La situation �conomique globale actuelle favorise la mise en �uvre du programme de la r�forme financi�re et bancaire selon le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Mohamed Laksaci. Celui-ci qui intervenait hier au si�ge de l�APN lors d�une journ�e parlementaire sur le th�me de cette r�forme, organis�e sous l��gide de la commission finances et budget de l�Assembl�e, a notamment relev� que la liquidit� r�sultante de l��pargne nationale est sup�rieure � celle g�n�r�e par la cr�ation mon�taire. En ce sens, il a indiqu� que pour les neuf premiers mois de 2005, l�inflation a �t� inf�rieure � 2% alors que la masse mon�taire en circulation a cr� de 12,4% et que les cr�dits bancaires � l��conomie ont augment� de 13%, toute cette expansion ayant, selon lui, profit� au secteur priv�. En fait, Mohamed Laksaci a estim� que ces indicateurs �taient propices pour mettre en �uvre le processus de r�forme dont la modernisation du syst�me de paiement, ainsi que l�am�lioration en cours de la gouvernance et de la supervision bancaires et de la qualit� et diversification du cr�dit, constituent des axes essentiels. Cela, � travers la mise en �uvre effective et s�curis�e, d�s le 1er trimestre 2006, du nouveau syst�me de paiement, de masse et pour les gros montants, et de la t�l�compensation �lectronique au profit des op�rateurs �conomiques et des m�nages. En fait, le gouverneur a observ� qu�au-del� de la stabilit� mon�taire interne et de la solidit� de la balance des paiements, l�impact de l�interm�diation bancaire est de plus en plus r�el sur la croissance et que le secteur bancaire est globalement stable et est supervis� conform�ment aux stan dards internationaux. Ce faisant, le d�l�gu� g�n�ral de l�Association professionnelle des banques et �tablissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa, a notamment assur� que le traitement des transactions ne d�passera pas un d�lai de cinq jours et que d�ici la fin 2006, il y aura 800 000, voire un million de cartes bancaires �lectroniques en circulation. D�autre part, le repr�sentant de l�ABEF a constat� que le stock d�encours des cr�dits d�passera 1650 milliards de dinars et cro�tra annuellement de 12 � 15%, m�me si, selon lui, le niveau de risque r�el de la sph�re r�elle est encore faible. N�anmoins, Abderrahmane Benkhalfa, qui a indiqu� que le niveau des cr�dits non performants, de l�ordre de 150 milliards de dinars en 2004, va continuer de fondre sous l�impulsion de l�Etat pour atteindre un niveau tol�r� de 2%, n�a pas manqu� d�insister sur une double n�cessit�. Soit la n�cessit� de la mise � niveau des entreprises et d�une meilleure appr�ciation du risque et celle de r�habiliter l�agence bancaire, de s�curiser la place bancaire et financi�re et de prot�ger les cadres des institutions bancaires et financi�res. Une s�curisation et une protection souhait�es dans un contexte n�anmoins marqu� par les lourds scandales survenus dans certaines banques nationales. Des scandales � propos desquels le ministre des Finances, Mourad Medelci, autre h�te de cette journ�e parlementaire, s�est refus� d�avancer un quelconque chiffre. En fait, le grand argentier du pays s�est content� uniquement d�indiquer que ces scandales refl�tent un dysfonctionnement du mode de gestion, remontant � quelques ann�es, et que la justice dispose de dossiers et que �ceux qui ont failli � leurs r�les ne repr�sentent qu�une infime minorit�. Cela �tant, cette journ�e parlementaire a permis � de nombreux �lus du peuple de s�exprimer � propos de ce programme de r�forme financi�re dont le ministre d�l�gu� � la R�forme financi�re, Karim Djoudi, a pr�sent� les axes et enjeux et sur lesquels nous reviendrons ult�rieurement. Cela en soulevant notamment le probl�me de l�effectivit� des textes d�application des lois vot�es en mati�re de lutte contre le blanchiment d�argent, le respect de la d�ontologie bancaire et l�absence de codification de la garantie autonome, l�opportunit� de la privatisation des banques publiques, la n�cessit� d�un calendrier de mise en �uvre de ce programme de r�forme, la gestion des ressources humaines, ainsi que la pratique de l�usure et le march� informel de la devise. Concernant ce dernier point, le ministre des Finances, soucieux d��viter toute d�cision irrationnelle et immature, a indiqu� que les pouvoirs publics travaillent actuellement sur des m�canismes permettant de ma�triser et d�assurer la transparence de ce march� informel qui tend, selon lui, � diminuer en taux.