Y aurait-il des processus politiques, �conomiques et sociaux stagnants que le pr�sident de la R�publique voudrait urgemment relancer pour ainsi convoquer au moment des cong�s d��t� une conf�rence nationale des cadres de la Nation ? Assur�ment, m�me si la conjecture jusque-l� formul�e se pla�t � insister sur la r�conciliation nationale, l�amnistie g�n�rale et, donc, le r�f�rendum comme axes cardinaux du la�us pr�sidentiel. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Notion aux contours flous et impr�cis, la r�conciliation nationale devra, donc, demain, � l�occasion de cette conf�rence des cadres, livrer ses myst�res. De m�me que, vraisemblablement, seront situ�s la port�e et le champ d�application de l�amnistie g�n�rale. Ceci d�autant que la consultation r�f�rendaire autour de cette nouvelle offre de cl�mence est, finalement, plus rapproch�e que d�aucuns le pensaient. Le r�f�rendum sera annonc� pour le 29 septembre (lire K.A). Il va sans dire, que le pr�sident Bouteflika n�initie pas de r�unir les cadres de la Nation pour tout juste la convocation du corps �lectoral. La Constitution et la loi �lectorale y pr�voient d�autres m�canismes. S�il s�est r�solu � proc�der de la sorte, c�est que la projection a bien besoin d��tre expliqu�e. N�cessairement, au demeurant, puisque de l�entreprise programm�e depuis plusieurs mois, le peuple, appel� � s�exprimer, ne conna�t que le g�n�rique. Le discours pr�sidentiel � la Nation de ce dimanche touchera � la substance de la r�conciliation nationale et de sa charpente : l�amnistie g�n�rale. Essentiellement. Car il est attendu que le pr�sident de la R�publique s�exprime sur d�autres questions, plus pr�cis�ment sur le plan quinquennal de relance �conomique. Un plan qui souffre d�une certaine inertie, en d�pit de l�extr�me largesse budg�taire qui lui est allou�e. Le pr�sident a d� certainement se rendre � l��vidence que l�annonce qu�il avait faite de cette sorte de �plan Marshall� n�est pas synonyme d�amorce v�ritable d�un processus. L�implication des hommes, c�est-�-dire de l�encadrement, est n�cessaire � la r�alisation de l��uvre. Les mouvements qu�il op�re dans le corps des walis proc�deraient de ce constat de carence s�agissant de la traduction sur le terrain de l�application des d�cisions gouvernementales. Les autres mouvements annonc�s, notamment le re-remaniement minist�riel, ob�iraient au m�me raisonnement pr�sidentiel, prisonnier, plus que quiconque, de l�obligation de r�sultats. A la hauteur des promesses qu�il avait faites au moment o� il concourait pour un second mandat cons�cutif. A l��vidence, le pr�sident Bouteflika �prouve un r�el besoin de booster son ex�cutif qui, pour le moins qu�on puisse dire, tra�ne � la t�che. L�Arm�e nationale populaire int�gre, bien entendu, la pr�occupation pr�sidentielle. Des mouvements parmi l�encadrement de la grande muette ont d�j� �t� op�r�s, d�autres seraient en perspective. Ils ne se feront, certes, pas dimanche mais l�occasion sera, pour Bouteflika, un rappel de sa feuille de route. Ses variations et corrections, y compris. Surtout.