que, du c�t� du secteur bancaire, des efforts sont enregistr�s quoique demeurant encore insuffisants. Cela, en mati�re d�am�lioration quantitative et qualitative du financement de l��conomie, d�am�lioration des prestations, de respect du cadre normatif d�intervention, �patrimoine de la banque�, de renforcement de la pr�vention et en mati�re de bonne gouvernance des banques publiques (renforcement de la supervision). A propos du financement, il a ainsi relev� des cr�dits bancaires qui ont d�pass�, sur la p�riode 2001-2004, le montant de 1500 milliards de dinars soit plus de 20 milliards de dollars. Cela m�me si il a reconnu que la progression annuelle moyenne des emplois (9%) reste encore inf�rieure � celle des ressources (15%), que le secteur entrepreneurial priv� b�n�ficie de plus en en plus de cr�dits bancaires, avoisinant ceux du secteur public, et que les cr�ances �difficiles� du secteur priv� deviennent aussi importantes et �lourdes pour le secteur bancaire� que celles du secteur public. N�anmoins, des efforts similaires doivent �tre, selon le grand argentier, d�ploy�s par les entreprises concernant notamment leur gouvernance et leurs engagements dans la sph�re r�elle en mati�re de plus de production et d�exportation et moins d�importation. Car, selon le grand argentier, �une banque bien gouvern�e ne suffit pas, il faut aussi que ses clients que sont les op�rateurs �conomiques soient eux aussi bien gouvern�s �. Une mani�re tacite pour Mourad Medelci de mettre les banques et les entreprises, en d�pit de la diff�rence de situation, sur la m�me ligne, �tant tous deux �des acteurs en devenir� et �une banque est ou bien malade ou bien portante selon l��tat de son client�. A charge pour l�entreprise de profiter du renforcement actuel du dispositif de mise � niveau, d�assurer la bonne gouvernance en termes de gestion et de transparence comptables et de participer, sous forme de regroupements de porteurs de projets, � la cr�ation et la r�habilitation des zones industrielles. Mais aussi � charge pour la banque d�am�liorer et la bancabilit� des PME et l�utilisation des ressources humaines, mat�rielles et fonci�res et au syst�me financier de d�velopper des capacit�s d��tude et d��valuation des projets valides. Intervenant en tant qu �observateur attentif� lors de cette rencontre, le vice-gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Choaib El Hassar, a tenu un discours plus accentu�, voire critique, � l��gard des �tablissements bancaires. En appelant ces derniers � un sursaut qualitatif, l�ajustement aux normes et pratiques universelles et l�am�lioration notable de leur capacit� d�appr�ciation du risque et professionnel et r�putationnel, voire l�adh�sion aux principes de B�le II. Arguant du r�le de la Banque d�Alg�rie en tant qu� �autorit� de r�gulation et institut d��mission�, son repr�sentant n�en a pas moins estim� que �notre effort de communication et de transparence n�est pas pleinement exploit� par les op�rateurs �conomiques �. En outre, il a relev� que les r�gles prudentielles ne sauraient s�accommoder d�un traitement s�lectif et que � la r�glementation bancaire ne saurait constituer un obstacle � la prise de parts de march�. Pour autant, la conduite de la politique mon�taire ne doit pas, selon Choaib El Hassar, compromettre les �quilibres macro�conomiques durement acquis et la pr�servation de la stabilit� financi�re m�me si �celle-ci n�est pas une fin en soi�.