Souvent, lorsqu�il lui �choit de discourir sur la r�conciliation nationale, Aboudjerra Soltani, le pr�sident du MSP, engage toute sa sensibilit� d�islamiste. Hier, lors de la journ�e parlementaire d�di�e justement � cette th�matique, il s�est affich� toujours habile en mati�re de surench�re. �L�administration doit, d�ici le 29 septembre 2010, assainir la totalit� des dossiers qu�elle a � traiter dans le cadre de la charte pour la paix et la r�conciliation�, a-t-il revendiqu�. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - C�est donc un d�lai de pr�s de deux ans que le chef du parti islamiste, n�anmoins ministre d�Etat, sans portefeuille, fixe � l�administration pour boucler le traitement des dossiers qui lui sont �chus dans le cadre de la mise en pratique de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Et puisqu�il �tait inspir� � sertir ses r�clamations d��ch�ances, il situera l�horizon 2011 pour la lev�e de l��tat d�urgence et 2012 pour la lev�e de tous les blocages politiques. Cette derni�re �ch�ance fix�e trahit, incidemment, pour s�r, une reconnaissance de l�existence de blocages politiques. Soltani ne voit, par ailleurs, nulle urgence � �vacuer de suite ces barricades politiques. En revanche, il a cru imp�ratif que le prochain pr�sident de la R�publique �dicte d�autres mesures au profit des terroristes islamistes, comme l�y autorise l�article 47 de la loi portant charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Pour exprimer un tel imp�ratif, une telle revendication, le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix a d� �couter attentivement Ouyahia commettre son la�us. Ce dernier n�a fait en effet nulle allusion � l�enrichissement de l�arsenal de mesures d�j� prises dans le cadre de la charte pour la paix et la r�conciliation. Mieux, il aura l�affirmation nette, lors d�une s�quence hors menu de cette journ�e parlementaire. En marge, en effet, des travaux de la journ�e en question, le Premier ministre a soutenu que �pour le moment, rien n�est pr�vu.� Plus clairement, on ne penserait pas en haut lieu � �dicter de nouvelles mesures pour renforcer la r�conciliation nationale. Sinon, Ahmed Ouyahia a estim� que �le bilan, en termes de traitement de dossiers, est tr�s positif� et que �la r�conciliation nationale est un processus long�. La r�conciliation nationale n�est cependant pas, selon lui, seulement un d�compte de dossiers, comme elle n�est pas un registre politique fait de sp�culations et de surench�res. Le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du Front de lib�ration nationale, Abdelaziz Belkhadem, happ� par les journalistes au sortir de la salle El Mougar o� a eu lieu cette journ�e parlementaire sur la r�conciliation nationale, a l�ch� le seul chiffre qui se voudrait l��l�ment d�un bilan qui reste � �tablir. �Au moins 6 000 armes ont �t� d�pos�es �, a-t-il affirm�. Louisa Hanoune, qui a pris part � la journ�e parlementaire, se suffira de ce peu cette fois-ci, elle, qui n�a de cesse de r�clamer un bilan de la r�conciliation nationale.